«Le silence du désert»
Avec Requiem
La nuit, le vent soufflait avec violence, la température avait cruellement baissé depuis la disparition du soleil. L’air pur, s’engouffrait dans mes poumons, pour ressortir de mes naseaux. Les dunes s’effondraient pour en former d’autre. Les boules de pailles volaient à travers le paysage. Les palmiers de l’oasis formés un bouclier contre le vent, protégeant notre tanière. Le monde continuait à vivre pendant que nous autres dormons paisiblement. La poussière du désert s’infiltrait à l’intérieur de notre abri, contournant mes pattes, pour s’enfoncer davantage.
Au fond de la tanière, caché dans l’obscurité, se trouvait le reste de la famille, probablement endormis, rêvant de multiple massacre, de rivière ensanglantée, une vie normale en quelque sorte. L’insomnie était rare chez moi, mais cette nuit je ne pouvais trouver le sommeil. J’attendais, observant les nuages défiler, les changements de la lune à travers le temps. Un soupir s’échappa et je continuais à regarder les étoiles. Comme si le monde n’existait plus, comme s, il ne restait que moi dans ce corps frêle et sans défense. Rien que de la poussière, toujours de la poussière, je n’avais pratiquement pas changé en deux mois d’existence.
Peu à peu, d’entre les ombres, l’odeur de ma sœur se fraya un chemin. Avançant de plus en plus, c’est du coin de l’œil que je l’observais sortir des ombres de la nuit. Sans dire un mot, j’inclinais la tête pour lui montrer que je l’avais vu. Mon cœur se mit a battre, mes pupilles devenais plus grosse. Je ressentais une douce chaleur m’envahir, comme si la mort frôlait mon corps pour me narguer de son immortalité.
© Codage par Zagan.