Je suis moi, comme je peux être toi ou encore le voisin qui vit au bout du monde. J’ai des personnalités à l’infini, à chaque fois que j’ai besoin d’être quelque chose, je le créer. Quand tu seras méchant avec moi, je deviendrais toi avec la même agressivité. Je te copie en quelques sortes, mais cela n’est pas tout. Car au fond de mon âme, il y a la bête. Une chose qui vit et respire en même temps que moi depuis mon premier souffle. Elle est la chose que tu ne désires pas rencontrer à part pour les plus fous d’entre vous. Elle sera toujours muette, aucune parole ne vous sera adressée la plupart du temps, ni aucun sourire, elle est la Bête (pas la bête de la Belle et la Bête). On est contradictoire, car ma véritable personnalité, seul un être la connaît, et peut-être celui qui partagera le reste de sa vie à mes côtés. Je suis une véritable enfant, j’aime m’amuser avec les plus petits, je suis curieuse et ne fais pas attention au danger qui m’entoure. Au final, la bête me protège, elle fait de moi l’adulte que je ne suis pas en devenant toi.
Je suis une louve grise, un parfait gris identique à celui de mon frère. Il est blanc sous le ventre remontant jusqu’au poitrail. Sur le dos, mon magnifique gris comme le mauvais temps, descendant sur ma queue pour finir avec une belle pointe noire, identique à un pinceau que l’on viendrait de tremper dans l’encre de chine pour peindre une belle toile. Mes oreilles son noir, perdant de leur couleur pour devenir gris puis blanc. J’ai un regard noyé dans le bleu de l’océan, un bleu profond qui remplit mes pupilles. J’ai de belle dent blanche et pointue, de bonne griffe que je trouve très mignonne.
Née au milieu d’une belle après-midi sous un soleil éclatant, je respirais le doux parfum du frère qui se trouvait à mes côtés. C’était chaud et doux. Je me blottissais contre son flanc, protégé par ce petit être qui venait de naître en même temps que moi. Le temps passait et je découvrais que j’étais vraiment différente. Je devenais identique à ceux que je côtoyais. Imitant leur parole, leur tonalité, je devenais eux sans m’en rendre compte. Plus je grandissais et plus mes parents comprenais ce que je devenais. Je n’étais pas méchante, oh non, loin de là, mais si je parlais avec quelqu’un de méchant, mon cerveau créera cette personnalité. Je ne suis jamais vraiment moi, ai part quand je suis avec mon frère, enfin, je suppose. Je peux devenir lui, comme je peux devenir une étrangère. Suivant ma situation, mes autres moi, ceux que j’ai créée, prenne ma place. Je peux être séduisante, et repoussante en quelques secondes. Je n’aurais jamais d’amis, enfin quand j’étais petite, je restais avec Argos qui passait son temps à me protéger. Un beau jour, nos parents nous ont laissé seuls, leur odeur avait disparu, j’avais compris que c’était à cause de moi, à cause de mes personnalités. Je ne pouvais dire combien j’en avais, elles étaient toutes utiles, et je continuais à en créer davantage pour me protéger des autres. Je ne leur faisais pas confiance, mais c’est à 5 mois qu’on fut seuls, sans défense et sans nourriture. C’est un couple qui passa au même endroit deux jours plus tard. Ils nous trouvèrent seuls, mourant de faim et de froid. Leur cœur charitable les obligea à nous adopter. Bien sûr Argos était méfiant, mais j’étais si heureuse de retrouver une famille, qu’il nous suivit. Un an passa, et on était heureux. Argos avait appris la chasse par notre nouveau père, moi, j’avais tenté d’apprendre l’art des plantes, mais cela n’était pas du tout mon point fort. Notre mère, n’avait pas peur de moi et mes personnalités, elle trouvait cela amusant et reconnaissait chacun de ses défauts. Jamais je n’avais réussi à connaître mon véritable moi, en tout cas, je n’avais jamais fait attention. Je continuais à grandir dans cette famille qui m’appréciait, mais un soir d’orage, cette vie qui n’était que bonheur et amour furent détruits en quelques secondes. Alors qu’on s’apprêter à se coucher, un vagabond passa vers notre tanière, il était énorme et remplis de cicatrice sur le corps. En bon mâle, notre père l’invita à se réfugier de la tempête. Il ouvrit la gueule et sauta à la gorge de notre père. Mère tenta de sauver son compagnon, mais un morceau de chair était arraché de son cou. Argos rejoignait la bataille, mais moi, je ne pouvais pas. Mes pattes refusaient de bouger, quand mère mourut sous mes yeux remplis de larme. Cette noirceur, la bête qui sommeillé en moi se réveilla. Elle était puissante, séduisante, elle était ma personnalité la plus destructrice, celle qui dormait au fond de moi depuis ma naissance. Je ne suis que mensonge et supercherie. J’étais consciente de ce que j’étais, je venais enfin de me découvrir en partie. C’était la seule personnalité que je n’avais pas créée. Ce mâle, l’avait ressenti, il l’avait su dès le moment où il m’avait vu. Je me souvins parfaitement de mes actes, j’ai défendu ma dernière famille, mais je n’avais pas vaincu. À la fin, la bête retourna se coucher et je m’endormis d’un sommeil profond. J’aurais désiré que ce soit le dernier, mais à mon réveil Argos était à mes côtés. Il me réconforta du mieux qu’il pouvait, mais cela ne suffisait pas. Aujourd’hui, j’avais peur de la bête, peur de ce que je pouvais devenir en cas de danger extrême. On resta seul durant quatre mois, Argos me protégeait de moi-même, et en quatre mois, je restais celle que j’étais, ou plutôt ceux que je continuais à créer dans ma tête. Seulement, une journée de pluie, mon frère et moi nous nous sommes disputés, fâché l’un contre l’autre, on se sépara chacun dans notre coin, comme des louveteaux qui boudaient. Au moment de nous retrouver quelques heures après, je ne sentais plus sa présence, la pluie brouillait les odeurs. Je marchais encore et encore, mais je ne le retrouvais pas. Devant une frontière, je reniflais le sol et hésitai à la franchir espérant trouver de l’aide. Mais ce fut des sentinelle qui me trouva en premier. Dirigeait vers l’Alpha, je lui expliquais ce dont je cherchais, j’étais perdue et seule, la bête m’offrit la personnalité mature de celle qui allait me recueillir, devant cette femelle, j’étais pratiquement elle, mais avec un peu de moi au fond. Elle m’accorda sa protection au sein de la meute. Je n’étais pas faite pour être guérisseuse, mais elle m’accepta en tant que nourrice.
PUF : NayuÂge : 19 ansAutre : voici la 6 ème et peut-être un prochain si tout ce passe bien xD