Nous qui étions si fièrs de notre aventure nocturne, il fallait admettre que la femelle n’y était pas aller de main morte. Bien que je détestasse fortement d’aller à la recherche des guérisseurs, cette nuit je n’avais pas le choix. Revenant du désert, avec lenteur et lourdeur. On s’approchait de l’endroit où une guérisseuse avait accepté de soigner mon frère. On s’approcha, doucement de l’endroit, sans chercher à chasser les mammifères qui étaient proches de nous. Le souffle court, on avançait dans la nuit.

On sentait une odeur familière, l’odeur de celle que l’on avait rencontrée, ou plutôt que mon frère avait rencontré et soumis à nous. La distance qui nous séparer semblait interminable, notre sang ne coulait plus, mais l’on pouvait sentir la chair brûler notre peau. Un sourire se dessinait sur nos babines, tout ceci n’était rien, ce n’était que pur échauffement. Cette nuit, elle ne s’était pas donnée à son maximum, on le savait parfaitement. On releva la tête, apercevant l’endroit de mes souvenirs.

On ne se pressa pas plus, mais le petit moineau était tout proche. On l’a reconnu sortit de sa cachette, on était des inconnus, ou plutôt cet aspect, mais nous, on la connaissait et cela nous faisait rire. Non loin, on sentait la présence de l’autre guérisseuse, celle qui avait dû soigner nos plaies quelques lunes plutôt. On ne l’apercevait pas, mais son odeur prouvait qu’elle était bien présente.

« Accepterais-tu de m’aider ? »