Il était tôt et Lava dormait encore. J’arrivais pas a le réveiller, il faisait que grogner. Hier soir, on s’était couché tard parce qu’on n’était pas fatigué, maman dormait profondément et ne nous avait pas entendu parler toute la nuit. Moi j’étais réveillé depuis longtemps, mais pas Lava alors ce n’étais pas drôle, en plus j’avais trop faim et maman dormais encore alors autant sortit non ?

Je sortie une patte puis une autre, oula il fait froid en ce moment. Les feuilles partent des arbres pour venir se coller à nos pattes humides, c’est rigolo, mais pénible en même temps parce que ca glisse par terre avec la terre mouillé. Pas facile de marcher sur ce terrain glissant. J’avançais sans trop glisser, mais je ne savais pas où j’allais, c’est logique, je regarde par terre pour pas que les feuilles qui collent se colle à mes pattes.

« Une ici, une autre ici, je fais comme ça et comme ça, HOP Hoo… »

Pas eu le temps de dire le deuxième, j’ai percutais quelque chose de gros et de mou. Tombé sur les fesses, je regardé ce qui était devant moi. Un grand machin tout orange. Ce n’est pas normal qu’il soit orange celui-là. Il avait dut se tromper de fleur quand il est né lui.

« Eh, pourquoi t’es orange-toi ? Et puis tu es qui, toi ? Je ne t’est jamais vu ici moi ! Et pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu me fais peur. »

Je me remettais debout et mettais es oreille en arrière et commençait à couiner, croyant que j’avais fait une bêtise. Ce n’était pas ma faute si la fleur qu’il avait choisir n'était pas de la bonne couleur. Mais bon, ce n’est pas comme s’il n’était pas beau en même temps, c’était juste bizarre. C’est durant des moments comme ça que j’aime avoir Lava à côté de moi pour me réconforter. Mais il n’était pas là donc je devais me débrouiller comme une grande, même si j’étais encore petite, mais ce n’est pas grave.

« Bonjour petite louveteau. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de nous rencontrer auparavant. J'espère que nous nous entendrons bien. »

Ai-je bien entendu ? Il a dit petite ! Mais, mais je ne suis pas petite moi ! Il n’y connaît rien lui. Sa fleur était toute pourrie, heureusement que maman m’avais donné une bonne fleur. C’était triste pour lui, mais au moins on ne risquait pas de le perdre. Peut-être que tous ses copains se moquaient de sa couleur. C’était triste ça. Mais il m’avait quand même traité de petite, je ne pouvais pas rester comme ça !

« Je ne suis pas petite d’abord ! »

Je boudais devant cet affront, oui, ceci était un affront, non mais oh. J’étais peut-être un peu court sur patte, mais j’étais une grande dans ma tête, il y a bien des grands qui sont pires que moi. Mais sinon le grand orange avait l’air d’être gentil. Oui, s’il était ici, c’était qu’il était gentil. Ce n’était pas de sa faute s’il était orange.

« Tu me plais bien toi, on va jouer ensemble ? Lava n’est pas encore réveillé et je m’ennuie maman sera contente si quelqu’un joue avec moi. »

Ma bouille changea en un instant et je me mis à bouger ma queue dans tous les sens. Les oreilles en avant, la tête sur le sol et les fesses en l’air. Je sautais sur ses pattes en essayant de les pincer et le tirer. J’aimais me faire de nouveaux amis, et lui, il avait l’air gentil.

« Moi, c'est Henael et toi, tu t'appelles comment ? Ta fleur était orange que tu es né orange ? »

Je posais la question en étant tout attentive à ce qu’il dirait, ce n’est pas souvent que je tombe sur un grand orange, je crois même que c’est le seul ici. Il avait l’air rigolo et un peu seul aussi, il me faisait de la peine alors je voulais jouer avec lui pour qu’il sourit pour de vrai, parce que là, il faisait très peur avec ce sourire. Quand j’avais peur, je sentais quelque chose qui brûlait en moi et qui se propager dans mes petites dents toutes pointues.

Le grand était donc né comme ça. Mais de fois, il disait des mots trop compliqué, je ne comprenais pas toujours. Même, si je disais que j’étais une grande, souvent mon âge me rattraper parce que je ne comprenais pas toujours ce que les grands disait avec tout leur mots compliqué. Même eux ne devait sûrement pas se comprendre tout le temps. En plus, si ça se trouve, ils les inventent leurs mots compliqués, je devrais peut-être faire la même chose.

« Ça veux dire quoi "ne tiendras pas rigueur" ? »

Je penchais la tête pour montrer mon interrogation, je ne pouvais pas redire ce mot a d’autre grand si je ne comprenais pas ce que ça voulait dire et donc me faire passer pour une grande, parce que je suis une petite grande en fait.

En plus, il ne voulait pas jouer avec moi, ce n’était pas juste. Il n’avait pas le droit de ne pas jouer parce que Lava dormait encore. Moi, je voulais jouer. Mais peut-être qu’il pouvait me montrer comment chasser, ça pourrais être drôle. Aucun grand ne m’avait montré comment faire parce qu’ils disaient que j’étais trop petite, mais ce n’étais pas vrai, c’étaient eux qui étaient trop grand en fait.

« Apprends-moi à chasser s’il te plaît. »

Je lui demandais cette faveur, en étant très sérieuse. Je crois même que c’était la première fois que j’étais plus que sérieuse. Je voulais vraiment apprendre, quelque chose en moi voulait mordre dans les petits lapins en vie, parce que maman les ramenait toujours mort, donc ce n’était pas du tout pareil. La, je vivrais dans le feu de l’action, je voulais apprendre, pour savoir ce que je voulais devenir plus tard. Je voulais être comme maman, mais il y avait des choses à faire avant si j’avais bien compris et je veux tout faire pour remplacer maman.

Je l’observais toujours sérieusement, je ne faisais plus attention à sa couleur orange et aux jeux que je voulais faire avec lui. Pour la première fois, je devais paraître un peu grande, non ?

Je crois qu’il me prenait vraiment pour une petite. Shlava aimé pas tuer, mais moi, je ne savais pas encore. Je n’avais jamais tué jusqu’à maintenant. Pourtant je sentais en moi quelque chose qui aimer ce goût spécial qui nous faisait vivre. Je n’avais encore jamais tué. Mais je voulais apprendre, apprendre pour devenir comme maman c’était mon rêve. J’étais prête à tout pour suivre les traces de maman. Alors, je regardais droit dans les yeux le grand orange, je sentais en moi quelque chose qui couler dans mes veines, quelque chose de fort et qui ne demandait qu’a sortir de mes petites dents.

« Je ne sais pas si je peux, mais je ne saurais pas si je ne le fait pas. Je ne suis pas petite, je veux apprendre, alors apprend moi, et maman ne te dira rien, je te le promets grand orange. »

Je fixer droit dans les yeux le grand orange. Mon regard ne tremblait pas, je voulais chasser, je voulais apprendre tout les cœurs de métier. Tout connaitre, pour mieux comprendre j’étais curieuse, et j’en voulais. Je ne voulais pas le dire à Shlava, il serait déçus de mon choix d’apprendre à chasser, il n’aimait pas qu’on tue les êtres vivants, mais j’étais différente de lui, tuer était peut-être dans ma nature, mais je ne pouvais pas savoir si je n’en faisais pas l’expérience.

« Tu sais, on peut ne pas lui dire à ma maman. »

Je faisais une petite tête innocente et n’attendait pas sa réponse, que je commençais à trottiner vers la sortie du camp. L’air était frais et j’étais toute excitée. Je n’écoutais pas ce que disait le grand orange, je voulais chasser, alors j’allais chasser, avec ou sans lui, voilà.

Le grand orange n'avait pas le choix, j’étais déjà parti de toute manière, maman n’allait peut-être pas être contente, mais je voulais tout découvrir, parce qu’un jour, je serais comme maman. Je suivais le grand de prêt, mais, il ne fallait pas croire que je lui obéirais à la patte et à l’œil. Je n’écoutais seulement maman, parce que c’est ma maman et lui, bah, il n’est pas vraiment spécial en fait, il n’a pas beaucoup d’autorité.

« D’accord »

Je restais derrière alors qu’il me disait les conditions, silencieuses, je sentais mon sang prendre de l’ampleur dans mon corps, c’était étrange, mais en même temps amusant. On avançait à pas de loup dans les buissons, il guettait chaque son produit par les proies. Sa respiration devenait lente, jusqu’à être inaudible. Je le regardais, impressionnée et tentait de faire la même chose. C’était dur, j’avais l’impression de manquer de souffle, mais j’essayais quand même. LA chasse était vraiment un art spécial, j’avais mal aux pattes à force de restait dans la même position sans bouger, ma tête commençait à me tourner, mes poumons étaient comme comprimé. Mes efforts portèrent leur fruit, un petit lapin sorti de nulle part sautait gaîment. J’ouvris grand les yeux, mais ne bougeais toujours pas, j’avais trop peur de faire une bêtise, alors je laissais le grand faire, mais lui aussi restait immobile. Je regardais un coup, le grand puis le lapin qui s’éclipsait dans les fougères.

« Pourquoi tu l'as laissé partir ? Ce n’est pas ma faute ! »

Je ne comprenais vraiment pas, j’avais rien fait et il le laissait partir comme ça. Il ne sait pas plus chasser que moi en fait le grand. Je détendis mes pattes et reprenais une respiration normale, bien qu’elle soit quelque peu bruyante, mais j’avais trop mal à la poitrine pour restait dans ces conditions.

Le grand orange accepta de m’emmener avec lui pour m’apprendre à chasser. Il me donna les règles à suivre si je devais aller avec lui, je hochais la tête pour lui dire que je ferais tout ce qu’il demanderait et partie avec lui en dehors de la meute. Je le suivais qui se cachait dans les hautes herbes, il était tapi dans le sol, je faisais de même pour limiter, je l’entendais de moins en moins et un lapin arriva. Je voulais faire comme lui, je voulais vraiment, mais mon petit cœur me faisait mal quand j’arrêtais de respirer, je n’arrivais pas à faire pareil. Le lapin se sauva et je levais la tête, les oreilles droites, je tournais la tête en direction du grand orange, je me demandais pourquoi il ne l’avait pas attrapé et eu ma réponse tout de suite.

« Je voulais savoir si tu étais digne de pouvoir chasser avec moi, si tu avais les compétences. Tu as du potentiel mais tu es trop impatiente, petite. Sache qu'un loup est un assassin, notre but est de réussir notre attaque à 100%. Tu es trop crispée. Détends-toi, prends le temps de contrôler ta respiration. Ne pense à rien d'autre qu'à ta cible. Attend le moment opportun pour sauter. N'ai pas peur de tuer, n'ai pas peur de te blesser. C'est le risque du métier. Mais sache qu'être chasseur, c'est aussi être sans pitié pour sa cible. Quand tu es seul, que tu n'as plus rien à te mettre sous les crocs, tu te dois de chasser pour survivre. Mais sache qu'à contrario, si tu te blesses comme je te l'ai dit, tu risques de toujours te louper. La blessure est notre pire ennemi. Fais attention. »

Mais, mais, il est bête celui-là… Je suis toute petite et je n’avais jamais chassé de ma vie, comme je pouvais savoir une telle chose. Je baissais les oreilles tristes de ma défaite, j’avais envie de rentrer chez moi parce qu’il n’était pas doué comme professeur, je ne voulais pas devenir chasseuse, juste être moins stupide que ceux qui ne savent que ce qu’ils font, moi je voulais tout apprendre pour que maman soit fière de moi. Azael serait un meilleur professeur que lui, mais elle n’était pas là aujourd’hui, alors je n'avais pas le choix, je devais rester avec lui. Je n’avais pas peur de tuer, enfin, je supposais, mais Lava n'aimait pas tuer, il disait que ce n’était pas bien et qu’il ne fallait le faire que pour manger et pas pour jouer. Moi, je n’avais jamais tué de gros mammifère, il n’y avait que les papillons et Lava me donnait des coups de patte quand ça arrivait.

Je me re concentrais sur ce que m’avait dit le grand orange, je me baissais et essayer de disparaître, mais c’était dur. Je tentais de respirer moins fort, mais j’avais du mal, j’avais l’impression que mes poumons voulaient exploser tellement il n’y avait pas beaucoup d’air. Je me relevais et reprenais mon souffle d’un coup, les oiseaux qu’il y avait dans les arbres s’envolèrent et je regardais le grand déçu de moi.

« Je n’y arrive pas, j’ai trop mal quand je le fais. »

Il était un peu plus gentil, mais je ne parvenais toujours pas à maîtriser ma respiration, c’était dur à faire. Le grand orange me donnait des conseils, mais je savais que je ne parviendrais jamais à réussir aujourd’hui. Je ressentais beaucoup de tristesse au fond de moi, mais je compris que tout était pareil, on ne pouvait pas réussir du premier coup à chaque fois. La première fois que Nyméria m’avait entraîné je n’avais pas réussi à assimiler la technique du premier coup, j’avais dû m’entraîner encore et encore pour réussir. La chasse semblait être identique, sauf que ça faisait plus mal au poumon. Je gardais la tête basse, un peu déçus de mes performances, mais il avait un peu raison, je ne devais pas m’apitoyer sur mon sort, j’avais encore beaucoup de temps pour apprendre la chasse. Mon corps grandirait, mes réflexes deviendront de plus en plus naturel, je ne réfléchirais plus et laisserai mon instinct guider mes pas à travers les bois. Je relevais la tête, sur de moi, je savais ce que je devais faire désormais, j’avais perdu du temps à me désespérer, désormais, je devais continuer pour atteindre mon objectif ! Je regardais le mâle, avec un regard rempli de confiance, et recommencer l’exercice qu’il m’avait dit.

Je fermais les yeux un instant, laissant mes griffes pénétrer la terre dure, grattais la terre du bout de chaque griffe. Mon corps était tapi sur le sol, j’attendais, j’écoutais chaque son. Je prenais mon temps pour respirer. Concentrée, j’écoutais les battements de mon cœur. Je réduisais légèrement ma respiration, puis j’attendais que mes poumons se laissent faire. Quelques minutes après, je reprenais une respiration normale pour recommencer l’exercice. Je ne pouvais dire le temps qui j’avais passé à faire les mêmes mouvements, mais je pouvais ressentir que ça devenait de plus en plus facile à chaque fois. Mes yeux étaient toujours fermés, je ne voulais pas les ouvrir par peur de ne plus réussir et je recommencer jusqu’à ce que j’entende un bruit qui perturba ma concentration. Je relevais mes paupières et aperçus le lapin de tout à l’heure à quelques centimètres de moi et le grand orange. Il était là à manger de l’herbe, je ne bougeais pas d’un poil et l’observais. J’aurais peut-être dû le tuer, mais il était si prêt et si mignon que je préférer ne pas gâcher ce moment. J’avais réussi à réduire suffisamment ma respiration pour pas qu’il m’entende, j’avais obtenu ce que je désirais pour l’exercice d’aujourd’hui. Holris approcha doucement sa tête de moi et fixer l’animal à mes côtés.