Nous qui étions nés sans être aimés, nous qui avions eu la chance de trouver quelqu’un pour survivre. Nous qui désirions notre ancien mentor plus que tout au monde, son odeur, sa chair, tout, on désirait tout d’elle ! Elle avait assouvi notre désir parce qu’elle l’avait bien voulu. Depuis, on errait à la recherche d’un cœur à dévorer, une âme à torturer. Il n’y avait pas grand-chose, mais on continuait notre route. Humant l’air toutes les minutes, on trouvait que de piètres mammifères, plus petits à chaque nouvelle rencontre. Tout ceci n’arriverait jamais à assouvir nos désirs les plus secrets. Il nous fallait quelque chose de plus gros, avec beaucoup plus de sentiments. On pensa tout de suite à Azael, mais elle était notre jouet psychologique, on ne pouvait pas lui montrer notre face cachée tout de suite. Il ne resta plus qu’une solution traqué un canidé au hasard. On se camoufla dans les buissons guettant tous les mouvements, notre cœur devenait plus faible, notre respiration inaudible. On ne faisait qu’un avec la nature, à la recherche d’une proie à déchiqueté. On resta ainsi plusieurs minutes, jusqu’à apercevoir un mouvement dans un autre buisson plus loin. On sortit discrètement en marche arrière, faisant attention au vent. On contourna la chose qui avait l’odeur d’un jeune canidé.

On approchait encore et encore, tapis sur le sol, on rampait tel un prédateur. On passa devant une grotte, l’odeur qu’on avait sentie venait de derrière nous, comment avons-nous pu-nous laisser berner ? On se retourna à vive allure, les crocs sortis prêt à croquer le cou de notre invité. On apercevait une boule de poil en boule cherchant désespérément à se cacher de nous. Les oreilles plaquées contre son crâne, elle nous donnait envie de multiple torture. On approchait de la jeune louve, ce que l’on préférait avec les jeunes était leur sang chaud qui circuler dans leurs veines à vive allure. On les entendait, les battements de son petit cœur qui cessera bientôt de battre. On s’approcha au creux de son oreille qui était aplatit sur sa tête.

« Veux-tu jouer avec nous ? »

On pouvait dire qu’on était tombé durant un moment inapproprié, mais cela ne changerait pas le fait qu’elle ne deviendra qu’une chose sans vis dans les quelques heures qui allait venir. En quelques secondes, elle disparaissait de notre champ de vision. On chercha une odeur, quelques choses mis rien. Absolument rien ! Cela devenait de plus en plus amusant, nous la traquerons jusqu’à ce que ses pattes ne deviennent poussière et qu’elle s’écroule sous la fatigue, nous serons là pour la recueillir et lui ôter la vie. Nous la cherchons jusqu’à sa petite voix de gamine atteigne nos oreilles.

« Comme tu veux gamin ! J’adore les parties de cache-cache ! »

Elle était jeune, ça se voyait, elle nous sous-estimer. C’était l’erreur qui causera sa perte. On ferma les yeux, analysant d’où venait la voix de la femelle. On se faufila à travers des buissons. Attendant patiemment, elle avait touché notre envie de sang, elle avait éveillé notre folie meurtrière. On approchait de l’endroit d’où provenait le son. On se concentra sur les battements de son cœur que l’on reconnaîtrait immédiatement. Elle était toute proche, on la sentait. Derrière les rochers. Un sourire naquit sur nos babines. Le sang, le sang… Bandant les muscles, on ne tarda pas à bondir sur la louve, la gueule ouverte. On chercha à lui arracher la carotide. Notre mâchoire enveloppait une grande partie de son cou que l’on serra de plus en plus. Son sang s’écoulait sur le sol, des petits gémissements sorti de la femelle. Notre bave dégoulinait sur le pelage de notre prise du jour.

Après l’action qu’elle avait effectuée, nous secouons la tête pour retirer la poussière qu’elle nous avait lancée. Notre sang s’échappait de notre corps, on le laissait s’écouler sur le sol, et abreuvait le sol sec. Nous léchons ce qui nous avait appartenu, ce goût si délicieux nous faisait vibrer de plaisir. Un sourire se dessinait sur notre visage, bien que l’on souffrait, on voulait ressentir notre existence. Jouer encore un peu, nous étions nés pour vivre ainsi, ressentir la douleur, offrir la douleur aux autres ! On devait tous les tuer, montrer notre puissance et notre envie destruction… Elle nous avait entraînés pour cette raison, elle le savait qu’on était né pour la servir, pour chuchoter au creux de chaque oreille sa domination prochaine sur le monde !

Alors qu’elle était debout, on se jeta sur le corps frêle de la femelle, notre corps sur le sien, les deux pattes avant sur sa gorge et le reste de notre corps assis sur le sien. On mordit son museau, avec son sang sur nos crocs, on passa notre museau près de son oreille, un sourire sadique sur notre mâchoire. Quelque goutte de sang et de bave glissait de nos crocs pour tomber sur le visage de la louve, tachant sa jolie fourrure et ses yeux montrant la pureté de la femelle, on aurait très bien pu lui prendre tout en quelques minutes, mais cela n’aurait pas été amusant sur le coup. On voulait qu’elle ressente vraiment la douleur de notre vie, notre abandon de la part de celle qui nous avait mis au monde ! Cette odeur, on l’avait reconnu, l’odeur des Hikari, elle faisait partis de nos racines et en ce jour maudit, on détruisait à petit feu les membres de cette famille qui aurait pu être notre.

« Ce n’est qu’un échauffement… »

Le véritable jeu n’avait pas encore commençait, la douleur s’estompait, on ne la laisserait pas partir sans qu’elle eue un véritable souvenir de nous.