Les 3D sont de sortis [PV

«Les 3D sont de sortis»
Avec Wistala

Le corps léger, on profitait de vivre pleinement. C’était une nouvelle vision pour nous, une nouvelle existence. On avait un contrôle total sur le corps de notre maître, plus personne pour nous freiner, on était enfin libre de nos gestes, sans qu’il nous garde dans un silence de mort. Profitant de ce moment de pur bonheur, on déambulait, la tête haute dans la meute, notre allure fière rendit un guerrier furieux. Il s’approcha de notre corps qui était identique au sien, on bomba le torse en montrant notre force, il grogna légèrement, essayant de nous rabaisser, mais cela ne marcha pas. On attaqua le guerrier, on se défoula comme les démons enflammant la terre. On avait été enfermé depuis si longtemps, mais aujourd’hui, plus rien ne pouvait nous arrêter. On arracha des morceaux de chair du canidé, il couinait de douleur et ne pouvait plus se défendre. La terre de la meute était souillée par le sang d’un de ses membres, il ne pouvait plus bouger, allait-il survivre ? On s’en fichait complétement ! On jetait la chair de tous les côtés, on rirait devant le regard remplis de peur de notre congénère.

L’odeur de notre dominante vient titiller nos narines. On tourna la tête, un morceau de peau dans la gueule, notre sourire ne se baissa pas, bien au contraire, on l’amplifiait de plus en plus. Elle ne baissait pas les yeux, le dos droit, la tête haute, elle dominait tout le monde ici, mais plus nous. On avait réussi à s’échapper de ses griffes, ce n’était pas pour retourner dans les siennes… Elle approcha jusqu’à ce que nos deux souffles s’emmêlent.

« Que nous vaut cet honneur ? »

Les trois D sont de sortis
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Une atmosphère étrange règne, tu le sens, lourde, pesante, menaçante. Tu le sais au plus profond de toi, quelque chose de tapis dans l'ombre à surgit, ton instinct le sait, il te conduit alors avec de lourds pas jusqu'au lieu qui te perturbe tellement. Te vilà, arrivant, traversant cette foule de crocs et de poils énervées, prête à se sauter à la gorge. La tête haute, ta poitrine vrombit lorsque tu manifeste ta présence. Ton aura d'Alpha écrasante calme tes loups, tous, sauf un... Tes yeux sont des pierres, du marbre, alors que tu aperçois un de tes loups blessés. Tu chuchote à un loup prêt de toi, une louve, d'aller chercher une guérisseuse, n'importe qui, mais vite. L'atmosphère s'est muée, elle est tendue, électrique. Tu sens ce que désire ta meute, du sang, le sang d'un traître. Tu ne peux pas t'empêcher d'être peinée à la vu du coupable, notre oméga, Nehëmah. Mais ton museau n'en montre rien, il reste froid et humble. Tu savais que ce jour arriverait, tu le savais au fond, ta sagesse te l'avait soufflé, mais tu avais pensé que non, il pourrait se contenir. Visiblement les chaînes ont été brisées. Tu gronde, un grognement puissant qui suffit à ce faire taire la foule, il vibre partout, le silence s'installe. Tu ne te laisse pas provoquer par le sourire du... traître. Tu dois le reconnaître, il a trahit, il mérite la mort. Mais il n'est pas lui. Tu réfléchis, la sentence sera sans appel. Le bannissement l'attends, comme une bête assoiffé de chair qui se tapis dans l'ombre.
Ta voix est le couteau qui perce cette lourde atmosphère, elle est dur et froide comme une lame.

<<- Nehëmah, si c'est bien toi à qui je m'adresse. Tu viens de commettre un crime sur ces terres, nos terres. Toi un Kuragari, tu viens d'attaquer un de tes frères. J'espère pour toi qu'il survivra, car nous te traqueront dans le cas contraire. J'en ferais une affaire personnelle. En attendant tu sais ce qu'il t'attend. Tu le sens hein ? Ce chant de l'exil qui sonne à tes oreilles. Fuie et ne reviens pas, je te bannis de ces terres qui étaient tiennes auparavant. Tu étais un oméga Kuragari, maintenant tu n'es qu'un traître, alors quitte notre territoire où nous te le feront quitter de force.>>

Tu as dû réfléchir vite, comme une flèche, les mots sont sortis et comme l'épée de Damoclès, il se sont abattus sur lui. La sentence est prononcée, tu ne peux pas faire marche arrière, et tu espère franchement que cela suffira à calmer tes loups, nous n'avons réellement pas besoin d'une traque.

«Les 3D sont de sortis»
Avec Wistala

Elle était là, si merveilleuse, et si délicieuse… Ses paroles étaient une sorte de mélodie, mais une mélodie qui n’avait aucun pouvoir sur nous ! On était libre ! Libre de vivre, libre de tuer, libre de renier ce rang qui nous traînait depuis bien trop longtemps dans la boue. Elle qui avait l’espoir de s’adresser à lui, elle qui croyait qu’il nous maintiendrait toute sa vie dans son esprit, mais c’est fini… Nous pouvons enfin fouler la terre sans que personne ne nous arrête. On approcha de la femelle, déposant sauvagement le morceau de peau près de ses pattes, le regard provocateur, on souriait malicieusement.

« Nehëmah ne t’entend plus, il dort profondément au fond de notre esprit, mes frères le protègent de toi. Tu n’as aucun pouvoir sur nous… Tu ne pourras plus le contrôler, nous le protégeons de vous tous. Cette terre n’était plus là notre depuis la mort de notre mère. Toi comme tout les autres, vous avez essayé de nous enfermer, mais aujourd’hui, c’est fini, il nous a laissé la place… Cette chose, tout comme vous autres ne faites pas partie de notre famille. »

On approchait dangereusement de la femelle, laissant la bave et le sang couler sur nos babines. Son odeur, on s’en souviendrait toute notre vie. Puis à la fin de notre discours, nous commençons à reculer vers les ombres, laissant les ténèbres nous aspirer. Le sourire en coin, on était enfin libéré de cette emprise qui nous avait emprisonné toute notre vie.

« Nous vous tuerons tous… »

Dans un rire démoniaque, on s’enfonçait dans la forêt en douceur, laissant les autres canidés nous observer. Laissant l’air s’engouffrer dans notre poitrine, on goûta enfin à la liberté.

Les trois D sont de sortis
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Tu ne bougeais pas, ce loup ne t'intimidait pas. Ho Nehëmah... Mon pauvre... Les omégas sont indispensables à ta meute, tu le sais, mais il ne l'es plus, traître il est même devenu. Intérieurement tu soupir face à son jeu, tu reste impassible malgré le morceau de chair qu'il t'amène pour te provoquer, même si cela te donne envie de lui sauter à la gorge, de la lui déchirer, de laisser tes loups les plus sadiques se repaître de son sang. Tu ne frisonne pas, ne bouge pas, ton regard de glace et ton corps de marbre de bouges pas, tu ne dévoile même pas tes canines, c'est son jeu pas le tiens, et tu refuse d'y poser une patte. Tu l'écoute, même si tu sens l'agitation qui revient, tu ne parle pas, pas même lorsqu'il profère une menace de mort sur ta meute.
Il nous tuera tous... Tu aimerais rire, mais tu ne ris pas, tu ne peux pas rire. Il semble des plus sérieux, et il serai dangereux de le sous-estimer après ce qu'il vient de faire. Renforcer la sécurité de la meute ? Non. Augmenter les patrouilles ? Sûrement, vous devez vous montrer prudent à présent. Très prudent.
Tu le regarde disparaître, son odeur s'éloigne, une odeur que tu ne pourra pas oublier. Tu es sur le quai-vif désormais, il est sur ta liste noire et espérons qu'elle ne se tâche pas de sang, du tiens comme du siens.
Tu te tourne vers tes loups, balançant quelques ordres basiques, les laissant se disperser.
Tu as besoin de temps, d'un cours laps de temps pour réfléchir à quelle marche suivre, tu ne veut pas montrer ton inquiétude à tes loups, mais tu es inquiète et ça tu ne peux le nier.
A pas lourds, l'esprit occupé par l'évènement, tu retourne à ta tanière, réfléchissant, encore et toujours.

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