«Elles ne demandent qu'a sortir»
Avec Nefarian
Encore et toujours, elles habitent au fin fond des enfers, tes créatures à la musculature sans faille. Leur flamme te manque, mais tu n’as aucune raison de les appeler. Ton pelage n’avait pas changé depuis plusieurs lunes, restant aussi blanc que la neige. Tu n’avais encore jamais vu la neige, peut-être qu’un jour ton oncle t’emmènera chasser là-bas, sur la terre complètement opposée à celle-ci.
Le regard plongé dans l’obscurité de la nuit, des étoiles arrivait à imposer leur loi sur ce tapis sombre et maléfique. Tu avais du mal à comprendre pourquoi la lumière essayait toujours de vaincre les ténèbres, pourquoi elle aimait autant souffrir alors, que tout serait plus simple si elle accepté de se laisser submerger par la noirceur, ainsi, elle ne pourrait plus hurler, et un sourire assassin prendra vie. Elles approcheront de vos cœurs pour les embrasser de leur lumière obscure, riant durant votre agonie, elles vous transporteront dans l’au-delà.
Dans un tourbillon de sable, tes amies, ton armée venait à toi. Dans un silence, ton esprit les avait appelés, ma pelisse repris sa couleur originelle, ton œil droit devint couleur sang, tu te sentais de nouveau puissante, de nouveau digne de ma reine.
Tu avais senti sa présence, senti l’arrivé de ton oncle qui avait perdu sa place de père à l’arrivée du canidé blanc que mère avait toujours aimait apparemment. Tes deux créatures, observaient le canidé noir qui avançait dans la nuit sans faire de bruit.
Dans leur regard sans sentiment, elles tournèrent autour de ton corps, comme si elles cherchaient à se dégourdirent les pattes. Ou plutôt à se nourrir de cadavre. Cela faisait si longtemps que tu n’avais pas entendu une créature crier. Tu devais retourner chasser, tu avais besoin de sentir ton sang s’écouler dans tes veines et ton cœur battre à cent à l’heure. Mais depuis quelques temps tu étais préoccupé, tu ne savais pas par quoi, mais tu n’arrivais plus à chasser en ramenant un soupçon de viande, tout finissait en chair broyé, en pâté pour canidé. C’était peu pratique à transporter. Le monde était si difficile par moment, même pour la poussière.
Quand tu senti le mâle suffisamment proche, tu élevas ta voix dans les airs, laissant le vent porter le son jusqu’au tympan du chasseur. Tu parlais doucement, comme bien souvent.
« Bonsoir mon oncle. »
© Codage par Zagan.