Je peux enfin profiter de la vie FEAT HENAEL

La vie n'a plus aucun sens. Plus depuis que je sais la vérité. Je ne peux rien dire. Personne ne me croirait n'est-ce pas ? Il est adoré par la meute, je ne suis qu'un revenant à côté, qu'un loup comme les autres qui a survécu à une maladie soit disant mortelle. Je ne veux plus être vu ainsi. Tout ce qui m'entoure n'est que mensonge, est-ce que quelqu'un à part lui et la louve connait la vérité ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Je suis le seul qui peut la libérer, mais personne ne peut l'entendre. A quoi bon dire quelque chose qui se retournera contre moi ? Cela ne sert à rien, et je ne ferais pas cette erreur. Je regarderai la vie en face, je réparerai les erreurs du passé. Non… Je ne peux plus vivre en fonction du passé. Je dois me donner la force. Je dois être force pour le vaincre et bien me faire voir. Je ne veux plus voir ces regards de pitié en imaginant que j'ai vécu quelque chose de terrible. Enfin… Oui, j'ai vécu quelque chose de terrible, mais ils n'en savent rien, et je ne veux pas de la pitié pour un mensonge qui sert juste à cacher la stupide vérité.

Je ne dois plus être naïf. Je dois me montrer fier. Je dois tellement de chose, je ne sais pas si je parviendrai à mon but. Mes buts. Je ne connais toujours pas ma mère, ni ceux qui sont censés être de ma famille si on retire mon "père". Je ne connais que très peu de gens, et cela me va parfaitement. Je ne veux pas avoir d'amis parce qu'ils veulent me remonter le moral. Je ne veux pas qu'ils se forcent à venir me voir parce que j'ai été seul depuis que je suis né. Mon père a menti à ma mère. Je ne sais pas si elle sait que je suis vivant. Mon père doit me cacher encore et encore. Si ça se trouve, elle sait que j'existe, mais je ne suis que le fruit d'une aventure entre mon père et la louve. Je ne peux pas compter sur elle. Elle ne sait rien. Je ne veux pas apparaitre devant elle en murmurant "Maman" pour qu'elle me regarde comme un fruit du démon. Je ne veux rien de tout cela. Vivre ma vie, loin de lui me va parfaitement. Je ne sais pas si j'aurais le courage de me faire des amis, peut être que le fait de trouver un moyen de le renverser serait mieux. Non… Ce sera toujours mieux que tout. Je dois donner la justice. Je dois faire fleurir la vérité. Me venger. La venger. C'est tout ce que je dois faire, et peut être que j'y arriverai un jour.

Je lève la tête en l'air. J'observe ce ciel aux nuages orageux. Peut être qu'il va bientôt pleuvoir, je n'en sais rien. Je n'ai pas un pouvoir qui me permet de le savoir. Les oiseaux le sentent peut être, moi je n'ai fait que leur voler les plumes. Les quelques rares touffes d'herbes me frottent l'arrière-train alors que je laisse ma queue bouger avec le vent doux. La brise est fraîche, elle était si rare dans la grotte. Je peux en profiter maintenant. Je ne suis plus enfermé dans un endroit vide et noir.

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le ciel couvert, je venais d’effectuer une ronde au niveau de la frontière. Je ne voyais aucune trace, aucune odeur montrant l’approche d’individu douteux, tout semblait en ordre par ici. Je pris le chemin du retour, laissant mon nouvel ami, le Taïpan, parcourir notre monde. Depuis son arrivé, depuis notre pacte, je l’avais caché, ne voulant que personne ne le voit auprès de moi et me pose davantage de question. On n’était jamais trop éloigné l’un de l’autre, juste d’une certaine distance raisonnable pour que je puisse le surveiller. Ses couleurs changeaient en fonction des saisons, j’aimais beaucoup le voir muet pour me dévoiler une nouvelle peau toute neuve.

J’approchais doucement de la cascade, la puissance de l’eau offrait une brise extrêmement rafraichissante. Ça me faisait du bien de sentir quelque éclaboussure sur ma fourrure. Le ciel semblait s’assombrir pour laisser place à un futur orage. Je n’aimais pas tellement les grondements du tonnerre, mais je vivais avec, je n’avais pas tellement le choix.

Après une courte pause près de la cascade je me retournai quand j’aperçus une silhouette au creux de la montagne, dans une sorte de fente suffisamment large pour recueillir deux ou trois canidés. J’approchais de cet être qui avait la même odeur que moi.

« Tu es perdu ? »

Je le questionnai avec une voix douce et agréable, je ne le connaissais pas réellement, peut-être déjà croisé, mais je n’en avais pas de réel souvenir.

Je ne dois plus être comme avant

Ft. Henael

Depuis que je suis sorti, j'apprends doucement que j'aime la brise fraiche. Le soleil tapant de ses rayons est également plaisant. J'apprends tant de choses… Pourtant, je ne suis pas sorti depuis bien longtemps. Je reste encore maigre. Il y a encore de nombreuses blessures sur mon pelage crème, mais personne ne semble s'en préoccuper. C'est banal.. peut être qu'ils pensent que c'est une conséquence de la maladie. Bien sûr, aucun d'eux ne vont penser que mon père en est la cause. Aucun ne va lui mettre la faute dessus. C'est un ange venu du ciel, personne ne peut imaginer qu'il ferait du mal à quelqu'un une seule seconde, surtout si c'est son fils. La vie réserve parfois des surprises pourtant, mais aucun ne semble s'en douter. A croire que personne ne change, et que tout le monde est tel que l'on le voit. Je ne sais pas ce que va devenir la louve d'ailleurs. Va-t-elle vivre tranquillement dans le camp pour tout oublier ? Va-t-elle me protéger comme elle essayait de le faire en vain ? Je n'en sais rien. De toute façon, je doute qu'elle puisse faire grand chose contre Yylge. Elle est aussi efficace qu'un lapin entre mes crocs. D'ailleurs, comment est-elle arrivée dans cette grotte ? Je ne sais rien de cette louve. Je sais juste qu'elle est sa sœur. Je ne connais même pas son nom. Je connais juste sa voix, et son pelage. Sa façon de penser aussi. Mais pourquoi restait-elle dans cette grotte ? Pourquoi Yylge la battait ? Elle aurait pu s'enfuir, mais elle ne l'a jamais fait. Fin, pas quand j'étais là. La famille ne semble pas intéresser ce loup sans cœur. Comment ma mère a-t-elle pu avoir des chatons avec lui ? Aucune idée, et je doute que je veux véritablement savoir.

J'entends des pas derrière moi. Je sais parfaitement que ce n'est pas Yylge ou la louve. Ce n'est pas leur démarche que j'entends là. Yylge a le pas plus lourd. Plus… féroce… puissant peut être. Je connais sa démarche par cœur à force de vivre dans cette grotte sans jeu. J'ai toujours été là, à observer le moindre fait et geste que je pouvais. La louve marche plus durement, comme si elle avait les épaules portant un lourd poids. Un marche soumise peut être. Ce n'est pas elle non plus. Je ne connais pas celui qui vient vers moi, mais, selon cette odeur qui me parvient, je n'ai pas à m'en faire. Ma meute, enfin… celle que je vient tout juste de connaître semble fixée sur la peau de l'inconnu.

« Tu es perdu ? »

Innocence. Si je devais trouver quelque chose dans cette voix, ce serait surement de l'innocence. A moins que je ne me montre. Tout est possible, je ne connais qu'un loup menteur et qu'une louve apeurée. Je n'ai pas vraiment eu le droit à de vraies émotions dans les voix que j'ai pu entendre. Je tourne doucement la tête vers celle qui est en fait la nouvelle venue. Une louve au pelage aussi blanc que ce que les autres appellent neige. Ce dont je n'ai pas pu voir encore. Je ne sais pas vraiment comment réagir. J'ai réussi a éviter presque tous les loups depuis que je suis dans la meute. Je ne veux pas raconter ma prétendue histoire. Je ne veux pas mentir à ceux que je ne connais pas. Alors j'esquive tous les êtres faits de poils que je connais, sauf les proies que je chasse tous les jours. La chasse me libère. Un prétexte pour ne pas avoir à parler aux autres.

"Oh... Non. En fait, j'essaye d'apprendre à connaître ce qui m'entoure"

J'ai envie de baisser la tête face à cette louve. Comme je devais le faire avec lui. Je ne dois pas redevenir comme avant. Je ne suis plus faible, plus depuis que je l'ai planté avec mes plumes. Je dois me montrer fort. Alors je garde ma tête mi-haute. Pas de sorte à la regarder de haut, mais plutôt pour pouvoir l'observer sans qu'elle ne m'échappe. Je dois apprendre ce qui m'entoure. Tout ce qui m'entoure.

Teika sur Epicode

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le mâle semblait perdu et sa réponse était étrange. Je venais surement de tomber sur un malade mental. C’était tout de même bizarre, c’était la première fois qu’on me disait une telle chose. Apprendre ce qui nous entourait, en général on apprenait sa quand on était bébé. Ce n’était pas possible que ce soit encore un enfant, il avait au moins mon âge, peut-être plus, mais il semblait tout de même un peu gamin dans sa tête. A un moment donné, j’avais l’impression qu’il allait faire une révérence, puis il laissa sa tête à mi-hauteur. Peut-être que c’était un oméga perdu. Je ne disais rien pour le moment, laissant l’individu dans la grotte. Je reculais tout de même un peu, en plaçant mes oreilles en arrière.

« Euh…d’accord, si tu le dis… »

Ma réponse était pitoyable, mais je ne voulais pas risquer ma vie parce que j’avais blessé quelqu’un mentalement. Je voulais sentir mon Taïpan prêt de moi, je me sentais en sécurité quand il entourait mon corps avec le sien. Seulement, il préférait rester dans l’arbre à regarder la scène sans se faire voir. Même si le mâle était de ma meute, je ne le connaissais pas et pour être honnête je ne désirais pas le connaître plus à l’instant T.

Je gardais la gueule fermait tout en l’observant, je ne devais pas le quitter des yeux, se serait une grosse erreur de ma part. Je voulais dire quelque chose, mais rien que sa réponse précédente était remplie de mystère que je ne désirais pas connaître. Par conséquent, je préférais garder mes mots pour moi.

Comprends-moi

Ft. Henael

Cette louve est si différente des deux loups avec qui j'ai vécu. Elle et moins paniquée. Moins violente. Elle est normale quoi. Elle n'a pas du se faire battre, et n'a pas du battre quelqu'un pour son plaisir personnel. Elle pourrait m'apprendre à être normal. A cacher la vérité. Non… Certes, je dois connaitre ce qui m'entoure, mais je ne dois dire la vérité. Sinon, il aura une raison de me rayer de la carte, ce qu'il ne doit surtout pas faire. Je dois vivre. Je veux vivre, me venger. Je veux tout ça, mais je dois attendre. Je dois avoir la confiance des autres avant que la vérité éclate. Sinon, ils le croiront plus que moi. Meme si je reste à l'écart, même si je le hais de toute mon être je le surveille. Je surveille le moindre de ses faits et gestes. J'apprends, je vois ce que je pourrais retourner contre lui. Il a ses habitudes et je le vois bien. Il va toujours vers Maman. Il va toujours vers mes sœurs. Et ce, dès le matin. Et elles ne se doutent de rien. Elles ne savent véritablement rien à mon sujet. Ma mère a oublié ce petit loup qu'elle croyait mort à peine sorti de son ventre. Elle n'a jamais pensé que ça pourrait être moi.

La louve recule doucement, les oreilles en arrière. Elle ne semble rien savoir. Elle ne sait pas qui je suis, sinon elle ne se serait pas approchée ainsi de moi pour repartir. Peut être qu'elle me trouve étrange, je ne sais pas. Je ne connais pas le comportement des loups de l'extérieur par cœur.

« Euh…d’accord, si tu le dis… »

Je soupire. Les loups ne me comprennent pas. Ils ne savent pas ce que c'est d'être enfermé durant des mois. Ils en savent rien de tout ça, tout leur est inconnu. Les grottes ? C'est à peine s'ils sont déjà rentrés dans une grotte. Ils ne connaissent pas la pierre autour d'eux qui créée un étau humide duquel tu ne peux échapper. Ils ne connaissent pas la terre devenue dure par la sècheresse qui t'entame la chair de la patte. Ils ne savent rien de tout ça alors que c'est tout ce que je connais. Je ne connais rien d'autre. Toujours ce même cercle vicieux qui tournait autour de moi pendant une année.

Mes lèvres s'étirent en une mine désolée. J'en ai marre que personne ne comprenne, mais je ne peux pas leur en vouloir. Ils ne me comprennent pas tout comme je ne les comprends pas. Je ne connais rien d'autre qu'une louve apeurée et qu'un loup violent. C'est tout.

"Je sais que ça peut paraitre bizarre, mais c'est la vérité. Je ne connais rien d'autre que la pierre des grottes et l'air humide qu'elles renferment. L'extérieur est tout nouveau pour moi… Tout comme les loups en général…"

Teika sur Epicode

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

« Je sais que ça peut paraître bizarre, mais c'est la vérité. Je ne connais rien d'autre que la pierre des grottes et l'air humide qu'elles renferment. L'extérieur est tout nouveau pour moi… Tout comme les loups en général… »

Le mâle semblait avoir vécu une triste aventure. Je ne savais pas vraiment comme réagir devant cet aveu, mais je n’y pouvais rien dans un sens. Je me contentais d’écouter pour le moment, sans rien dire pour l’instant en attendant quelques minutes. Il voulait connaître ses goûts, c’était logique en même temps, tout le monde devait savoir ce qu’il aimait ou ce qu’il détestait. Je ne voulais pas non plus le laisser dans cette situation. Je n’avais pas réellement pitié de lui, juste curieuse de connaître aussi ses goûts. Cela ressemblait plus à de la curiosité.

« Tu ne veux pas sortir de ta grotte ? Tu verrais plus de choses. »

C’était avec beaucoup de douceur que je m’adressais au mâle que je ne connaissais pas vraiment. Mais j’avais le pressentiment qu’on ne serait pas de grands amis, juste de simple camarade. On ne pouvait pas apprécier tout le monde, c’était normal. Dans tous les cas, il faisait parti de la meute, je le protégerais comme tout les autres, comme lui le ferais pour moi, c’était logique, au moins, j’aurais eu le privilège de faire sa connaissance.

« Je suis Henael, sentinelle Hikari, et toi ? »

Il était temps de faire plus ample connaissance d’ailleurs. Je devais au moins connaître son nom et son rôle ici, tout comme il devait savoir pour moi.

Soyons gentil

Ft. Henael

En fait, je trouve ça normal. Je ne connais pas les loups, et ils ne me connaissent pas. Je ne les comprends pas, et c'est peut être à cause de ça. Je ne vais pas m'inquiéter et je vais apprendre. Je vais apprendre tout ce que je connais pas en observant. Je vais l'oublier. Je vais la protéger. Je vais faire tout ça, pour que je sois vu comme un véritable chasseur. En même temps, personne n'a voulu me connaitre depuis que je suis en dehors de cette maudite grotte. Bon, on ne va pas dire que je fasse un effort moi-même. Mais le chaman n'a même pas voulu savoir quoi que ce soit de moi. C'est à peine s'il a posé un regard sur moi, à croire qu'il sait tout de moi. Qu'il sait qui je suis, à quoi je pense, quels sont mes parents. Bon, le fait de savoir qui je suis, je n'en doute pas. La rumeur sur le soit disant "loup malade" court partout, et je pense que le chaman le savait depuis bien longtemps, sinon il aurait posé des questions quand on est arrivés. C'était vraiment étrange mon "retour" permis les miens. Tout le monde semblait tout savoir. Et je déteste cette impression.

« Tu ne veux pas sortir de ta grotte ? Tu verrais plus de choses. »

Je suis sorti de ma grotte. Je n'y retournerai jamais. Jamais. Il est hors de question que j'en revois le même mur, que je revois cette mousse humide qui poussait à tout va sur les crevasses. Que je ressente une nouvelle fois cette odeur de renfermé qui inondait l'endroit avec une puissance démesurée. Je ne veux plus de tout ça, je n'y retournerai pas, même si on me tire par la queue, je ferais en sorte d'échapper à cette prise pour fuir le plus loin possible. Je sais que la grotte est près d'ici, je ne sais pas pourquoi je reste dans ce lieu qui me rappelle le passé. Cette odeur était étouffée dans la grotte, amis bel et bien présente. Juste le fait d'y repenser me donne envie de fuir, ou même de sauter sur la louve pour la faire ravaler ce qu'elle avait dit. Mais je n'en fait rien. Ce n'est pas bien, et je le sais.

« Je suis Henael, sentinelle Hikari, et toi ? »

Je ravale ma mauvaise humeur et cette douce colère qui monte en moi pour soupirer. Je dois me montrer "gentil". Je dois me faire des "amis". C'est ce que voudrait la louve. Elle veut mon bien, je le sais, alors je vais faire en sorte qu'elle soit fière de moi. C'est tout ce que je peux lui donner pour m'avoir donner le courage de vaincre mon passé et ce qu'il se passait. Alors je vais être aimable. Je vais lui dire qui je suis, et peut être que grace à elle, je serais enfin plus vu comme le "loup malade qui a survécut à une maladie mortelle".

" Je suis Séraphiel, chasseur de ta meute. Heureux de te rencontrer Henkel. "

Teika sur Epicode

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le mâle blanc avait mal prononcé mon nom, pour la première fois quelqu’un avait du mal à le prononcer. Il n’était pas comme les autres, un peu à l’ouest, je dirais. Je ne l’aimais pas tellement en réalité, il était trop bizarre pour que je l’apprécie, mais cela n’était que l’opinion de notre première rencontre qui remonte à quelques minutes. Je le voyais soupirer, il semblait énerver, je ne comprenais rien aux mâles, ils étaient si étranges. Si cela ne lui plaisait pas de parler avec moi, je ne le forçais pas, il pouvait très bien aller voir ailleurs, je ne m’en porterais pas plus mal.

« C’est HenAEL, pas Henkel… »

J’étais légèrement vexée de son comportement, il ne semblait pas faire le moindre effort, li qui disait ne rien connaître du monde, il pouvait se montrer plus sympathique avec les autres. Je reculais encore un peu, je ne voulais pas vraiment me mêler à lui. Il était trop dérangé et sur les nerfs pour que j’apprécie sa compagnie…

Tous les mêmes, on ne pouvait rien leur dire sans qu’ils ne le prennent mal où qu’il soupire comme si c’était logique, franchement, je n’étais pas pressée de rencontrer mon futur compagnon. Je n’avais même pas envie d’en avoir un en réalité, j’étais bien avec ma famille, cela me suffisait amplement pour être heureuse. J’avais envie de partir, reculant encore un peu, je posais mes yeux violets sur le pelage du mâle avant de prendre la parole.

« Je vais te laisser explorer dans ce cas… j’ai des choses à faire… enfin voilà… »

Je ne trouvais pas de réel mot, je devais rester polie sans lui dire que j’étais énervé contre lui, donc je tentais de baragouiner quelques choses de potable, même si cela se sentait à trois kilomètres.

Et je remercie le correcteur qui met Henkel au lieu d'Henael. Il déteste ce nom xD

Ft. Henael

Je veux m'enlever cette "reputation", la remplacer par une qui sonne plus justement à mon oreille. La réputation du loup malade ne fait que me rendre plus mal. "Mensonges" me répètent cette petite voix dans la tête qu'on pourrait appeler conscience. Mon identité n'est qu'un tissu de mensonge que je ne supporte pas. Je veux qu'elle soit véritable, pas camouflée. Je veux que les autres me voient comme Séraphiel le chasseur, pas comme Séraphiel le malade sauvé.

« C’est HenAEL, pas Henkel… »

Oh non... Ne me dites pas que je suis si tête en l'air que je n'arrive même pas à répéter correctement un nom ? Je ne connais qu'un nom, c'est celui de Yylge, peut être que j'ai l'habitude... non, c'est stupide. Je suis juste trop dans mes pensées pour entendre correctement un loup qui me parle. Et après, je veux réussir à me faire des amis ? C'est très mal parti. D'ailleurs elle recule. Qu'est-ce que ça veut dire ? Je n'ai vu que la louve reculer ainsi, de quelques pas, et c'était devant Yylge quand il lui criait dessus. Alors pourquoi peut-elle reculer ? Je ne suis pas en train de lui vouloir du mal... Je veux juste être gentil. Je ne veux pas de mal aux autres. Juste avoir des amis sur qui compter.

Je crois que j'ai compris. Elle veut fuir. Elle veut me fuir. Elle ,e veut pas me tenir compagnie, me faire apprendre des choses. Je ne sais pas pour quelle raison, et je ne le saurais sûrement jamais. Je la vois qui me fixe avec ses yeux violets. Une couleur si peu commune.

« Je vais te laisser explorer dans ce cas… j’ai des choses à faire… enfin voilà… »

Je baisse doucement la tête, une sensation de honte m'inondant. J'ai fait une bêtise, j'aurais du faire un peu pus attention à cette louve qui paraissait si gentille pourtant. Après tout, je ne connais pas la gentillesse, jamais je n'ai reçu d'amour. Juste la peur et la crainte. Je n'ai jamais appris à réagir en fonction des loups.

" Pardon... je suis vraiment désolé... C'ets juste que j'ai été enfermé toute ma vie... je ne sais pas comment réagir, je n'ai rien appris de tout ça... SI tu veux partir, je ne t'en empêcherai pas.

Teika sur Epicode

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le mâle semblait si perdu, cela me faisait de la peine. Je commençais à croire que j’avais mal agit avec lui, que je devais peut-être lui donner une seconde chance. Je pris un regard plus doux, même s’il me faisait un peu peur. Je ne savais pas réellement quoi répondre, il s’était juste trompé dans mon prénom, cela pouvait arriver à tout le monde, même à moi. Je n’étais pas une louve parfaite, personne n’est parfait en réalité, donc la deuxième chance était une chose importante et je ne pouvais lui refuser.

« Ce n’est pas grave, tu peux venir avec moi si tu le souhaites, ça pue un peu là-dedans. »

Je montrais la caverne avec ma truffe et les mots étaient sortis naturellement. Je pris un ton mon agressif aussi, je devais le comprendre et m’adapter à sa situation. Je ne savais pas que c’était possible de rester enfermé toute sa vie dans une grotte. Cela devait être affreux. Je reculais encore un peu pour pouvoir faire demi-tour et lui montrer le chemin qu’on allait prendre.

« Viens, c’est par ici. »

Pas très loin, il y avait une jolie clairière avec des biches et plein d’autre mammifère. Cela ne pouvait pas lui faire de mal, il semblait si renfermé, comme les grottes en fait. Il était une véritable grotte, froid, distant et par moment lugubre. Rien ne donnait envie de lui adresser la parole, pourtant, je l’avais fait et fallait que son pelage se baigne de temps en temps sous le soleil pour retrouver une magnifique teinte neige. Il lui manquait tout ce qui était vitale pour un canidé, le poil aussi avait besoin de sentir le vent, le soleil, la pluie, absolument tout. Sans la nature, nous ne serions plus rien.

J’avançais sans réellement l’attendre, je ne lui laissais pas la liberté de choisir, s’il voulait connaître ses goûts fallait avancer dans al vie et non rester dans une grotte en attendant le dégèle. La tête haute, je m’aventurais entre les arbres pour rejoindre la clairière qui n’était plus très loin.

Je ne sais pas où nous allons

Ft. Henael

Je sens qu'elle va partir. De toute façon, elle aurait raison. Je ne suis pas un loup qui mérite de la compagnie. Je dois apprendre en regardant, et non en restant ici. J'ai l'impression d'être un louveteau qui apprend le monde pour la première fois. Après tout, je crois que c'est ce que je suis, ou tout du moins, je m'y approche énormément. Je suis un louveteau dans le corps d'un loup de plus de un an. Qui y croirait ? Pourtant… je n'entends pas la louve partir malgré le fait que j'ai la tête en bas. Serait-elle toujours présente ?

« Ce n’est pas grave, tu peux venir avec moi si tu le souhaites, ça pue un peu là-dedans. »

Oui, elle est toujours là… Pourquoi ? Je ne mérite pas une seconde chance. Je ne suis qu'un inconnu qui vivait dans une grotte. Maltraité. Battu. J'ai fait du mal à l'un de cette meute, et elle veut encore de moi ? Après tout, elle ne le sait pas. Personne ne le sait sauf la louve. D'ailleurs son ton est si peu agressif, plus amical. Elle me donne vraiment une seconde chance. Je me remets à regarder Henael qui me montre la caverne d'un mouvement du museau avant de reculer pour faire demi tour et montrer le chemin à suivre.

« Viens, c’est par ici. »

Elle part en avant, rapidement, si bien que je suis obligé de me dépêcher si je veux véritablement la suivre. Ce que je fais. J'ai envie de me dépenser un peu, faire ce que j'aimais faire alors que j'avais un peu de temps libre durant les chasses. Oui, c'était le seul moment où je pouvais en profiter. Et je ne m'en laissais pas.

Je suis la femelle en trottinant d'abord, puis en marchant rapidement à un mètre d'elle. J'esquive les différents arbres en suivant le meme chemin qu'elle. Je finis par aller plus vite pour me rapprocher d'elle et lui demander d'une voix assez forte pour qu'elle entende :

" Au fait… Où allons nous ? "

Parce que je ne sais absolument pas où nous allons.

Teika sur Epicode

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le mâle blanc essayait de me suivre, il semblait avoir un peu de difficulté, mais cela était normal, il n’avait jamais dû suivre une femelle aussi rapide que moi. Cela était plutôt marrant, mais il arrivait tout de même à me rattraper, je n’étais peut-être pas aussi rapide que je le disais, mais cela faisait du bien de se défouler, de sentir le vent dans notre pelage, c’était ça la vie, courir sans aucun but, juste courir pour ressentir cette sensation. Je sentais mon poison s’intensifier dans mes veines, il voulait sortir et savourer la chair du mâle, mais je devais résister à son appel. Apophis nous suivait à quelques mètres à côté de moi, je pouvais ressentir sa présence, il ne me quitterais jamais et se jetterais sur le canidé s’il essayait de me faire du mal. La phrase du blanc me faisait sourire, je le regardais du coin de l’œil tout en laissant sortir un léger pouffement.

« On va au paradis. »

Je continuais ma route en accélérant le pas, sentir ses muscles vibrer était un véritable délice, jamais je ne le lasserais de cette sensation qui m’apportait un grand bonheur. On continuait cette avancer rapide jusqu’à voir apparaître la petite clairière où les papillons volaient ensemble. C’était un endroit magique, si le paradis existait sur terre, ce serait ici, j’en avais la certitude, aucun endroit au monde ne pouvait être plus magique que celui-ci.

Arrivant à la clairière, je me laissais tomber pour rouler sur l’herbe encore un peu humide. J’appréciais sentir cette douceur envelopper mon corps, c’était si magique. Je relevais la tête une fois arrêté et observais le blanc, qui n’avait pas bouger d’un poil, enfin pour le moment. Les oreilles droites, je le regardais avant de lui adresser la parole.

« Viens, c’est amusant, tu vas voir. »

Séraphiel

Un jour je pourrais me venger

Les divinités savent que je n'aime pas ne pas savoir où je vais. Maintenant que j'ai un contrôle sur ma vie, j'ai envie de tout savoir. De tout contrôler. Je ne veux plus me satisfaire que de cette grotte. Je veux plus. Ce qui est normal si j'écoute ce que me dit la louve. La louve… Elle est ma seule famille alors que je ne sais même pas si j'ai de son sang en elle. Qui est-elle vraiment ? Elle ne m'est pas inconnu, comparé à ma véritable famille, mais je ne sais toujours rien d'elle. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est devenue ma mère adoptive à cause de mon père. Elle doit avoir un lien avec lui, mais elle peut être une amante tout comme une mère, une sœur ou même une cousine. Je ne sais pas ce qu'elle est pour lui. Je n'en sais vraiment rien, et je ne sais pas quoi penser de ce que j'ai vu dans la grotte. Tout ce que j'ai pu voir était un comportement violent. Il faisait du mal à celle que je prenais pour ma mère. Qui ferais du mal à un loup de son sang ? Qui forcerai un loup de son sang à élever son fils ? Je ne sais pas, mais de toute façon, je doute que l'on puisse comparer Yylge à un quelconque autre loup. Peut-on réellement le qualifier d'être un loup ? De mon point de vue je ne vois qu'un monstre qui ose prendre son fils en esclavage. Je ne vois rien d'autre. Peut être que je me trompe, je n'en sais rien, et je doute que mon père me crachera la vérité un jour. Ou alors ma véritable mère qui doit bien savoir quelque chose.

Je vois la femelle que je suis me regarder du coin de l'œil. Elle semble retenir un léger pouffement. Mon comportement la fait rire ? Ma question ? Elle est pourtant normale. Enfin je crois. je ne peux pas vraiment savoir, ce n'est pas comme si je pouvais poser des questions à mon père. Les seules questions que je pouvais poser était à ma mère adoptive, mais c'est à peine si elle pouvait répondre sans se faire battre derrière. Mon père ne supportait pas la trahison, c'ets pour cette raison qu'il me hait de tout son être en ce moment et qu'il essaye de trouver le moyen de me nuire.

« On va au paradis. »

Le paradis. La louve en parlait. Elle disait que c'était un lieu magnifique dans lequel on se rendait après la mort. Lorsque notre âme s'échappe de notre corps pour rejoindre Rakuen et ses ancêtres. Je vois la louve accélérer le pas, je fais de même, trottinant doucement pour faire rouler mes faibles muscles sous ma peau. Je n'ai pas d'aussi grandes pattes qu'Henael, je suis obligé de courir derrière elle pour pouvoir la suivre. De toute façon, cela ne fera pas de mal à mes muscles. Devant nous, je commence à voir une clairière, elle semble magnifique vu d'ici. Je m'approche encore sans dépasser Henael, puis laisse échapper un petit cri de surprise. Des papillons volent dans les airs, de toutes les couleurs. Une sensation de paix se déploie dans tout mon être alors que la louve blanche roule dans l'herbe encore humide de rosée. Si je m'attendais à ça !

Je sens le regard de la louve se poser sur moi. Je me mets à l'observer de mes yeux clairs. Elle est gentille avec moi, et aucunement craintive. Pas comme ma mère adoptive.

« Viens, c’est amusant, tu vas voir. »

Je pose alors mon museau sur l'herbe, laissant une goutte de rosée apparaitre sur celui-ci. Je relève ma tête en louchant pour voir cette goutte glisser doucement le long de mon museau noir. Un petit rire m'échappe. Mon regard se pose quelques secondes sur les papillons qui volent non loin de là avant de me laisser tomber sur l'herbe. Mon ventre touche doucement le sol, mes pattes avant se déploient pour sur poser de tout leur long. Je me laisse ensuite glisser pour que mon flanc soit en contact avec le sol. Je laisse mon ventre à découvert, tout en le cachant un minimum. Je laisse le soleil battre sur mon autre flanc pendant que ma joue effleure l'herbe verte. Mes yeux se ferment lorsque ma respiration se fait plus douce. Cet endroit est vraiment apaisant.

ASHLING POUR EPICODE

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Le canidé blanc semblait apprécier la nature. Cela devait être un sentiment nouveau pour lui. J’avais un peu de mal a comprendre, j’avais toujours vécu ainsi, dans al lumière du jour, sauf quand j’utilisais mon pouvoir, et depuis qu’Apophis faisait partie de moi, je me sentais différente, plus démoniaque, plus malveillante, mais avec toujours ce même sourire angélique. Je le regardais faire sans rien ajouter de plus. J’étais curieuse dans un sens, mais en même temps j’avais envie de me méfier de lui, comme si mon serpent cherchait à me persuader de me jeter sur lui.

Les minutes passèrent et le canidé banc était complètement détendu, comme s’il avait toujours été en contact avec la nature, son instinct naturel reprendrais doucement le dessus sur ses peurs et bientôt il oubliera son passé pour se consacrer à l’avenir. La vie était étrange, mais jamais maléfique.

« Tu veux faire quelque chose en particulier ? »

Je lui posais la question d’une voix faible mais chaleureuse, je voulais qu’il se sente à l’aise et qu’il laisse sortir le loup qui était en lui. Pour le moment, son poil sentait le renfermé, et il avait un couleur assez moche, ce n’était pas un beau blanc, ni même une belle dorée, c’était du moisie et rien de plus.

« Tu ne voudrais pas prendre un bain ? »

Je devais vraiment lui demander, parce que l’odeur commençait à m’énerver un peu, il devait prendre soin de lui maintenant.

Séraphiel

Un jour je pourrais me venger

Je me sens bien. Etonnement bien. Qui aurait pu croire qu'un jour je pourrais me détendre de cette façon sans penser une seule seconde que mon père pourrait me pourchasser et me tuer ? Parce que je ne pense même plus à lui. Je n'imagine pas qu'il peut être non loin d'ici à attendre juste le bon moment pour attaquer et me tuer dans l'instant. Là, je suis serein. Je n'ai pas peur. Je me sens à l'abri, presque dans un autre monde. Non, je suis dans un autre monde, dans le paradis comme dit si bien Henael. Elle a raison. Ce lieu me permet de tout oublier, jusqu'à ma plus grande crainte. Je ne me souviens de rien, je suis en sécurité dans un lieu que je n'ai pas encore appris à connaitre. Je soupire de bonheur. Je ne me rends même plus compte de la présence de la louve, j'ai l'impression d'être seul, avec la nature presque. Je la sens tout autour de moi. C'est presque la même sensation que j'ai avec le néant, en peut être un peu moins fort. Elle est moins présente que lui, tout en étant là. La nature semble faire un bulle de protection, le néant n'est que la source de mon pouvoir, de la destruction en quelques sortes. Ils sont contraires, mais je les aime tous les deux. J'aime les sensations qu'ils m'offrent bien volontiers.

« Tu veux faire quelque chose en particulier ? »

Mon regard se pose sur la louve blanche qui m'observe avec un air de dégout presque. Des fois je voyais ce regard sur mon père alors que mes plaies se refermaient à peine. J'évite le regard de cette louve à ces pensées. Je ne veux plus penser au passé, il est fait pour être oublié. le futur est bien plus intéressant et surprenant que tout ce que j'ai pu voir auparavant.

« Tu ne voudrais pas prendre un bain ? »

Je laisse mon regard revenir sur elle avant de plisser les yeux. De l'eau. Elle me demande d'aller dans l'eau, je le faisais que très rarement avant, juste quand mon père le voulait bien. Et il me disait de le faire que lorsque j'étais plein de sang. Pourtant j'aime sentir l'eau sur mon pelage. Du coup j'hoche la tête et me lève doucement, me maintenant bien sur mes appuis pour m'ébrouer, enlevant toutes les saletés que j'ai emporté avec moi. J'observe de mes yeux clairs la femelle blanche. Elle ne me semble pas du tout sale, elle est totalement propre même. Son blanc est éclatant.

" Tu veux bien me montrer le chemin ? "

ASHLING POUR EPICODE

«Je peux enfin profiter de la vie»
Avec Séraphiel

Je hochais la tête et prenais le chemin pour aller vers une rivière. Le mâle ne semblait pas offensé de ma demande, plutôt contente, je dirais. J’aimais beaucoup l’eau, cela me rafraîchissait et embellissait mon doux pelage blanc. J’avançais tranquillement, j’entendais les pas du canidé qui me suivais, il était plutôt distant d’une certaine façon. Tout le monde était différent, mais il avait ce côté mystérieux qui inondé ses pupilles, c’était extrêmement intriguant, par moment, on pouvait apercevoir une lueur d’assassin par moment, je me demandais si c’était intentionnel ou non. Pouvait-il me faire du mal ? Il ne savait pas de quoi j’étais capable.

On approchait peu à peu de la rivière et une fois arrivé, je pénétrais dans l’eau. Et je tournais pour observer le mâle qui arrivait derrière moi. Il était plus que détendu. Je m’assoyais dans l’eau et le regardais sans réellement le voir, j’étais plongé dans mes pensées, sans prêter attention a ce qui m’entourait.

Je ne saurais pas dire combien de minutes venait de passer, avant que je réalise que le blanc était dans l’eau. Son pelage commençait à blanchir légèrement, oubliant ce côté jaune et cette puanteur qui envahissait l’air plutôt. Il était bien mieux à observer.

Séraphiel

Un jour je pourrais me venger

En fait, j'ai presque l'impression que sa couleur de pelage pourrait m'éblouir et me rendre aveugle. C'est ainsi que je le vois lorsque la lumière vive du soleil se reflète dessus. Je continue de l'observer jusqu'à ce qu'elle me montre le chemin de la rivière en contrebas. Cette femelle est si différente des loups que j'ai connus avant elle. Elle ne se montre pas méfiante. Elle ne se montre pas violente. Elle n'est rien de tout ça, enfin si j'observe bien des loups que je ne connais pas. Je suis peut être un loup qui observe énormément, mais ce n'ets pas pour cette raison que je peux parfaitement observer les loups de ma meute. Je ne suis dans un groupe de loups que depuis si peu de temps. Je ne connais rien de la vie en meute, juste quelques bribes que j'ai réussi à entendre par-ci et là. Rien de plus. Je ne suis qu'un étranger dans cette communauté, rien de plus, et je ne vois pas pourquoi je serais autre chose.

Je vois la rivière, juste devant moi. La pâleur de l'eau m'appelle avec puissance. Elle est aussi cristalline que les cristaux qui se forment sur les côtés. Du coin de l'oeil, je vois la femelle qui n'hésite pas à aller dans l'eau, marchant dans celle-ci avec grâce. Très vite, je fais de même, la rejoignant dans cette pureté transparente. L'eau me lèche doucement les pattes, puis rapidement le bas du ventre. Je plie mes pattes de sorte à me laisser totalement aller dans l'eau. Ma tête n'ets même plus visible à la surface. Je me relève ensuite et m'ébroue pour faire voler les différentes gouttelettes devenues de couleur étrange. La saleté qui était collée à mon pelage s'en va avec l'eau. ET j'avoue que c'est un bonheur monstre.

Mon regard retombe sur la louve blanche, assise dans cette eau qui l'entoure. Elle m'observe sans un mot, son regard passe sur mon pelage devenu propre. D'un hochement de tête, je la remercie, puis sors de cette eau pour repartir sans un mot, comme le faisait la louve alors que j'étais encore dans la grotte. Ce départ avec gentillesse est synonyme d'au revoir pour moi.

ASHLING POUR EPICODE

Sujet: Re: Je peux enfin profiter de la vie FEAT HENAEL

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