Encore un jour, un jour où nous sommes encore perdus, on ne sait plus, quand on observe ce qu’il se trouve derrière, on ne reconnaît plus le chemin. Combien de kilomètres, ou de mètres, avons-nous marché ? Quel jour étions-nous ?

On ne savait plus, on ne savait plus rien. Mes voix essayaient de me parler dans mon sommeil, enfin, je crois, je en sais plus vraiment. Je les entends un peu, ou pas du tout, je ne sais plus en réalité. Je marche encore et encore, en espérant retrouver ma route. Je me rappelle d’une louve blanche, avec un œil noir et un œil blanc. Elle m’avait sauvé, mais après, j’avais fui, je ne sais pas pourquoi, on m’avait dit de partir, de partir le plus loin possible. Depuis, je continue à errer, sans vraiment savoir ce que je dois faire, je suis perdu, je ne sais plus vraiment qui je suis, ni mon nom, je suis juste en train de survivre dans ce monde que je ne reconnais plus. J’essaie de revivre, et peu à peu mon esprit s’éclaircis, quelques flash me reviennent, mais beaucoup de chose me terrifies. J’essaie de me souvenir, mais quelques choses m’en empêchent, peut-être ses voix qui résonne dans ma tête, mais je n’arrive pas à les définir, suis-je cinglé ? C’était bien possible, j’ai du mal à retenir mon propre prénom et pourtant, j’entends le nom de maître. Suis-je un esclave ? Qui est mon maître ? J’ai l’impression qu’on me veut du mal, qu’on veut me faire souffrir, mais que personne n’y arrive où que personne ne me cherche.

Soudain, un bruit m’attira, j’avance, je m’approche encore et encore. Je le sens, cette odeur qui ne m’est pas inconnu, cette odeur qui m’envoie plusieurs flashes dans la tête, mais on essaie de les effacer pour pas que je me souvienne, pourquoi ?

« Tu es un Kuragari ? »

Pourquoi je dis ça ? Qu’est-ce qu’un Kuragari ? C’est qui ? C’est quoi ? Qui suis-je ? Pourquoi je connais ce nom ? Pourquoi je ne me souviens plus ? C’est si perturbant et pourtant, je sens quelques choses caresser mon âme pour m’aider à ne pas hurler de terreur. Mon regard et vide et remplis de question, comme si j’étais un mort-vivant.