Orano a vécu les pires atrocités qui soit. Ces parents sont morts lorsqu'il était louveteau, il fut kidnappé peu de temps après, torturé et battu, ce qui lui vaut sa balafre et quelques traumatismes secrets, ainsi qu'abandonné. Toutes ces horreurs lui ont clairement fait comprendre qu'il n'existe que peu de bonheur en ce monde et qu'il faut profiter de tout le monde, de quelques manières que ce soit, comme le vol, le mensonge, la corruption, le viol et bien d’autre chose encore, mais tout ceci, n’est rien comparé à ce que le canidé à pu vivre, ressentir. Se forgeant ainsi un nouveau lui, devenant une bête au regard des autres, ils sont devenus ce qu’on lui avait infligé. La meute Kuragari l’accepta à l’âge de 2 ans, il cachait sa véritable nature de meurtrier aux regards des autres, mais cette lueur s’animait à chaque fois qu’il sentait le sang se déversait sur le sol, à chaque fois qu’il y avait un combat. Il ne pouvait s’empêcher de maltraiter les Omégas, il appréciait les voir souffrir, mais aussi parce qu’il avait besoin de faire ressentir ce qu’il avait vécu par le passé.
Sans une once de pitié il marchera à tête basse, observant les autres de manière froide et cruelle, aucune peur, aucun regret, il vie pour défier, tuer. Les cauchemars n’existent plus dans son cœur, il n’est rien à par un tas de chair sans aucune conviction. Son désire ? En a-t-il ? Peut-être que oui, peut-être que non, personne ne le sait. Le sait-il lui-même ? Bien sûr que non, traversant les vastes forêts, il est en quête de quelque chose, il cherche sans trouver, une chose qui lui avait été arraché depuis tout petit, une chose qu’il n’avait pas le droit de ressentir. Ce n’est pas un monstre, il est moins féroce que bien d’autre, moins sauvage, mais cela ne lui empêche pas d’aimer le sang, de s’abreuver de cette chose qui le faisait vivre dans ce monde.
Déversant sa colère sur les autres, il avait toujours eu du mal à canaliser son pouvoir, il le sentait grandir en lui, si bien que par moment il en perdait le contrôle. Mais il aimait cette sensation, appréciant cette dose d’adrénaline qui circulait dans son corps.
C’est une nuit, une nuit calme et douce, qu’il partit à la conquête de chair. Marchant tranquillement, comme à son habitude sur la neige des terres du Nord. Sur cette terre qui semblait inhabité, il y trouva un prédateur de sa race. Approchant de cet être qui ne bougeait pas, il sentait son regard posé sur lui. Humant l’air, l’odeur de fleur lui chatouillait les narines, un sourire en coin, il venait de trouver sa prochaine amie du soir.
Devant la femelle, qui était plus jeune que lui, il usa de ses charmes espérant la faire souffrir comme bien d’autre avant elle. Seulement, elle résista, il la voyait partir sans qu’elle ne lui adresse un dernier regard. La haine se propagea dans son cœur, il ne supportait pas un tel affront à sa personne. Le pire aller se produire et rien ne lui avait empêché de faire ses actes monstrueux. Il partit de la terre neutre pour retourner auprès des siens comme si rien ne venait de se passer. Laissant la louve au pelage tricolore et au regard rubis dans la neige.
Deux ans et trois mois était passé depuis leur rencontre, le mâle noir n’avait plus jamais revu la femelle et l’oublia pratiquement. Continuant sa quête, nuit après nuit sans le trouver. Comment trouver ce que l’on ne comprenait pas ? C’était comme un cercle vicieux qui l’embrouillait de plus en plus. Au fil des années, cette lueur qui émanait de ses prunelles disparaissait peu à peu, il voulait devenir le loup que se parents aurait pu élever sur les terres neutres. Malheureusement, c’était toujours dur de tourner le dos à son passé, par moment Orano redevenait agressif et sans aucune pitié, il comprenait parfaitement que devenir quelqu’un d’autre était impossible, mais il voulait essayer, pour honorer la mémoire de ses géniteurs et non pas de l’être infame qui l’avait brutalisé toute sa vie.