C’était le petit matin. Je venais de me réveiller et sentis les courbatures m’envahir. On, c’était déchaîné en si peu de temps que les meutes risqueraient de partir à notre recherche. Bien qu’on fût solide mentalement, notre physique ne tiendrait plus très longtemps. Avec notre particularité, notre corps s’était habitué au changement, mais les blessures en plus de notre métamorphose compliquaient la tâche. Cela nous faisait mal, bien plus mal que ce qu’on pouvait imaginer. On endurait ce phénomène à chaque levé et couché de soleil. Nos plaies se réouvraient pour laisser jaillir notre sang. Malgré tout, on continuait à chercher l’adrénaline. C’est en quête de trouver une guérisseuse prête à nous apporter notre aide que je me mis, ce n’était pas mon frère qui se rabaisserait à un tel niveau, j’étais plus tolérant que lui. Il ne supportait pas de savoir qu’il était comme tout le monde, fait de chair et de sang, un jour ou l’autre, on avait besoin d’aide.

Je marchais doucement, j’entendais sa respiration qui était plus forte que d’habitude, son sommeil était agité. On avait mal, même très mal, mais on ne le disait pas par fierté. On n’était pas mourant, mais si l’on voulait continuer à jouer, on devait trouver une personne charitable. On n’était pas manipulateur pour rien. Je sentis une présence, prudent, on s’approchait doucement. On aperçut une jeune louve, il sentait cette odeur nouvelle et inconnue, nos pulsions refaisait surface.

Non ! Nous devons rester concentrés !

Je secouais la tête de droite à gauche, enfouissant nos pensées les plus obscur. On devait se faire discret durant quelque temps, se contenter de gibier comme jouet, le temps que les bruits qui court ne devienne que poussière pour pouvoir ressortir des ténèbres.

On s’approchait de la femelle, plus serein que jamais. Notre visage ne nous trahirait pas, on savait ce que l’on désirait, le sang de notre géniteur ne fera pas surface durant cette demi-journée. La tête haute, on s’exprimait doucement pour ne pas l’effrayer.

« Bonjour, pourrais-tu nous aider ? »

On devait jouer, faire semblant d’être quelque chose d’autre, d’être quelqu'un de serviable et pathétique. Nous cacher pour ne pas qu’elle revienne avec de la compagnie. On n’était pas seulement fou, on était calculateur et manipulateur.

On pouvait sentir que je devais la respecter, même si ce qu’elle disait me donner juste envie de jouer avec elle, je me restreins a rester calme et à cacher ma véritable personnalité. Je la laisser regarder nos blessures, elle avait de la force, gardant mes pulsions au fond de mon esprit. Ne rien faire, ne rien faire. Il y avait peu de guérisseurs qui accepté de soigner ceux qui aimait jouer, on ne devait pas se faire connaître, rester neutre devant elle. Ne pas la tuer, ne pas jouer avec. Calme et neutre.

Je me répétais ces paroles dans notre esprit tordu pendant qu’elle appliqué sa mixture qui me faisait sursauter. À la fin du soin, elle me conseilla de rester calme, au fond, elle n’avait pas tout à fait tort.

« Très bien. »

Je me levais et parti à mon tour, on devait rester discret durant quelque temps. Le plus dur serait de contenir mon frère, mais je n’avais aucun contrôle sur ses gestes, on verra bien ce que l’avenir nous réservera.