Rencontre hasardeuse avec Vénus

Sujet: Rencontre hasardeuse avec Vénus Mar 3 Juil - 14:12

Rencontre hasardeuse

J'étais encore en train d’airer dans cette océan de blancheur, ces terres gelées sont comme une deuxième maison pour moi. Je n'arrivait pas a faire le tri dans mes pensées, depuis que je sais que mon frère va partir. Il ne me l'a pas dit de vive voix mais je l'ai compris lors de notre dernière discussion. Depuis je n'arrivais plus a dormir correctement et on ne c'était pas adresser la parole de nouveau. Je ne savais même pas s'il me dirais au revoir avant de partir et si je le reverrais...je ne n'en ai pas souffler un mot à Nanis. Une part de moi avait envie de le faire, d'en parler mais d'un autre coté je ne sais comment elle réagirait a la nouvelle et je ne veux pas l'inquiéter. Voila je marchait sans but dans la neige avec le vent froid pour seul compagnie, n'arrivant pas a faire le vide dans mon esprit.

A force d'avancer je fini par distinguer une silhouette au loin, une forme blanche sur du blanc pas facile de savoir ce qu'était cette créature. Je décidais tout de même de me rapprocher d'elle. Faisant attention a ne pas faire craquer la neige sous mes pas. A force de me rapprocher, je vis que la « créature » était en faite un loup tout comme moi avec un pelage aussi blanc que la neige qui nous entourait. Pratique comme camouflage. Me dis-je. Cependant je me demandais ce que venait faire un loup ici, il y a des terres moins hostile que les Terres du Nord. Je m'étais arrêter a bonne distance de l'inconnue, visiblement une louve au vu de sa musculature. Elle avait l'air d’être occupé avec un petit buisson, je continuait a l'observé. Elle de son coté était totalement absorbé parce qu'elle faisait ne m'ayant aucunement remarqué.

«Rencontre hasardeuse»
Avec Fenrir

Avançant à travers le blizzard, le pelage de la vieille guérisseuse était recouvert d’une importante couche de neige. Continuant son chemin, comme si cela ne la dérangeait pas, elle s’enfonçait dans la forêt de glace à la recherche de plante pour sa tanière. C’est dernier temps, la louve ne voyait personne, aucun mammifère n’avait besoin de soins, ce n’était pas plus mal, mais cela la rendait triste de ne voir personne. Elle continuait son chemin, comme chaque jour le même. C’était un rituel, après avoir cueillit, ses plantes elle ira rendre visite a son cimetière personnel. L’aventure n’existait pas vraiment, bien que juste le fait de vivre dans ce pays rempli de neige était déjà une aventure. Il fallait faire attention au temps qui pouvait changer en quelques secondes, aux crevasses cachées… Rien d’extraordinaire pour Vénus maintenant.

La tête haute, elle enfonça son visage dans des buissons épineux à la recherche d’une plante qui ne poussait que dans ce genre d’endroit. Son odeur était camouflée par celle des buissons, ce qui la rendait difficile à remarquer, mais avec le temps, Vénus avait compris les pièges que lui tendait la nature, et maintenant, elle pouvait les éviter avec facilité. Elle ne se rendit pas compte qu’un autre canidé était arrivé sur sa terre natale. C’est quand elle ressortit la tête sans aucune fleur qu’elle remarqua le jeune mâle gris. Elle l’examina de haut en bas et sentit l’odeur des Kuragari.

« Bienvenu jeune Kuragari. Que viens-tu faire dans ce pays froid et dangereux ? »

La guérisseuse parlait doucement et plongea son regard dans celui du gris. C’était intense, mais en même temps, c’était chaleureux. Tout le contraire de son monde sans pitié. Par moment, la femelle se demandait pourquoi elle vivait encore dans cet endroit, rien ne la retenait, son pelage pouvait tomber et devenir moins épais si elle quittait ce monde. Elle ne pouvait tout simplement pas le quitter. La montagne était son amant, celui qui veillait sur elle, comme si l’âme de son amant perdu était restée encrée dans la neige éternelle.

Rencontre hasardeuse

La louve finit par se retourner sans avoir de fleurs dans la gueule. Ma présence du la surprendre un peu puisque elle me regarda attentivement de la tête au pieds. Je la regardais aussi, venant souvent dans ces terres blanches je ne l'avais pourtant jamais vu. Son odeur ne me dis rien non plus, elle n'était pas une Kuragari, ni une Hikari. C'était donc une vagabonde mais elle était visiblement âgées, je me demandais intérieurement ce qu'elle pouvait trouver a cette endroit pour rester y vivre.

« Bienvenu jeune Kuragari. Que viens-tu faire dans ce pays froid et dangereux ? »

Sa voix me tira de mes pensées, elle était apaisante et inspirait la sagesse.

Je réfléchit un instant puis lui répondis :

« Oh je me promène simplement, ces Terres m'aides à apaiser mon âme et à éclaircir mes pensées. Mais et vous n'y a t-il pas de terre plus accueillante pour une guérisseuse ? »

Je n'avais pas de preuve qu'elle soit une guérisseuse cependant lorsque l'on a la truffe dans les buissons et les fleurs c'est ce qu'il y a de plus probable. Mais dans un glacier cela ne doit pas être une tache aisée... Cela me rappelle quelque chose mais je n’arrive pas a mettre ma griffe dessus...

«Rencontre hasardeuse»
Avec Fenrir

La guérisseuse souriait devant les paroles du Kuragari. Elle appréciait sa bien vaillance qui malgré la différence du mode de vie, il s’inquiétait tout de même pour une vieille guérisseuse. C’était agréable de voir que la jeunesse était toujours aussi galante. Vénus eu un soupir, puis un petit rire devant le mâle gris. Elle le regardait toujours avec bien vaillance, se souvenant de son ancienne apprentie Zenaïs. La femelle tourna légèrement le dos au mâle et leva son museau dans le ciel pour observer le soleil.

« Je suis née ici, j’ai donné naissance à mes petits ici, j’en ai enterré certain ici, mon premier amour était ici. Toute ma vie se renferme dans cette terre. Je lui ai offert mon âme, mon amour, je ne pourrais vivre ailleurs, c’est ma demeure. »

La vieille guérisseuse reporta son attention sur le gris, elle gardait toujours son sourire et approchait un peu plus du mâle. Elle analysait son corps pour y déceler certaines cicatrices. Elle ne trouva rien mise à part une belle trace sur le museau. Un canidé de cette envergure devait surement être guerrier. Elle se rappela qu’elle l’avait déjà vu auparavant, sur sa terre de glace. Elle était loin, mais son odeur revenait en mémoire. Vénus avait tout vu, tout vécu, elle n’était plus impressionnée.

« Accepterais-tu al compagnie d’une vieille guérisseuse dans tes tourments ? Je peux t’aider à te sentir mieux. »

Elle l’invita à le suivre à travers la neige, frôlant son épaule avec sa queue tricolore, elle appréciait recevoir de la compagnie, cela lui faisait du bien de parler avec des mammifères de sa race.

Rencontre hasardeuse.

Je regardais la vieille guérisseuse. Elle me retourna un sourire bienveillant et ses yeux étaient emplis de douceurs. Je me demandais de plus en plus ce qu'une louve comme elle trouvait à ces terres pour y rester. J'attendis donc patiemment sa réponse. Elle poussa un léger soupir mais me regardais toujours avec bienveillance à tel point que je cru qu'elle me prenait pour un enfant pour un cour instant puis leva son regard vers le soleil.

« Je suis née ici, j’ai donné naissance à mes petits ici, j’en ai enterré certain ici, mon premier amour était ici. Toute ma vie se renferme dans cette terre. Je lui ai offert mon âme, mon amour, je ne pourrais vivre ailleurs, c’est ma demeure. »

Elle se tourna de nouveau vers moi, me souriant et s'approchant pour inspecter mon corps. Quant à moi je fixais mes pattes. Cette guérisseuse possède vraiment une grande force et grande volonté, ca n'a pas du être facile pour elle. Mais ses paroles éveillèrent d'anciens souvenirs.

« Accepterais-tu la compagnie d’une vieille guérisseuse dans tes tourments ? Je peux t’aider à te sentir mieux. »

Sa voix me tira de ma brève rêverie, elle m'invita à la suivre et je lui emboîta le pas à travers se désert blanc qui fut ma maison à moi aussi jadis. Dans ce monde je croyais que seul Nehemah était comme moi, mais finalement, cette vielle louve me ressemble également beaucoup. Pensais-je en la suivant, ce qui me donnais encore plus envie d'en apprendre plus sur elle.

«Rencontre hasardeuse»
Avec Fenrir

Le mâle suivit la vieille guérisseuse, il ne lui avait pas répondu, mais son regard en disait bien plus. Il n’y avait pas forcément besoin de parole par moment, juste un regard, juste une caresse, et le monde repartait. Les deux canidés marchaient dans la neige se dirigeant vers la tanière de la guérisseuse. Le monde était blanc, froid, mais c’était ce monde que la femelle aimait et pour rien au monde elle quitterait son chez elle.

Le ciel commençait à devenir gris, laissant disparaître peu à peu le soleil qui réchauffait les deux corps. La guérisseuse leva la truffe et sentit que la neige finirait par tomber, elle posa sa queue sur le corps musclé du Kuragari pour qu’il la suive dans sa cachette secrète. Elle approcha de la cascade de glace, d’apparence il n’y avait aucun passage, mais la vieille femelle baissa la tête et passa son corps dans un petit espace. Le mâle la suivait sans rien dire et la neige commença à tomber. Les deux loups étaient à l’abris, protégé par la casaque qui était à leur gauche. Ils traversèrent la longue paroi avant de se faufiler dans une grotte qui était éblouis par les cristaux. La femelle marcha sur la glace et lapa l’eau qui se trouvait dans son petit ruisseau. Puis, elle releva la tête et posa son doux regard rubis sur le mâle.

« Mets toi à l’aise mon grand et dit moi ce qui ne va pas. »

La femelle s’allongea sur la glace et lécha son poitrail quelques secondes avant de reporter son attention sur le jeune mâle gris.

Rencontre hasardeuse.

Nous poursuivions notre chemin sans échanger un mot, mais j'avais le sentiment que la vieille guérisseuse me comprenait. Je continuai à la suivre j'imagine que nous allions à sa tanière, Nanis m'avait dit que chaque guérisseur en avait une. Peut-être qu'elle connaît Zénais... ?

Au fur et à mesure de notre avancée le temps commençait à changer et la neige n'allais pas tarder à tomber. La femelle l'avait remarqué aussi je la vis légèrement hausser la truffe en direction du ciel. Elle me mit à nouveau signe avec sa queue m'enjoignant de continuer notre route. Après quelques instants nous arrivions à une magnifique cascade gelé. Je regardais la guérisseuse s'en approcha et disparue derrière je le demandais comment. Puis en aprochant je vis une fente assez étroite mais réussi à me glisser dedans. Après avoir longé la paroi j'arrivais vers la louve, elle finit de boire et reporta son attention sur moi.

« Mets toi à l’aise mon grand et dit moi ce qui ne va pas. »

Elle s’allongea de manière à m’écouter confortablement. Je me couchais en face d'elle pensant que cela m'aiderai. Je regardais mes pattes en soupirant. J'hésitais, puis fini par parler.

« J'ai peur, c'est la première fois depuis très longtemps. Mon frère à quitté la meute, je savais qu'un jour au fond de mois cela risquait de se produire. Mais maintenant que c'est fait je ne sais plus vraiment quoi penser. Je ne veux pas le perdre lui non plus... »

Je fini par posé ma tête sur mes pattes, je me sentais impuissant mais content d'avoir pu parler de mes tourment à une âme bienveillante.

«Rencontre hasardeuse»
Avec Fenrir

Une fois à l’intérieur de la grotte, le mâle se posa comme la guérisseuse, il respira quelques instants avant de reporter son regard sur la vieille femelle. Elle resta silencieuse et observait les traits de son compagnon de la journée. Elle écouta chaque parole, chaque intonation. Elle ressentait la peine qu’éprouvait ce jeune lupin. Elle était triste pour lui, mais elle ne pouvait rien faire mis à part le réconforter. C’était son seul pouvoir, mais aussi son devoir de guérisseuse. Pour rien au monde, elle changerait d’orientation, ni même d’habitation. La neige, le froid, c’était toute sa vie, elle mourrait ici, rejoignant les cieux avec ses ancêtres. Elle ferma quelques secondes ses paupières avant de regarder le mâle gris dans les yeux. Son regard argenté était froid, mais aussi chaleureux, elle voyait bien sa peine, mais aussi l’amour qu’il portait à son frère qui venait de s’enfuir de chez lui. Elle finit par se lever et s’approcher du mâle pour se rallonger à ses côtés en posant sa tête sur son dos, comme si cela était naturel. Vénus était une louve très maternelle, elle aimait chaque louveteau comme si c’étaient les siens, chaque canidé franchissant son territoire avec amour et joie. C’était sa façon d’être, jamais violente, jamais meurtrière.

« Il est toujours dur de perdre un proche, encore plus quand ce dernier quitte la meute subitement. Je vois ton amour pour lui, des frères ne devrais jamais vivre cela, pourtant, c’est ce qui arrive le plus souvent. Protège ceux qui te restent, pense à lui chaque jour, chaque nuit et tes pensées lui parviendront. Cela doit être dur pour toute votre famille, mais tu dois être fort pour les aidaient à surmonter cette épreuve que la vie à mi en travers de votre chemin. »

Vénus gardait son museau sur le dos du mal, elle ne bougeait plus et resta immobile. Elle parlait doucement et articulait chaque mot, il était important que ce mâle reprenne du poil de la bête et se motive à protéger les siens. Un jour, il retrouvera son frère. Cela pouvait mal finir, mais Vénus en doutait, les liens du cœur finissaient toujours par gagner, et cela, elle en était persuadée. Ça ne voulait pas dire qu’ils apparaîtront tout de suite, mais avec le temps et la patience, cela finirait par arriver.
© Codage par Zagan.

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