Les lapins ont les oreilles longues ? Et dis moi ? Les papillons peuvent toucher la lune ? FEAT UNICOORN

Les lapins ont les oreilles longues ? Et dis moi ? Les papillons peuvent toucher la lune ?

Maman ne sait pas que je suis sortie du camp. Il fait encore un peu nuit d'ailleurs. La lune est juste là ! Je la vois ! Elle a encore ses belles lueurs claires alors que la nuit est bientôt terminée. Bientôt c'est la boule jaune qui va prendre sa place ! J'ai toujours préféré la lune. Elle est plus jolie, et moins violente. J'ai pas les coups de soleil moi ! Les papillons ne prennent pas de coups de soleil eux, c'est nul ! En plus ils restent tout le temps dehors ! Les beaux papillons hein, parce que les moches de nuit, baaaaah… je les aime pas ! Ils aiment la lumière, a chaque fois ils vont vers la lune. Ils ont déjà atteins la lune ? Faudrait que je demande a maman. peut être qu'elle sait quelque chose. Après tout, elle vole ! Elle peut bien avoir atteint la lune alors qu'il faisait nuit ! Et peut être qu'il y avait des papillons de nuit avec elle ! C'est possible non ? J'adorerai voler comme elle. C'est tellement bien ! Être comme un papillon ! J'aimerai aussi savoir ce qu'ils se disent moi. Peut être qu'ils parlent de moi ! Peut être qu'ils se disent que je suis totalement idiote à parler seule ainsi. Mais ils ne savent pas que je m'en fiche ! J'adore parler pour ne rien dire !

Oh un son ! Un bruissement de feuille… Qu'est ce que ça peut bien être ? Je sais ! UN LAPIN ! Je veux voir leurs longues oreilles ! Enfin s'ils en ont. Mes amies m'ont dit qu'ils en avaient. Comment un animal peut avoir des oreilles longues ? C'est moche ! Moi, je ne les crois pas ! Les lapins ont des oreilles comme tout le monde ! C'est un lapin dans le buisson ? Je sais pas. Je sais même pas à quoi ça ressemble. Faudrait aussi que je le demande à Maman.

"Eh le lapin ! Sort de ce buisson je veux voir tes oreilles !"

Take me, pull me all around. Break me.

Délicatement des pupilles bleus apparurent au monde, tandis que le Soleil vint caresser le pelage blanc. La précieuse venait de s’éveiller de son sommeil. Pour une fois, elle avait bien dormit. Tellement bien qu’elle n’avait pas forcément fait attention au nombre de minutes, d’heures, qu’elle avait passé assoupie. Elle avait bien mangé, pour finalement fermer les yeux près de la dépouille. Elle était heureuse, en ce moment, apaisée, sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. En réalité, elle avait enfin accepter son handicap, elle avait enfin accepté d’être quelqu’un de différent. Elle avait même fini par l’aimer, ce handicap. En étant muette, elle n’aurait plus l’utilité de se justifier. En l’étant, elle ne serait plus forcée de dire ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent, ce qu’elle a vu ou entendu. En fait, au final, on la laissait tranquille tout simplement. Au début, elle aurait eu du mal à accepter qu’on la juge, qu’on dise d’elle qu’elle était bizarre, qu’on ne comprenne pas pourquoi elle ne parlait pas, mais aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui, elle était devenue quelqu’un de différent. Quelqu’un de grandi, mais surtout quelqu’un qui vit réellement.
La Poupée de soie se leva, s’étira un bon coup, bailla calmement pour finalement se secouer et regarder autour d’elle. Le Soleil venait de se lever, ou alors était-il simplement bas, alors la vision du monde n’était que plus belle. Elle pouvait distinguer le plumage de certains oiseaux briller, tandis que le pelage des lièvres était lustré. C’était magnifique. C’était dans ce genre de moment qu’elle regrettait de ne pas pouvoir s’exprimer, mais bientôt elle refoulerait tout ça : gardant ce sentiment pour elle. Elle avait l’impression de photographier le monde de son regard. Elle avait le sentiment d’apprécier réellement cette vision. Finalement, elle fit un pas pour ensuite marcher quelques instants. Un regard, puis deux et elle accepta. C’était magnifique, réellement. Mais aujourd’hui, elle avait envie de voir autre chose. Elle avait envie d’accéder à un tout autre monde, un monde qui ne vit que dans le coeur de la Nature. Un monde qui ne vit que dans les mains des Dieux, de Rakuen. Elle seule était apte à juger de tout et tout le monde. Tous les loups, elle en était convaincue.
Soudain, un bruit. Elle dressa une oreille. Un regard sur le sol : de la cendre. Elle observa autour d’elle et distingua comme une espèce de cratère. Elle comprit très rapidement : un ancien volcan. Elle avait toujours aimé les volcans. Au début, elle n’avait jamais su pourquoi, mais maintenant elle comprenait. Maintenant, elle savait qu’elle les aimait car ils reposaient silencieusement pour finalement exploser : tout comme elle au final. Un regard de nouveau vers le sol : une flaque. La petite sucrette vint doucement laper l’eau avec délicatesse, un buisson la cachant de toute vision du monde. Soudain, une voix se fit entendre. Elle redressa la tête. Alors comme ça on voyait ses oreilles, et en plus, on la confondait avec un lapin ? Elle eut alors un rire silencieux. Délicatement, elle sortit de derrière le buisson et s’assit face à la jeune louve. Le lapin s’est transformé en loup, en ce jour.

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Les lapins ont les oreilles longues ? Et dis moi ? Les papillons peuvent toucher la lune ?

Mais attendez. Je sais même pas si c'est un lapin. Maman me dit tout le temps qu'il y a des ours. Mais c'est quoi un ours ? Elle a dit qu'ils étaient gros… grands ? Je sais en fait. Ils sont… Dangereux ! Voilà, c'est tout ce que je sais. Mais c'est quoi être grand ? Je sais pas si c'est plus grand que nous. Maman m'a juste dit : grand. Plus grand qu'un écureuil ? Plus grand qu'un lapin ? Je sais pas moi ! Et je veux savoir ! Des fois je me dis qu'il faudrait que j'apprenne a poser les bonnes questions. Parce que j'ai jamais les reponses que je veux.

Eh le lapin ! Je veux voir ta tête, même si tu es un lapin ou un non lapin ! Je veux avoir mes reponses ! En plus je dois bientôt rentrer, je devrais être dans le camp ! Bon, j'en ai marre du camp. C'est trop… répétitif. Je veux sortir ! Voir la nature ! LES PAPILLONS ! Ils ne viennent jamais au camp, c'est nul. Ils sont juste a la limite. Ils me narguent ! Ils me disent : "Regarde comme on est beaux ! Sors et vient nous voir !" Mais je suis une louve exemplaire ! C'est pour ça que je suis sortie en douce !

Oh ça bouge ! Une ombre. Un truc qui avance… Un loup ? Non ce n'est pas un lapin ! A part si les lapins sont des loups. Je sais pas après tout.

"T'es pas un lapin ?"

Take me, pull me all around. Break me.

La petite précieuse n’avait encore jamais réellement rencontré de louveteaux. Ou alors peut-être Léatrice, mais cette dernière paraissait beaucoup plus grande. La petite chose en face d’elle paraissait si jeune, si frêle, et pourtant si aventureuse. Elle ne se souvenait pas réellement de son enfance, elle. Non, tout ce qu’elle se souvenait, c’était la douleur et l’abandon. Elle se souvenait de sa mère disparaissant, des cris qu’elle avait pu pousser et de sa gorge la brûlant. Sa gorge lui faisant tellement mal qu’elle ne savait plus quoi faire. A une époque, elle avait voulu arracher cette gorge, mais elle avait fini par abandonner cette idée. Elle en avait encore besoin. Au jour d’aujourd’hui, elle se rendait parfaitement compte que cette douleur avait été telle, qu’elle avait brisé tout en elle, dont son organisme. Elle avait brisé son espoir de reparler un jour, son espoir de pouvoir vivre un jour une vie normale. Mais elle s’y était faite, elle avait accepté de ne plus parler. Bien sûr, à l’âge de cette loupiotte, elle avait eu du mal, mais maintenant, elle vivait parfaitement bien.
Une question. Si elle avait pu rire, elle l’aurait certainement fait. Elle, un lapin ? Jamais. Et pourtant, quand elle y réfléchissait, ce serait sans doute l’animal qu’elle rêverait d’être. Quoique … Peut-être pas. Le lapine se fait manger par les loups, les renards et les félins. Ouais, non, être un lapin n’était pas une vie des plus simples. Elle tourna la tête derrière elle, posa un regard sur les trois moineaux l’accompagnant. Si elle devait être un autre animal ? Elle choisirait plutôt un oiseau finalement. L’oiseau peut voler, il peut découvrir des terres que personne ne connaît, il peut se poser dans un arbre sans être dérangé, il peut nidifier quelque part sans pour autant se poser la question de qui y habite. Ouais, l’oiseau a une vie de liberté totale. Finalement, la petite poupée de soie reposa son regard sur la jeune louve : on pouvait y voir une certaine tendresse. Elle aimait réellement les loups plus jeunes qu’elle, réellement.
Avec un sourire jovial, elle secoua la tête. Non, elle n’était pas un lapin. Malheureusement pour la petite, peut-être. Pourquoi aimait-elle autant les loups plus jeunes qu’elle ? C’était simple comme question, pourtant : tout simplement car on peut tout apprendre aux jeunes, car ils ne jugeaient pas si facilement que les adultes, car ils jouaient sans se poser de questions. En fait, ils lui rappelaient une enfance qu’elle n’avait pas obtenue. Une enfance qu’elle avait perdu bien trop tôt.

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Dis-moi ce que c'est

En vérité, à quoi ressemble un lapin ? Je ne le sais pas. Je sais que je vais chasser plus tard, peut être qu'à ce moment-là je saurais. Je veux savoir : Ils ont l'air choupi en plus ! Peut être moins que les papillons. Oh, après tout, je ne sais pas. Ils sont peut être plus mignons, qui sait ? Les autres loups ? Eux ils savent, mais ils sont nuls en description. Deux loups m'ont dit des trucs différents ! Comment voulez-vous que je comprenne un traitre mot ? Si deux loups me disent pas la meme chose je ne peux pas savoir lequel dit la vérité ! Je ne suis pas devin voyons ! Donc ça veut dire qu'ils ne savent pas sinon. Peut être hein ! Qui sait ! Si ça se trouve, els loups sont des lapins, mais personne ne le sait ! Maman doit le savoir, mais j'ai oublié de lui demander avant de partir à l'aventure ! J'ai vraiment la tête dans la lune ! On ne peut rien y faire de toute façon, je me pose trop de questions comme elle dit. Je suis infernale. Mais moi, je veux apprendre, donc m'apprendrais de mes propres pattes si ça dérange autant de gens ! Peut être que ce loup qui est devant moi peut me le dire ce qu'est un lapin. Je ne sais pas, faut juste que je demande. J'aurais tellement aimé qu'il soit un lapin, au moins j'aurais su ce que c'est ! Je ne serais plus ignorante si je le savais ! Mais pour le moment, je le suis et les papillons sont font un plaisir pour me le montrer. C'est leur délire, je vais les laisser dedans.

Je crois que je suis triste. Je m'assoie en observant l'intrus si je peux le dire. Je ne le connais pas du coup il en est un, point. Tout ceux que je ne connais pas sont des intrus. Mais de toute façon, je crois que j'en suis une aussi. Je ne viens pas de la meute, je le sais. Je sais qu'elle n'est pas ma vraie mère. Je ne sais pas qui est ma famille. Je ne sais pas d'où je viens. Je ne sais rien de mes origines. Oh et puis, tous les loups sont pareils non ? Ont a tous quatre pattes, des pouvoirs et des ancêtres lupins. Donc pourquoi on est tous séparés ? Je ne sais pas, mais je crois que ce loup ne me veut pas de mal.

"Eh ? C'est quoi un lapin ? Tu le sais toi ?"

Take me, pull me all around. Break me.

Les lapins ? Elle en avait vu plusieurs dans sa vie la petite précieuse. Elle avait même été en admiration devant, lorsqu’elle était bébé. Elle se souvenait encore de sa première rencontre avec un lapin. Elle se promenait dans une forêt, tranquillement, en regardant tout autour d’elle. La jolie blanche n’avait pas encore remarqué qu’un terrier était présent, ni même des lapereaux. Et soudain, un animal aux grandes oreilles apparut. Il avait des longues pattes arrière, une petite queue toute blanche, un corps à la couleur du sable et des grandes oreilles. Il s’était assit face à elle, tapant de la patte gauche sur le sol et les oreilles sur le côté. Elle, elle s’était assise aussi, la langue pendante et les yeux bleus plongés dans celui de l’étrange animal. Soudain l’animal fit comme un espèce de grognement, la petite bondit en arrière, ne comprenant pas bien. Mais lorsqu’elle distingua des animaux plus petits derrière le grand, lui ressemblant, elle comprit : c’était une maman qui protégeait ses petits. Alors, elle comprit parfaitement, il fallait qu’elle s’en aille. Elle n’allait pas les déranger plus longtemps. Alors, elle se leva et parti de la forêt, sans chercher plus longtemps. Elle n’aimait pas déranger.
Or, au jour d’aujourd’hui, sa vision des lapins avait bien changé. Etant petite auparavant, elle les voyait comme des amis. A l’âge adulte, ou presque, dorénavant, elle les voyait comme des proies potentielles. Bien entendu, cela la désolait au plus haut point. Elle qui n’aimait pas tuer, ni même faire souffrir, se voyait dans l’obligation de tuer un lapin quand la faim se faisait bien trop forte. Elle se souvenait la dernière fois qu’elle avait dévoré un lapin. Elle l’avait observé de loin, derrière un buisson, la bouche entrouverte et de la bave coulant le long de son jabot. Finalement, quand l’animal fut légèrement distrait, elle sortit de sa cachette et bondit sur le mammifère. Bien évidemment, celui-ci fut bien plus rapide qu’elle et se mit à bondir. Elle courut derrière lui, les yeux rouges et l’estomac grondant. Quelques minutes après, elle le vit entrer dans son terrier. Là, sans hésiter une seule seconde, elle se dressa sur ses pattes arrière et se mit à taper le haut du terrier avec ses pattes avant, en sautant. Les parois s’écroulèrent et elle put récupérer le corps du rongeur, étouffé, et le dévora. Elle lui lécha la tête, comme des excuses et finalement le dévora. Elle se devait de ne pas lui manquer de respect.
La question fut posée et un sourire naquit sur les lèvres de la louve. Si elle savait ce qu’était un loup ? Bien évidemment qu’elle le savait, c’était évident. Alors, sans hésiter une seule seconde, elle hocha la tête avec vigueur. Là, avec délicatesse, elle leva son arrière train du sol et se tourna dos à la plus jeune. Elle pointa du bout du nez la forêt, lui faisant comprendre qu’elle se devait de suivre si elle voulait comprendre ce qu’était un lapin. Elle aimait transmettre son savoir aux plus jeunes, c’est bien pour cette raison qu’elle avait hâte d’avoir un louveteau. Finalement, elle se mit en marcha, espérant que le cadet/la cadette suivit.

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Je change de Codage, tu me dis si tu arrives à lire xD

Eh mais ! J'aime pas ça !

ft. Meerly

Je veux savoir ce que c'est moi ! Les papillons devraient être des loups comme ça tout le monde aurait été intelligent ! Mais personne n'est intelligent sinon tout le monde serait ensemble ! Il n'y aurait pas de meute, ni de vagabonds ! Plus de dangers, tout le monde en harmonie ! Les papillons vivent tous ensembles eux ! Ils ne vont pas se tuer à la moindre petite dispute ! Ils sont moins cons. Pourquoi les loups se font la guerre ? Elle sert à quoi la guerre ? A part faire du mal aux autres et à soi ? Je ne sais pas. Les loups sont idiots pour se faire la guerre. Eh les papillons ? Vous savez pourquoi ils se font la guerre ? Et ce qu'est un lapin ? Hein ? Ah bah non, vous ne savez pas parler. C'est injuste ! Je veux savoir moi, mais tout semble me dire que je ne le saurai jamais. Vraiment trop nul. Et est-ce que le loup va me répondre ?

Ah ! Ce loup se lève pour me faire signe de le suivre. Il va me montrer ? Je vais enfin savoir ! Eh, mais…. Pourquoi il ne parle pas en fait ? Je n'aime pas parler toute seule moi ! On va le faire parler, par je ne sais quel moyen, mais je vais y arriver ! Déjà, on va lui demander pourquoi il ne parle pas, c'est peut être un bon début.

"Eh ! Mais pourquoi tu ne parles pas ! Je me sens seule à parler après moi !"

Kyro for Larme de Neige ( Snowy ).

Take me, pull me all around. Break me.

Elle en avait entendu parler de la guerre. Elle en avait même vu quelques maux, quelques cadavres, mais jamais elle n’y avait participé. De toute façon, la Précieuse n’avait pas particulièrement de caractère, donc elle n’avait pas sa place dans une telle chose. Elle se souvenait de ce jour où elle avait vu ces deux loups se battre pour une charogne. Elle était cachée, à l’âge de six mois, derrière un buisson, regardant ces deux monstres se battre. Elle avait vu du sang, elle avait vu des lambeaux de peau partir, elle avait vu un corps tomber et tout son être s’était figé. Puis, elle avait senti le regard du meurtrier sur elle, au travers du buisson et elle avait disparu. Elle était partie bien loin : comprenant rapidement que le combat, la guerre et la haine n’étaient véritablement pas faits pour elle. Comment des êtres d’une même espèce peuvent-ils se battre si facilement ? Comment peuvent-ils se tuer sans remord ? Elle ne comprenait réellement pas. Même au jour d’aujourd’hui elle ne comprenait toujours pas. Bien sûr, elle se savait carnivore. Bien sûr, elle se savait dotée de crocs et donc forcément de moyen de défense. Mais elle ne les utiliserait jamais, elle n’oserait pas.
La blanche voyait parfaitement l’incompréhension dans le regard de la plus jeune. En même temps, normal … Qui de normalement constitué comprendrait qu’un loup est muet ? Qui comprendrait qu’un loup ne peut pas grogner ? Personne. Tout loup est capable de grogner, couiner, gémir ou hurler à la lune. Tous, sauf elle. Elle l’avait parfaitement accepté d’ailleurs, mais parfois elle avait un peu de mal à ne pas le regretter. Surtout quand elle distinguer la Lune haut dans le ciel. Son instinct lui hurlait de crier son amour pour cet astre, de crier sa bénédiction, mais sa conscience finissait toujours par la ramener sur Terre, lui disant que c’était impossible, que son corps n’avait pas cette mutation. Alors elle ne faisait rien, rien que regarder ses compagnons les volatiles. Ils étaient les seuls qui la comprenait, elle avait l’impression. Les seuls qui l’acceptaient comme elle était. Les seuls qui l’aimaient réellement. Même sa mère, son père, l’avaient abandonnés, alors c’est dire.
Un petit rire fit grimacer la louve. Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche mais l’intention était là. Finalement, à la question de la petite, elle se tourna vers elle. Et là, elle s’assit et leva haut la tête vers le ciel. Il n’y avait pas de trou, mais on pouvait distinguer une légère crevasse dans sa gorge, comme si ses cordes vocales avaient été poussées vers l’arrière. Elles étaient encore là, mais elles étaient trop défectueuses pour fonctionner malheureusement. Finalement, elle se releva tranquillement, tourna de nouveau le dos à la louve et repartit en quête d’un lapin/lièvre pour lui montrer ce qu’était ce petit mammifère. Elle avait hâte d’offrir son savoir.

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Petit mais lisible (:

J'aime pas quand je suis toute seule à parler, j'ai l'impression de plomber un vide incessant. Un vide qui n'est fait que de silence. Même les oiseaux ont peur de m'accompagner ! C'est nul ! Je voudrais que les autres parlent avec moi pour que je ne me sente plus seule. Et je veux comprendre pourquoi cette louve ne parle pas et ne me dit que ses intentions par des gestes, compréhensibles, heureusement. C'est comme les papillons. J'ai l'impression qu'elle est identique à eux. Aussi silencieuse dans les bruits mais faisant du bruit dans ses mouvements. Je devrais avoir l'habitude de voir ça ave ceux ! Mais le fait de voir une louve qui ne parle pas est étrange je trouve. Chez les papillons c'est normal non ? De toute façon, je ne parle pas à grand monde. Je fuis le camp pour aller avec les papillons ! Ils sont gentils eux ! J'aime bien les voir voler en silence. C'est à peine si on entend les bruits de leur battement d'ailes. cette louve me fait penser à eux, je ne sais pas vraiment pourquoi. Si ça se trouve elle me fait croire qu'elle ne parle pas pour mieux m'enlever ? Maman me disait qu'il y avait des loups pas sympas dans la forêt. Peut être qu'elle fait partie de ceux-là ? Sauf que je ne peux pas le savoir si je ne la suis pas ! Aaaah, je sais que si j'étais comme Maman le voudrait, j'aurais déjà fuis en arrière et je serais rentrée. Non, je ne serais même pas partie, mais je suis une louve qui aime faire des bêtises. Je ne cuisais comme Maman voudrait, et je veux savoir ce que la louve sait sur les lapins !

Je vois la louve qui se tourne. Elle veut se retourner contre moi ? Elle lève la tête ! Elle fait signe à ses amis que je suis là et qu'ils peuvent venir me capturer, j'en suis sure ! Pourquoi je ne fias jamais comme les autres ? Pourquoi est-ce que je suis des inconnus ? Je suis stupide ! Je vais être enlever et j'aurais même pas dit au revoir à ma famille ! je veux les voir une dernière fois avant qu'elle ne m'emporte. Les papillons, faites passer le message que je les aime s'il vous plait ! Ou sauvez-moi, c'est comme vous voulez. Non sauvez moi ! Je veux vivre !

J'incline soudainement la tête. Y'a un truc qui n'est pas normal avec la louve. Elle a un creux dans le cou. Eh mais c'est dégoutant ! Qu'est-ce qu'elle a ? Elle est muette ? Maman me disait que les loups avec un trou était muet, peut être que c'est ce qu'elle a ? Mais elle ne me veut pas de mal du coup ! C'est génial ! Maman est trop méfiante envers les inconnus ! Je la suis alors qu'elle se retourne.

" Donc tu ne peux pas parler c'est ça ? Mais comment est-ce que tu vas me dire ce qu'est un lapin ? Et la vie n'est pas trop dure sans parler ? Moi je trouverai ça ennuyeux à mourir ! Pire que le fait d'être seule dans la tanière."

Take me, pull me all around. Break me.

Dans la Nature, ou plutôt dans n’importe quelle espèce animale, il y a toujours un handicapé. C’est obligatoire. C’est comme si la sélection naturelle se faisait ainsi. Comme si les épreuves n’étaient pas encore assez dures, il fallait rajouter cela. Les lièvres par exemple : eh bien parfois, les levreaux naissent avec un œil aveugle, ou bien avec une patte atrophiée. Alors, la mère n’hésite pas une seule seconde : elle les mange. Le lièvre et/ou le lapin n’est pas carnivore de base, mais dans ce genre d’évènement il le devient. Tout simplement car laisser une trace d’un petit handicapé inciterait les prédateurs à attaquer, et donc mettrait en péril toute la portée. Les renardes ? Elles faisaient exactement pareil avec leur renardeau. Mais alors pourquoi la mère de la Précieuse ne l’a-t-elle pas tué immédiatement ? Tout simplement car à sa naissance, elle était parfaitement normale. Elle parlait, elle couinait et surtout elle hurlait comme un loup normal. C’est en l’abandonnant qu’elle a provoqué ce handicap, ce mutisme. Je ne suis même pas sûre que ce soit un réel handicap. Peut-être reparlera-t-elle un jour, qui sait ? Seul l’avenir nous le dira, comme prononceraient certains.
La blanche avait parfaitement sentit le regard de la petite sur sa gorge, ainsi que ses interrogations, mais bien sûr, elle ne put y répondre. A une époque, elle aurait eu les larmes aux yeux en sentant ce regard, mais aujourd’hui elle prenait cette différence comme une force. Ca faisait d’elle quelqu’un d’à part entière, quelqu’un de complètement original et ça, elle aimait. Elle aimait être différente, tout simplement car ainsi elle avait sa propre pensée, sa propre personnalité et son propre opinion, contrairement à certains. Elle n’était pas domptée par une meute, elle ne vivait pas pour elle, non elle vivait pour elle-même. Elle chassait pour se nourrir et non partager, elle se baigner pour le plaisir et non pour plaire, elle s’abreuver pour se désaltérer et non pour assouvir les désirs de loupiots affamés. Ouais, elle était vraiment heureuse ainsi. Elle en remercierait presque sa mère … Ou pas. Elle détestait sa mère. Pour l’avoir abandonné, pour être partie sans se retourner, pour l’avoir brisé, pour l’avoir trahi tout simplement.
Finalement, elle continua de marcher, écoutant attentivement la petite mais ne pouvant pas lui répondre malheureusement. C’est vrai que pour une gamine, ça doit être réellement triste de ne pas avoir de réponse, de ne pas entendre la voix d’un adulte, de ne pas pouvoir entendre les idées qu’elle aurait voulu. Mais elle n’y pouvait rien. Elle pouvait essayer, mais la douleur était trop intense dans sa gorge pour qu’elle le fasse. Elle n’avait couiné qu’une fois : avec Venus, et elle avait eu encore plus mal que si elle n’avait jamais été muette. Elle ne comprendrait jamais pourquoi elle avait mal. Peut-être qu’un autre loup le lui dirait un jour, qui sait ? Un regard dans le ciel et elle distingua ses oiseaux se poser sur une branche. Elle comprit le message : un lapin était là. Alors, elle s’aplatit sur le sol, faisant signe de la tête à la petite de faire de même et marcha ainsi. Elle ne voulait en aucun cas tuer l’animal, seulement l’observer et montrer ce que c’était à la gamine. Alors, derrière un buisson, elle mit ses yeux et remarqua la silhouette d’un petit être à grandes oreilles. En hochant la tête, elle se poussa et montra du museau une embrasure dans le buisson pour que la gamine puisse distinguer l’animal. C’est ça un lapin que disaient ses prunelles.

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Maman disait qu'il ne fallait pas avoir pitié des gens avec des handicaps. Moi, je la trouve sympa. Je ne la regarde pas avec "le regard de je ne te comprends pas" comme aurait dit mes amis. Les loups ont tous des différences, quelles soient du physique ou du pouvoir. Moi j'aime cette différence ! Je la trouve… Normale. Juste sans parole. Mais normale. Pourquoi les loups différents ont des catégories ? Cela ne sert totalement à rien ! C'est nul ! Moi j'aimerai que tous les loups se voient comme identiques. Fin non… Mais je veux juste que personne ne hurle la différence de l'autre comme un crime ! Maman m'a dit que les loups regardaient les muets étrangement parce qu'ils ne veulent pas être à leur place. Moi, je me dis que tout le monde devrait vouloir être comme tout le monde ! Cela règlerait tant de problème ! Mais je crois que je ne peux pas changer le monde, c'est bien triste. Même les papillons ne peuvent pas.

Je continue de suivre la louve gaiement. Peut être un peu trop, mais qu'est-ce que je m'en fiche ! Il faut être gay dans la vie ! Voir la vie en rose ! Voir les bons côtés de ce qui nous entoure ! Regardez le ciel si joli, si envoutant ! Un jour, je le controlerai, je le sens. Je pourrai faire quelque chose de cette immense tache bleue qui innonde tout ce qu'il y a en haut. Je me mets à suivre la louve. Elle me rappelle les nuages avec son pelage blanc. Les autres disent que c'ets la niege que le blanc rappelle, mais je ne sais pas ce que c'est. Je sais que je suis née lors de cette saison, mais je ne pouvait pas la voir. Cette année je saurai ! Je serai dans cette neige, à en envoyer sur les autres !

La louve s'applati sur le sol. Pour quoi faire ? Ah ! Je sais ! C'est ainsi qu'on attrape les proies ! Enfin qu'on les approche... Elle veut me montrer comment chasser ? Mais... Je voulais juste voir un lapin moi ! Elle me fait un signe de tête avant de marcher ainsi. Je dois la suivre ? Je dois faire pareil ? je pense. J'essaye de faire de mon mieux et touche à peine le sol. Je crois que c'est comme ça qu'on fait ! Peut être que j'ai les fesses trop hautes, je ne sais pas. La louve s'arrête soudainement et me montre quelque chose avant de se décaler. Un lapin ? C'est un lapin ? Je vois des grandes oreilles. Un lapin ! Eh, mais c'est mignon ! J'ai envie de crier ma découverte ! Je sais ce qu'est un lapin ! Je pourrais le dire à tout le monde ! Un rire m'échappe. Le lapin regarde dans ma direction avant de fuir en bonds. Non ! Lapin !

Take me, pull me all around. Break me.

Heureusement, ou malheureusement c’est à vous de voir, pour elle, la petite Précieuse n’a pas eu la chance de connaître la sélection. Enfin, elle n’a pas été mise dans une case Handicapé(e)s par les autres loups. Tout simplement car de une, elle n’est pas née dans une meute donc n’a pas pu être mise de côté, mais de deux car elle vit seule depuis sa plus tendre enfance. Sa mère avait eu la bonne idée de l’abandonner bien loin des autres, de la mettre sur un chemin très peu fréquenté. En fait, au départ elle n’avait pas bien comprit. Mais en prenant du recul, elle se rendait compte que cet abandon était presque un cadeau du ciel. Car ainsi, elle n’avait pas connu le rejet. Elle n’avait pas connu la haine d’autrui, ni même le regard méchant. Non, elle avait fait sa vie sans se soucier réellement de l’avis des autres loups. Oh bien évidemment, elle en avait croisé des regards remplis d’incompréhension, ainsi que des loups la laissant seule, mais elle n’a pas encore connu la méchanceté pure. Heureusement d’ailleurs, peut-être. Elle ne savait que dire, ni que choisir. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle vivait pleinement sa vie.
Elle la vivait sans pour autant excéder dans la joie, ni même la tristesse. Elle la vivait simplement comme une louve de son âge. Elle s’agenouillait face au ciel qui la prenait dans ses bras parfois durant la nuit, mais elle restait tout de même maîtresse de son Destin. Agée de presque deux ans dorénavant, elle remarquait les changements sur son corps ainsi que dans son esprit. Elle se rendait compte qu’elle restait douce, mais que son caractère s’affermissait tout doucement. Son corps s’était allongé petit à petit, tandis que son minois avait prit un attrait plus féminin. Et adulte. Cependant, une chose la chagrinait, ou surtout l’inquiétait : elle n’avait encore jamais eu ses chaleurs. N’était-ce pas à cet âge que les premières arrivaient pourtant ? Elle ne comprenait pas. Mais elle espérait que ce n’était rien. Car malgré son handicap, elle rêvait d’être mère. Elle rêvait de pouvoir porter en elle le fruit de son amour avec un congénère mâle. L’amour ? Elle s’en fichait. Elle voulait simplement porter des bébés, les allaiter et pouvoir les aimer. Mais surtout ce qu’elle rêvait, c’était pouvoir leur transmettre son savoir, leur montrer les plantes à utiliser mais surtout leur montrer les dangers de la vie.
Un rire se fit entendre et le lapin s’en alla bien vite. La jeune blanche secoua la tête en soupirant, de déception. Dommage, il était mignon ce petit mammifère. Finalement, elle se redressa et se positionna en assise pour poser un regard sur la petite. Trop mignonne, sincèrement. Si elle avait pu être mère, ce qu’elle espérait, elle rêverait d’avoir une petite comme elle. Elle paraissait si douce, si gentille, mais surtout si heureuse de vivre. C’était rare de nos jours selon la Précieuse. Finalement, elle se releva calmement et déposa une lèche sur le front de la plus jeune, pleine de tendresse. Là, elle se mit en route. Sentant son estomac grogner, elle savait où chercher. Alors, elle se dirigea derrière un buisson, gratta de sa patte avant, puis son museau et déterra un os de patte – sanglier sans doute -. Il restait de la viande encore. Alors sans hésiter, elle en récupéra un bout et le mangea un peu plus loin. Avant cela, elle prit la patte et la lança à la petite, avec un regard empli de tendresse.

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Il est temps

Ft. Meerly Image illustrant le rp

J'ai envie de le courser pour le rattraper. Lapin ! Je savais enfin ce qu'est un lapin et il s'en va ! C'est nul !Je regarde la louve. Est-ce que je l'ai déçu parce que je suis incapable de regarder un lapin sans pourtant qu'il fuit ? Je ne sais pas. Peut être. Oh, je l'ai déçue, elle soupire… Je suis triste. Je n'aurai pas du décevoir cette louve si gentille avec moi. Ce n'est pas souvent qu'on prend le temps de répondre à mes questions de "petite". Des questions stupides dont la réponse est connue de tous. Pourtant la louve ne me regarde pas. Ah si, elle le fait maintenant. Je frissonne. Je n'aime pas me sentir observée comme ça. Je sens la louve me lécher sur le front avant de partir en direction d'un buisson. Je voudrais être comme elle, elle est si gentille ! Elle est bien différente de ma famille et de la solitude dans la tanière. Maman devrait me laisser sortir plus souvent, après tout, je suis née vagabonde non ? Je suis une vagabonde orpheline, peut être que cette louve est ma mère après tout. Je ne sais pas. Je ne connais rien de mes origines mais si j'avais eut une mère comme elle, j'aurais tout fait pour rester avec elle. Je trouve ça injuste qu'elle doive rester toute seule près des cendres. C'est trop silencieux pour moi. Cet endroit me rappelle trop la tanière où je me sens abandonnée. Comme si on ne m'avait pas recueillie en fait. Heureusement qu'il y a les papillons ! Je ne sais pas ce que je ferais sans eux !

Je vois un truc voler dans ma direction avant de s'abattre au sol. Une patte ? Mon regard se lève sur la louve qui m'observe tendrement avant de partir. Ah, je crois que c'est pour moi ! Je la prends entre mes crocs avant de suivre la louve en sautillant gaiement. Je crois que je devrais rentrer. Je vais dire au revoir à la louve pour la laisser manger tranquillement et lui rendre son os. J'arrive près d'elle et plaque les oreilles sur mon crane en un air désolé.

"Je crois que je devrais partir… Ma mère ne sait pas que je suis en dehors de la tanière et si elle le remarque je suis fichue ! J'aimerai tellement te revoir !"

Teika sur Epicode

Les lapins ont des grandes oreilles, et dis-moi les papillons peuvent toucher la lune ?

Par Sitaël

Elle n’avait jamais été mère, la Précieuse, et pourtant elle se sentait comme telle.
Ca lui faisait du bien à la Précieuse de se sentir appréciée, de sentir qu’on la respectait et surtout qu’on aimait être en sa présence. Elle n’aurait jamais cru pouvoir ressentir cela un jour et pourtant c’était le cas. Alors, elle se promettait de profiter de ce moment, de profiter de cette jeune louve. La plus jeune était bien élevée, c’est pour ça qu’elle commençait doucement à vraiment l’apprécier. La blanche se demandait si cette petite avait une mère aimante, douce et surtout bien protectrice mais elle commençait à avoir un doute. Si sa mère l’était réellement, peut-être ne la laisserait-elle pas partir ainsi ? Peut-être ne la laisserait-elle pas découvrir l’univers si seule ? Elle en était certaine. Si elle avait été mère un jour, elle aurait sans doute suivi ses petits où qu’ils aillent. Elle aurait fait en sorte de leur montrer les bienfaits des plantes, mais aussi la dangerosité de la vie. Bien sûr, elle savait parfaitement que les petits avaient besoin de s’émanciper, qu’ils avaient besoin de voir le monde, mais jamais elle ne les aurait abandonné ainsi.
Délicatement, elle posa un regard sur la jeune et eut un tendre sourire.
La Précieuse sentait parfaitement que la petite se posait des questions sur son comportement et elle secoua la tête, tendrement. Elle n’avait pas à s’inquiéter, elle ne serait jamais déçue par elle. La déception n’existait qu’avec les gens qui trahissent votre confiance selon elle, et la petite n’avait pas réalisé cela. Elle n’avait fait que faire fuir le lapin, mais ce n’était pas de sa faute. Le lapin est une proie qui se sent en danger à chaque moment de sa vie, il ne suffisait parfois que d’une odeur ou un bref mouvement pour qu’il s’enfuit. Alors, elle avait soupiré mais pas par faute de la petite, seulement car elle était déçue que le lapin soit parti si rapidement. Cette petite était adorable, réellement. Qui ne pourrait pas s’attacher à une gamine comme cela?Personne. On ne pouvait que l’aimer, elle était certaine la blanche. Et pour une fois que quelqu’un l’appréciait malgré son handicap … Cela lui arrivait rarement, mais ça faisait tellement du bien croyez-moi. Finalement, elle regarda la petite qui prit la patte entre ses dents et sourit. Si elle avait la parole, Meerly rigolerait sans doute en voyant la gamine revenir gaiement vers elle. Adorable, réellement.
Il est temps de se dire au revoir, mais elles se reverront, c’est certain.
Et voilà, la petite devait s’en aller. La Blanche comprenait parfaitement, c’était normal. Sa mère risquait de s’inquiéter, c’était certain. Alors, délicatement, elle déposa une lèche sur le haut de son crâne à nouveau, lui adressa un petit sourire tendre et plongea son regard dans le sien. Elle resta ainsi, comme voulant sceller une promesse avec le regard. Finalement, elle hocha la tête, prit une seconde patte de lapin dans sa gueule et disparut rapidement derrière les fougères. Elle avait disparut aussi rapidement qu’elle était apparue dans le champ de vision de la jeune louve, comme un mirage étant apparu à elle.

by FRIMELDA

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