Abaddon… Je ne sais pas pourquoi ceux qui étaient mes parents ont choisi ce nom. Pourquoi le diable ? Un démon ? Je ne peux mettre ma vie et ce nom comme une simple coïncidence. Azazel me dit que ce nom leur a été soufflé le Diable lui-même.. mais existe-t-il ? Pourquoi moi ? Simple loup vagabond ayant perdu sa famille ? Non… J'étais heureux avant qu'elle arrive, je m'en souviens. Quoi qu'elle fasse, Azazel ne parviendra pas à m'enlever ce souvenir de ma tête. Je me souviens des jeux que j'avais avec mon frère, et je sais que j'étais parfaitement heureux avant qu'elle arrive. Je sais qu'elle veut que je me retire toutes traces de mon passé, mais j'avais une vie avant qu'elle me la détruise comme je le pensais avant qu'elle m'ouvre les yeux. C'est si rare quand je pense librement. Elle apparait quand elle veut, apparaissant à travers cette patte brumeuse faite de noire. Elle ne veut pas que je pense n'importe comment. Elle fige mes pensées dans un seul but : Le meurtre et la souffrance. Je ne dois penser à rien d'autre, et surtout pas à ma famille d'avant. Avant que ma sœur les tue tous, avant qu'Azazel, celle qui fait partie de ma vie désormais, vienne tuer mon frère et ensuite cette chose que j'avais comme demi-frère, le fruit d'une aventure entre mon père et une autre louve. Elle veut me changer, et elle le fait à travers la manipulation. Les seuls moments ou je suis véritablement libre, c'est quand elle n'est pas là. Quasiment jamais. Mon pouvoir peut être enclenché quand bon lui semble. Elle peut rester autour de mon ventre pour pouvoir me parler librement, sans que je puisse l'en empêcher.

Pourtant, elle ne me force pas dans mes actes. Elle m'aide, me pousse à le faire, mais j'aime ça. j'aime voir le sang couler hors de mes victimes. J'aime les regarder avec un rictus alors qu'elles me supplient de les laisser en vie, tout en sachant parfaitement que je ne le ferais jamais. Jamais. Voilà ma vie, et les instants sans Azazel, ne sont que des pauses pour le fil de mes pensées.  

Je continue cette marche que j'ai commencé depuis quelques temps pour aller chasser. Je dois me trouver à manger, je suis tout seul et je le resterai. Je reste dans cette forêt que je n'ai jamais quitté, restant avec les souvenirs qui m'ont toujours forgé. Pourtant là, je me suis éloigné. Je suis parti vers le territoire qui va bientôt être le théâtre d'un phénomène étrange. Bientôt, je vais devoir y retourner pour le rassemblement. Je n'en sais trop rien, mais je sais que j'y serais.

Une vive odeur de daim me parvient. Elle est forte. Proche. Pourquoi ne l'ai-je pas sentie avant ? Peut être parce que j'étais trop dans mes pensées mais une chose est sûre c'est que je veux attraper l'animal. Je ralenti mes pas de sorte à ce qu'ils deviennent silencieux, puis je commence à traquer ma proie. Je la vois, juste derrière son buisson de fortune. Il est si petit que je suis certain de pouvoir attraper le daim en sautant par dessus. D'un bond je peux atterrir sur ma proie pour l'achever et l'emporter.

Ce que je fais rapidement. Je bondis soudainement pour atterrir sur le dos de mon animal cible. Je lui mord violemment la gorge de sorte à trancher son artère, et je me laisse tomber avec lui.

Je me relève du sol en regardant l'animal se débattre une dernière seconde avant que la vie s'échappe entièrement de son corps tendre. Un rictus sauvage se déploie sur mes babines. Ce daim est vraiment stupide, il pensait qu'il aurait pu survivre à une de mes attaques alors que j'ai fait exprès d'attendre le bon moment pour l'attaquer, de sorte à être certain que la mort le quitte rapidement après que je lui sois tombé dessus. Des fois je ne comprends pas les animaux, mais je comprends mieux ma mère quand elle me disait que les autres animaux ont un esprit bien moins développé que le notre. Nous leur sommes supérieurs. Nous sommes au dessus d'eux dans la chaine alimentaire. Et nous, nous sommes au dessus des loups avec Azazel. Nous sommes ceux qui tuons les traitres. Ceux qui trahissent la mémoire de notre race et notre espèce. Nous sommes ceux qui amènent le bien la violence et ceux qui aiment ça.

Je retourne à ma recherche de proie, faisant appel à mon flair. Un loup n'est rien sans son odorat développé, alors autant l'utiliser comme il se doit. Je lève mon museau vers le ciel et sens les odeurs environnantes, mais rien de bien intéressant. De nombreux oiseaux sont présents dans les air,s mais on ,ne va pas dire qu'ils soient des plus chassables. Je gronde doucement, c'est comme si un loup était passé avant moi et qu'il avait pris toutes les proies des environs. C'est peut être pour cette raison que je n'ai plus aucune proie. Enfin, que très peu. Ce n'est pas comme si le daim allait me suffire bien longtemps. J'ai presque envie de croiser le loup pour lui retirer la vie et faire de ce territoire le mien, mais Azazel ne le voudrais pas. Elle est contre la violence contre innocents, et c'est peut être ce qu'est le loup qui a déjà du passer ici.

Donc si je le croise, je ne pourrais peut être pas le tuer. Azazel décide, je ne suis que son pantin de chasse. Je la laisse s'exprimée comme elle me l'avait demandé quand elle a tué mon frère et qu'elle voulait tuer ma mère. Depuis, je suis lié avec elle, et ce tout ma vie je pense. J'ai sauvé ma mère, même si je pense qu'elle est morte désormais. Je n'aime pas me souvenir d'elle. Elle n'était qu'une coquille vide lorsqu'elle a vu tous les malheurs de notre famille avec nos pouvoirs. Je pense que ma soeur a un pouvoir tout aussi lié à la mort qu'est le mien. Elle ne peut pas être devenue aussi violente en deux secondes, c'est impossible. Elle était si proche de moi, je n'ai vu aucun changement avant qu'elle tue nos frères et qu'elle fuit loin de moi. Je ne l'ai pas revue depuis plusieurs années. Je ne sais même pas si elle est en vie. Tout ce que je sais, c'est que je veux la retrouver, qu'on soient comme avant. Une famille.

Je secoue la tête. je dois arrêter de penser à ma soeur à tout bout de champ, elle va finir par me faire tuer si je ne suis plus attentif. J'observe les bois autour de moi, à l'attente d'un bruit sourd qui pourrait m'indiquer une proie. Je me déplace lentement, comme lorsque je chasse un loup adulte. Pour ne pas que les animaux m'entendent alors que je m'apprête à les tuer pour en faire mon repas. Un rictus s'élève sur mes lèvres, je m'avance encore et encore, attentif comme je devrais l'être depuis le début. Je me retourne soudainement lorsque j'entends comme un bruit derrière moi. Un sanglier est juste là. J'attends qu'il me charge pour l'esquiver habilement et lui retirer la vie avec toute la grâce dont je suis capable. propre. C'était très propre.

C'est le lendemain que je reviens. Et cette fois, Azazel est autour de mon ventre, à la recherche d'amusement pendant cette chasse. Je souris. Elle adore s'amuser, et voir un animal mourir de sa patte est le meilleur des plaisirs. T ne peux pas savoir à quel point Petit Aba. Je le sais, j'aime tout autant que toi, tu le sais bien. Nous sommes des anges de la mort Azazel. Ou des démons, tout dépend de la vision que l'on choisi n'est-ce pas ? Allez Aba, chassons, tu commences à me taper sur les nerfs. Pardonne-moi Azazel, je ne le voulais pas. Chassons je suis d'accord avec toi.

Une odeur de mammifère me parvient très rapidement, mais c'est Azazel la plus rapide. Elle a vu l'animal juste derrière l'arbre juste avant que je ne le sache. Je vois la main fuser dans cette direction avant d'entendre la longue plainte d'un sanglier égorgé.

Tu vois que je sais chasser, et moi je ne prend pas le temps de palabrer avant. Je fais, point, et tu devrais faire de même. Je ne suis pas comme toi Azazel. Tu finiras par le devenir ! Sa voix n'est qu'un grognement dans ma tête. Plein de haine pure. De la haine qu'elle dirige vers moi pour me faire peur. Elle veut me convaincre, tout comme elle a convaincu le petit que j'étais alors qu'elle venait de tuer mon frère. Elle veut me forger comme elle le souhaite. Elle veut que je devienne comme son fils, et donc comme elle. Mon fils ? Tu veux dire ? Qui voudrais de toi ? Même ta mère t'a abandonné alors que tu l'avais sauvée ! Ne parle pas d'elle ! Tu n'en as pas le droit ! Peut être, mais en vivant elle m'a permis de te rendre mien. Et ce, à jamais. J'echapperai à ton contrôle. Je le sais, mais je t'aurais déjà fait comme je l'ai toujours souhaité. Il sera trop tard.

Peut être, mais je vivrais en fin pour moi-meêm, et non pour toi et tes désirs. je n'aurais plus à te laisser t'exprimer. Tout dépend de l'évolution de ton pouvoir je sais. Enfin, de mon pouvoir devrais-je plutôt dire. Je ne vois pas comment tu pourrais me contrôler si tu ne sens même pas ce qui est ton pouvoir. Peut être que tu n'existeras plus et que la patte ne sera qu'à moi. Peut être, mais tu te sentiras bien seul mon chou. Mais au moins, je vivrai ma vie comme je le souhaiterai. Tu te feras surtout avaler par la solitude que tu ne supporteras pas. Tu n'en as aucune idée. Tu as toujours vécu avec moi, ou avec ta famille, et je sais parfaitement que la solitude n'est pas ce que tu préfères.

Bon, je retourne à ma chasse, imaginant un mur entourant mes pensées même si je sais que cela ne sert à rien contre elle. Elle peut tout traverser en ce qui me concerne et elle adore cette sensation de pouvoir, je le sais. Elle est come ça, et je suis à peu près le même. QUi ne voudrait pas de puissance sans limite ? Qui ne voudrait pas se sentir le plus puissant de cette terre ? Avoir des pouvoirs sans limite ? Même ceux qui disent le contraire peuvent trouver du plaisir. C'est juste qu'ils mentent aux autres pour faire bonne figure alors que leur esprit est tout le contraire.

Je lève la tête vers le ciel, profitant du fait que Azazel se fasse muette pour contempler le vide qui s'offre à moi. Rakuen sait que j'aime cette vision, il est très rare que je ne lève pas la tête une seule fois dans la journée.... Au moins. Je fais toujours plus. Je me laisse à repenser à ma famille morte quand je regarde les étoiles. N'est-ce pas ce qu'on dit ? Que les étoiles ne sont que les ^mes de notre famille perdue ? Elle doit courir en compagnie de Rakuen et je ne sais pa si cela m'amuse ou me rend triste. J'aurais peut être préféré que mon frère court près de moi qu'auprès de la divinité, mais on ne peut pas trop en demander il faut croire.

Connaissant mon frère, je sais qu'il n'aimerait pas que je pense à lui ainsi. Il préfèrerait que je pense à autre chose, que j'oublie de ce qu'il est devenu. Il ne voudrait pas que je devienne faible en pensant à ce qu'il est devenu. Il voudrait que ma nuit me hante de jolis souvenirs, et non de cauchemars au sujet de sa mort. Pourtant, j'en fais sans pouvoir les controler comme je le voudrais. Ils sont aléatoires. Je passe plus de nuits sans rêve le concernant qu'avec. Mais ceux où il apparait son les pires. Je ne les aime pas, mais je ne peux pas les bloquer. Comme Azazel. Si elle est bloquée en ce moment même, c'est qu'elle le veut. Sinon, elle serait encore aux portes de mon soit disant mur en ricanant de plus bel.

J'observe un animal passer sans lui accorder le moindre interêt. Je n'n éprouve pas le besoin.

Je regarde la proie s'enfuir a grande foulées avant d'en voir une autre qui fait de même. Je n'ai pas envie de les poursuivre, et Azazel ne semble pas non plus pour cette idée. Sinon elle aurait déjà réagit en m'engueulant ou alors en tuant la proie de sa propre patte au lieu d'attendre que je fasse le mouvement moi-même. On ne peut pas dire que cette louve fantôme soit la plus patiente dans ce monde. Elle déteste patienter, je le sais. Elle hait ça du plus profond de son être. La simple idée de patienter la dégoute, et je m'amuse de ça avec elle. J'adore faire en sorte qu'elle patiente. Pour exercer le peu de pouvoir que j'ai sur elle, je suis prêt à tout.