Il faisait jour depuis quelques heures seulement et Rhapsody se tenait sur ses gardes. Il n’était pas loin des terres de sa meute et avait décidé de faire un crochet chez les siens avant de reprendre ses explorations des terres qu’il connaissait à bien connaitre désormais. Mais comme il n’aimait pas rentrer sans le moindre cadeau pour les siens, il décida, un peu à l’improviste, de partir chasser quelque chose. Il n’espérait pas tomber sur une proie conséquente et n’avait pas réellement envie de partir à la recherche d’un monstre, mais s’il pouvait tomber sur un lièvre, ou un jeune sanglier, il s’en accommoderait parfaitement. Ô bien sûr, le mieux aurait encore été que la proie ne vienne se jeter dans sa gueule, mais en ses quatre ans de vie sur ces terres, force eut été d’admettre que jamais la moindre petite bête ne fut assez folle pour venir se placer sagement entre ses crocs.

Le loup sombre s’ébroua lentement et huma l’air, puis, sans réelle conviction, mais poussé par le sentiment de devoir qui l'animait parfois lorsqu'il se sentait sur le point de rejoindre les siens, il s'élança en trottinant, dans l'espoir de trouver quelque chose qui lui permettrait de rentrer avec un laisser-passer peu ordinaire. Et puis ça lui ferait une excuse pour ses absences à répétition, surtout.

La truffe du loup sombre ne quittait pas le sol terreux des terres des siens. Il devait impérativement trouver de quoi montrer patte blanche et se sentait assez chanceux pour obtenir quelque chose de probant aujourd’hui. Il pouvait percevoir les effluves de plusieurs de ses congénères et pendant l’espace d’un instant, il cru même percevoir celle de sa sœur de portée. Peut-être irait-il lui rendre visite dans la journée, s’il la croisait. Mais il ne se laissa pas détourner de son objectif principal et poursuivit ses recherches de chasseur. Depuis tout petit, il avait toujours adoré cette partie de la traque, lorsqu’il fallait parvenir à sentir quelque chose et suivre cette piste, en gardant un sang-froid hors normes. C’était toujours là, dans cette dure épreuve, que les loups devaient puiser dans leur patience pour parvenir à ne pas devenir fou. Car la folie empêchait la réussite des opérations. C’était tout du moins l’avis de Rhapsody sur le sujet.

Il redressa subitement la tête lorsque le bruit de sabots martelant le sol lui parvint. Deux chevreuils prenaient la fuite au loin. Apparemment, ils avaient senti son odeur avant que lui-même ne perçoive leur présence. Et ils étaient déjà bien trop loin pour que le mâle n’envisage une quelconque poursuite. Bientôt les deux tâches brunâtres disparurent. Il grogna, de frustration, puis reprit ses recherches, dans l’espoir d’être plus chanceux.

Il ne fallait pas que Rhapsody perde espoir. Il était un chasseur, un traqueur né. Même son instructrice, cette vieille louve aigrie, le lui avait dit. Alors il devait continuer, poursuivre sa chasse, sans perdre de vue son objectif ; revenir chez les siens la gueule pleine de viande. Il y avait une tonne de ventre à nourrir là-bas ! Qu'il s'agisse des petits à peine nés ou des louveteaux en plein apprentissage, mais aussi des vieux loups incapable de chasser eux-mêmes ou encore d'autre loups, de son âge à lui, et qui n'avaient pas le temps de partir traquer une proie comme il était actuellement en train de le faire. Et puis il y avait l'alpha, qui avait tant à faire qu'il se demandait sérieusement si elle mangeait parfois. Voir même s'il lui arrivait de dormir. Ou pire encore, de respirer.

Rhapsody huma l'air. Il sentait l'odeur appétissante d'un sanglier, non loin de là. Parfait. Voilà qui ferait office de déjeuner pour les louveteaux ! Le sourire au coin des babines mais toujours aussi concentré, le loup sombre se faufila parmi la végétation jusqu'à apercevoir sa proie, qui remuait le sol, probablement à la recherche de quelque chose à manger. N'écoutant plus que son instinct, le mâle s'élança, surprenant l'animal qui grogna de terreur, mais bien loin de se laisser abattre, il se débattit et prit la fuite sans demander son reste. Rhapsody qui avait prévu les événements commença alors à le poursuivre. Jusqu'à ce que, par le plus grand des hasards, une perdrix ne vienne se mettre sur son chemin. Ou plus précisément, jusqu'à ce qu'il marche sur une perdrix. L'oiseau piailla et le loup arrêta sa course folle pour observer la pauvre bête qui agonisait. Lui n'avait rien fait, apparemment, elle venait d'échapper à un autre prédateur qui l'avait un peu trop amochée. En fin de vie, elle se contentait de choir sur le sol, attendant probablement son heure. Sans hésiter, et parce que la scène déplaisait fortement au mâle, il l'acheva. Ce n'était pas une proie énorme, certes, mais il allait ramener l'oiseau aujourd'hui et repartirait le lendemain à la chasse, pour remplir davantage le garde-manger de la meute.

Nouveau matin, nouvelle chasse. La veille, Rhapsody était rentré chez les siens avec un oiseau dans la gueule. Il n'avait pas été très satisfait de cette maigre trouvaille et avait encore plus tiqué lorsqu'il avait constaté que certains louveteaux s'étaient jetés sur la proie sans réfléchir le moins du monde. Ils ne semblaient pourtant pas affamé ! Alors, il décida le soir-même de retourner chasser dès le lendemain matin, et de faire en sorte de ramener beaucoup plus de nourriture pour les siens. Il était évident qu'il ne parviendrait pas à chasser seul un cerf ou une biche adulte, mais tout du moins pouvait-il espérer trouver un sanglier ou quelque chose de ce genre.

A peine réveillé et ébroué, il parti en trottinant, sur la piste des sangliers qu'il avait vaguement reniflé la veille. Il lui fallut plus d'une heure pour trouver une piste fraîche et récente, et après ça, il lui fallut encore plus d'une heure pour remonter cette dernière et atteindre les suidés, qui remuaient la terre pour se nourrir. Il y avait là toute une famille et des marcassins assez âgés pour être quasiment adultes. Rhapsody les observa pendant quelques instants, avant de porter toute son attention sur l'un des jeunes, un peu à l'écart. Il observa encore pendant un long moment, puis finalement, lorsqu'il estima que le jeune était assez loin de ses parents pour que lui-même ne risque rien, il s'élança. Le jeune sanglier donna de la voix pendant quelques secondes, puis plus rien. Alors Rhapsody qui avait planté ses crocs dans sa nuque tira son corps encore chaud un peu plus loin. Satisfait, il exultait presque. Mais désormais il devait rentrer. Ce n'était pas la peine de chasser davantage, avec tout le bruit qu'il faisait. Il reviendrait probablement une fois encore demain, pour aider les siens.
Alors, avec un sourire au coin des babines, il rentra à nouveau.

Le jour d’après, Rhapsody reparti chasser pour les siens. Il voulait ramener quelque chose une dernière fois, avant de reprendre sa route sur des terres inconnues. Alors, comme il en avait l'habitude depuis quelques jours, il décida de quitter le coin ou sa meute se trouvait pour partir à la recherche d'une proie qu'il pourrait ramener. Alors, la truffe au sol et le coeur léger à l'idée de trouver un dernier cadeau nutritif pour les siens, il s'en alla explorer des terres qu'il connaissait déjà quasiment par coeur.

Il dû aller beaucoup plus loin que la veille pour trouver une piste plus ou moins fraîche, mais il ne se faisait pas d'illusion sur le fait qu'il ne trouverait probablement ce qu'il souhaitait dans l'immédiat. Les traces n'étaient pas si récentes que cela, et il avait la désagréable impression que d'autres prédateurs avaient déjà tenté de les remonter pour trouver de quoi se nourrir. Il n'en voulait pas aux autres de tenter de se nourrir, mais il s'en voulait à lui de ne pas être assez productif. Il avait l'impression de frôler l'échec et ça le peinait énormément. Au bout de trois heures, et loin des siens, il réalisa que sa piste ne le menait à rien, alors il décida de rebrousser chemin et de chercher ailleurs, plus profondément.

Il continua sa route pendant très longtemps avant de parvenir à trouver quelque chose qui lui semblait récent. Encore des sangliers. Il tiqua. A vrai dire le chasseur n’avait pas envie de décimer la population de sangliers du coin pour nourrir les siens. Il aurait préféré une autre proie, même s’il devait bien avouer que les sangliers constituaient un repas de choix et très fastueux, qui permettait de nourrir plus de loups qu’un petit oiseau par exemple. Mais tout de même, il ne voulait pas réduire considérablement les réserves de nourritures vivantes potentielles.

Il marqua un arrêt en remarquant une tache brunâtre un peu plus loin, qui n’avait rien à voir avec des sangliers. Il s’agissait d’un jeune chevreuil, probablement mâle vu les bois naissants qu’il apercevait à peine sur le sommet de son crâne. Il tiqua de nouveau et hésita. Devait-il prendre vraiment le risque de rater cette chasse et de probablement s’épuiser pour une future chasse ? Le choix était complexe et en même temps, le jeune cervidé ne semblait absolument pas avoir remarqué sa présence. Soit par bêtise, soit par manque d’expérience. Et si Rhapsody se blessait en chassant l’animal ? Un coup de sabot ou de bois n’était pas quelque chose à prendre à la légère. Absolument pas même.

Le chevreuil redressa la tête et Rhapsody n’hésita plus une seconde, ses muscles se raidirent et d’un coup, sans même s’y attendre lui-même, il s’élança. Le chevreuil détala dans l’instant, mais heureusement pour le loup, il eut le temps de s’agripper à sa croupe et d’y rentrer ses crocs. A moitié assis sur l’animal, il peina à s’accrocher à son cou et à le faire tomber. Il y parvint tout de même après un certain temps et acheva le cervidé. Ce n’est qu’après qu’il constata que l’animal était lourd et qu’il devrait prendre beaucoup d’énergie pour ramener l’herbivore jusqu’à la meute. Il le ferait cependant, pour les siens.

Ellipse de cinq jours.

Le temps avait passé, un peu. Voilà quelques jours qu'il avait quitté les siens pour aller explorer encore et encore les alentours avec une certaine curiosité d'enfant nouvellement né. Et pourtant, comme toujours, il revenait vers les siens pour s'assurer que tout allait bien. Il aimait sa meute profondément et sincèrement. Et c'était elle qui lui donnait l'énergie de se dépasser quotidiennement. Alors, lorsqu'il revenait chez lui, il faisait toujours en sorte de rapporter quelque chose à manger pour remplir les ventres de ceux qui ne pouvaient chasser.

Aujourd'hui, il suivait la piste de mouflons sauvages. Généralement il évitait ces derniers, un peu trop dangereux et imprévisible pour lui. Mais il lui avait semblé percevoir que certaines femelles avaient mis bas depuis quelques temps, et prendre un jeune pouvait ré-équilibrer la balance. Mais pas plus d'un. Pour éviter de décimer la petite famille. Cependant, lorsqu'il aperçu le troupeau un peu plus loin, il dû se rendre à l'évidence ; il n'y avait que deux jeunes, et les adultes étaient tellement méfiants qu'il ne parviendrait pas à s'approcher du groupe. Mieux valait se rabattre sur autre chose plutôt que de risquer d'être blessé par l'un d'entre eux. Alors Rhapsody fit volte-face. Il avait encore toute la journée pour trouver autre-chose après tout !

Il arrivait parfois que les parties de chasse ne soient pas fructueuses sur les terres de la meute. Ça n'était pas rare de revenir bredouille après une longue journée à errer dans les fourrés à la recherche de la moindre petite chose à se mettre sous la dent. Pourtant Rhapsody refusait de revenir sans quoi que ce soit. Il avait cette crainte dévorante de l'échec et ne pouvait tout simplement pas admettre d'avoir des faiblesses. Il était chasseur et devait impérativement revenir avec quelque chose. Et il n'arrêterait pas de chercher tant qu'il n'aurait pas trouvé.
Cependant, au bout de deux heures, il dû bien admettre qu'il ne trouvait pas la moindre piste fiable. La truffe au sol et les sens totalement en alerte, il ne parvenait pourtant pas à trouver quelque chose de suffisamment Agacé et frustré à la fois, il décida qu'il devrait désormais s'éloigner et s’enfoncer davantage sur les terres Kuragari. Car il était hors de question de rentrer la gueule vide.

Décidemment, aujourd’hui semblait être un jour très compliqué pour trouver une proie. Pas la moindre odeur fiable à l’horizon et rien que des restes d’effluves, en partie effacé par certains de ses congénères qui avaient apparemment eu le même terrain de chasse que lui. Rhapsody était tant frustré qu’il décida brusquement de s’arrêter dans ses recherches pour s’asseoir et méditer un peu sur son sort et ce qui était en train de lui arriver. La patience qu’il aimait tant était en train de se transformer en une terrible envie de s’en prendre à quelqu’un pour évacuer sa frustration. Il allait s’attaquer à un buisson. Ou pire, à une plante grasse. Il prévoyait déjà de la découper en petit morceau avec ses griffes et ses crocs. Bon à rien. Il grogna et se redressa d’un coup. Il lui fallait trouver un fichu truc à manger pour les siens. L’échec n’était absolument pas envisageable et il refusait de n’avoir ne serait-ce qu’à y songer. La tête haute mais chargée d’onde négative, il reprit pourtant sa course dans les fourrés, à la recherche de sa bonne étoile et pourquoi pas, d’un miracle.  

Pas le moindre son aux alentours. Le vide avait laissé place au plein. Il ne semblait pas y avoir âme qui vive au sein des terres de la meute des Kuragari. Rhapsody décida finalement de s’allonger le temps de se reposer un peu. Il avait marché toute la matinée à la recherche d’une proie et il commençait vraiment à se sentir épuisé. Ses pattes le portaient toujours, mais son esprit frustré ne parvenait plus à se concentrer suffisamment pour qu’il chasse. Alors posé le long d’un ruisseau, il observait sagement l’eau qui s’agitait juste sous ses pattes avant. Et, même s’il n’y avait plus aucun bruit dans la forêt, même s’il ne trouvait pas satisfaction à sa partie de chasse, il trouvait au moins le temps de savourer un peu de douceur.

Une demi-heure plus tard, il reprit alors sa chasse, se rabattant finalement sur le ruisseau qui, il le savait, provenait d’une rivière dans laquelle il trouverait probablement du poisson. Revigoré par l’espoir, il s’ébroua, puis d’un pas motivé et déterminé, il décida de remonter lentement le ruisseau. Cependant il ne trouva rien dans ce dernier. Pourtant, cela n’entacha pas sa motivation et il décida qu’il continuerait coûte que coûte.

Lentement mais surement, le sombre chasseur de la meute des Kuragari remonta le ruisseau dans l’espoir de tomber rapidement sur l’embouchure d’une rivière suffisamment grosse et agitée pour accueillir quelques poissons assez gros pour être chassés. Il lui fallut encore quelques minutes avant de percevoir au loin de clapotis de l’eau qui s’agite. Excité à l’idée d’enfin trouver quelque chose, il commença à trépigner d’impatience. Avant de bien vite se reprendre. Il ne voulait pas prendre le risque de perdre encore une proie. Alors, d’un pas de velour, il s’approcha très lentement de la source aqueuse qui semblait déborder de vie. Il percevait les coassements de grenouilles et de crapauds et il apercevait des formes sombres au fond de l’eau. Parfait !

Lentement, il s’installa au bord de l’eau, attendant que les poissons soient suffisamment à l’aise avec sa présence. Puis, les pattes juste au bord, il attendit encore quelques minutes avant de sauter en avant et de se précipiter sur une truite suffisamment grosse à ses yeux. La bête s’agita dans sa gueule et il la remonta bien vite pour la poser à l’écart et l’achever. Heureux comme un louveteau, il glapit devant sa maigre prise. Il ne devait pourtant pas se laisser décourager et comptait bien recommencer encore quelque fois.

Rhapsody venait tout juste d’attraper une truite, mais devait bien admettre qu’une seule n’allait pas suffire à nourrir grand monde au sein de la meute. Alors, il décida de recommencer. Il attendit cependant quelques minutes pourtant avant de retourner au bord de l’eau, pour éviter de trop effrayer les poissons qui y étaient toujours. Puis, après un certain temps à l’écart, il s’approcha finalement de nouveau, quasiment en rampant. Comme il l’avait prédit, les autres animaux aquatiques étaient méfiants, comme sur la défensive et le loup sombre pouvait sentir une certaine tension s’échapper de l’eau.

Il reprit pourtant la position qu’il avait adopté quelques minutes plus tôt, c’est-à-dire les pattes avant dans l’eau, debout à observer et attendre patiemment sa future proie. Elle arriva au bout de vingt minutes environ, mais patient, Rhapsody décida de ne pas bouger tout de suite, de peur de la rater. Alors, parfaitement immobile, il attendit encore davantage pour bouger. Puis, comme pour la première truite, quand il sentit que c’était le bon moment, il s’élança, la gueule en avant. Il sentit la truite lui glisser entre les crocs et constata qu’elle était parvenue à se défaire de sa prise. Agacé, Rhapsody grogna et l’observa s’éloigner, impuissant. Il ne pouvait pas gagner à chaque fois, après tout.

Rhapsody attendit longtemps par la suite avant de remettre les pattes dans l'eau. Tout d'abord parce qu'il sentait une certaine fatigue le gagner, et ensuite parce qu'il refusait de se précipiter et d'échouer à nouveau. Alors il resta là, le flanc gauche contre la terre tiède, à attendre, haletant, que le soleil de redescende un peu au-dessus de sa tête. Lorsqu'il ferait moins chaud, les poissons iraient se tapir au fond de l'eau, il le savait, mais pour l'heure, l'eau était bien trop chaude pour qu'ils y songent. Alors, en attendant que tous ne trouvent un compromis avec la température, le mâle sombre décida de se reposer un petit peu. Il observa donc la rivière et la vie qui en découlait, avec une certaine curiosité. Parfois une grenouille venait croasser à côté de lui, mais il ne les chassait pas, bien trop heureux d'être ainsi privilégié par dame nature.

Bien plus tard, il se redressa. Le soleil était encore haut mais à chaque fois qu'il le regardait, le chasseur des Kuragari constatait son déclin progressif. Il fallait donc chasser. Lentement, il reprit sa position, les pattes avant dans l'eau, et la gueule entre-ouverte. Une carpe s'approcha de lui à nouveau et il l'observa pendant un long moment avant de tenter de l'attraper. Malheureusement, elle fila rapidement, lui assénant un petit coup de nageoire dans l'oeil au passage. Rhapsody glapit de surprise et se redressa, un peu honteux. C'était la deuxième fois qu'il se faisait avoir par un poisson !