Rencontre au pied du nid || VALKYRIE

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rencontre au pied du nid

meerly & valkyrie

Le destin fait en sorte que les rencontres soient écrites, qu'elles soient présentes dans le livre de la vie.

Viens voyager dans les rêves.
Au delà du possible, au-delà du connu.

« Tu ne devrais pas être là petite chose. C’est dangereux ici, on t’a prévenu : à toi de voir. » La voix se terra dans son oreille, tandis qu’elle observait les lieux. Elle avait marché longtemps ce jour-ci. Elle s’était levée aux aurores, avec seulement la conviction de croiser certaines personnes, mais surtout dans la conviction de devoir voir des choses qu’elle n’a jamais vu de toute sa vie. Elle n’avait pas dormi de la nuit, les voix n’avaient cessé de l’embêter. Lui parlant d’un paysage qui l’intriguerait, lui parlant d’endroits qu’elle devrait découvrir, mais surtout lui parlant d’animaux qui l’impressionnerait. Alors, elle avait fait son choix, elle avait marché, elle avait laissé ses narines humer toutes les odeurs possibles. En fait, elle ressentait ce besoin : ce besoin impérieux de devoir distinguer des choses différentes de ce qu’elle connaissait, de voir des endroits qui ne faisaient que l’appeler. La jeune louve finit par fermer les yeux, laissant le vent frais venir délicatement chatouiller ses poils blancs. Elle était bien ici : ça ressemblait tellement à l’endroit où elle avait pu vivre. En fait, chaque endroit glacial lui permettait de revenir tendrement à son enfance, une enfance complètement brisée à cause d’une mère indigne.

Je sais qu’il est des yeux, des plus mélancoliques.
Qui ne recèle point de secrets précieux.

« Fais attention à toi s’il te plaît. Nous ne cessons de t’observer, mais nous sommes aussi là pour te protéger de ta propre audace. » La voix vint de nouveau s’imprégner de ses émotions, elle vint délicatement caresser son envie de découverte. La prévenant de tout danger, mais ne calmant pas pour autant son envie de connaissance. Elle avait besoin de découvrir cet endroit qui s’étendait devant elle, à perte de vue. Elle eut un brusque frisson, pas de froid, mais d’excitation. Elle avait réellement envie de découvrir tout cela. Finalement, la jeune louve posa de nouveau une patte sur le sol & se mit à marcher, calmement. Elle ne fit même pas attention à ce qui l’entourait, faisant simplement attention à ne pas se mettre les pattes dans un trou. Le vent ne cessait de caresser sa tête tout en douceur, tandis que son coeur se remplissait calmement de chaleur. Complètement contradictoire, certainement, mais c’était ce qu’elle ressentait. Soudain, un bruit. Elle dressa une oreille, ensuite elle tourna la tête & posa son regard sur une petite boule de poil marron roulant sur le sol. Elle s’arrêta, penchant la tête sur le côté & finalement s’en approcha calmement. La petite boule de poil stoppa tout mouvement, la regardant. C’était tellement mignon, ça avait une petite tête ronde, des petites oreilles & des yeux en amande. Magnifique. Alors complètement attendrie, elle s’en approcha encore plus, tendant le nez. La petite bête tapa légèrement sa patte gauche sur son museau, faisant rire la louve.

Ma jeunesse ne fût qu’un ténébreux orage.
Traversé ça & là par de brillants soleils.

Moi je sais que la louve est face à un petit ourson curieux, mais elle, elle ne le sait pas. Elle n’a jamais rencontré d’Ours en même temps, il faut la comprendre. Brusquement, un bruit d’aile & un de ses moineaux vint voler autour de sa tête, complètement paniqué. Elle ne comprit pas. Mais un rugissement brutal se fit entendre. Elle se retourna alors avec rapidement, se retrouvant nez à nez avec une maman Ours mécontente, dressée sur ses pattes arrière & hurlant sa rage face à elle. Elle pouvait distinguer ses dents jaunâtres du à la vie sauvage, sa bave ainsi que ses yeux tournés dans le blanc. La louve se coucha immédiatement au sol, complètement paniquée & ne sachant que faire. Elle se mit alors soudainement sur le dos, essayant de faire la morte. L’Ours sentit son ventre, la secoua, mais elle continua de faire la Morte. Elle la fit si bien qu’elle n’entendit pas le loup qui s’approchait de la scène.

(c) DΛNDELION

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«Rencontre au pied du nid.»
Avec Meerly

«Qui es-tu ?
Es-tu une enfant perdue seule dans le froid de l'hiver ?»

Il n'est de plus doux réconfort que celui apporté par une famille aimante, il en est de même, voir plus fort encore, quand il s'agit d'une mère pour son enfant. Valkyrie était de ces louves qui auraient tout donné pour eux, même jusqu'à sa propre vie, quitte à abandonner son but, elle serait allée se sacrifier pour aider ceux qu'elle aime. Sa vie ne tournait qu'autour d'une seule chose: ses louveteaux et son envie d'aider les autres ne faiblissaient jamais, sauf quand l'on osait se payer sa tête ou pire encore ! Elle détestait qu'on lui mente.

Son regard s'était reporté sur sa réserve de plantes qu'elle avisa d'un œil incertain: elle avait baissé à n'en point douter. Son but actuel, était donc, d'aller renflouer ce stock un poil appauvri.

Elle s'est traînée au dehors de sa tanière, s'étirant comme elle pouvait et observa le ciel quelques instants, elle savait que la journée serait belle, elle devait en profiter. Elle trottina en direction de l'extérieur de la forêt, quand elle eut marché pendant deux bonnes dizaines de minutes elle trouva la sortie, son regard s'attarda sur les derniers arbres et elle s'élança, tranquillement mais sûrement.

Elle s'arrêta, releva la truffe et capta une odeur qu'elle ne connaissait pas... Enfin, une odeur de loup... Mélangé avec celle d'un... D'un ours ?! Ah, ce coup là, la grise partit en trombe, elle devait aller aider le loup en question, s'il était seul face à un ours, jamais il ne s'en sortirait !

Elle n'eut pas longtemps à courir, elle se retrouva quasi directement à l'endroit où elle avait senti l'odeur, en effet, un ourson, sa mère et... Une jeune louve se trouvait là. Ni une, ni deux, elle réfléchit: comment battre un ours... ?

« RELÈVE TOI ! ET PRÉPARE TOI A FUIR LE PLUS LOIN POSSIBLE ! SUIS MA PISTE ET JE TE REJOINDRAIS ! »

La grise fonça sans réfléchir plus longtemps, elle sauta et s'agrippa à l'ours, elle planta ses crocs dans son cou, griffant son dos, elle vacillait un peu plus à chaque mouvement.

Codage par Toundra.

Le membre 'Valkyrie' a effectué l'action suivante : Allégeance au Rakuen

'Dé de Pouvoir' :
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Take me, pull me all around. Break me.

La petite Précieuse était là, couchée sur le dos en attendant la sentence qui ne tarderait pas à venir. En même temps, sincèrement, quelle mouche l’avait-elle piqué de venir chatouiller du regard un ourson ? Non mais sérieux ? Tout le monde sait, même les louveteaux, qu’à chaque petit mammifère, il y a une mère. Avez-vous déjà vu un lapereau sans sa mère derrière ? Ou même un faon sans une biche qui le regarde ? Car soyons honnêtes, si le faon est seul et que la biche ne le regarde pas, Papa Cerf sera forcément dans les environs. Tout simplement car les petits représentent l’avenir, car ils représentent un futur dont les parents seront les précurseurs. Alors, oui, il fallait protéger ces petits êtres fragiles. Oh bien évidemment, un ourson peut très bien se débrouiller, se défendre, seul, puisqu’il est muni de griffes, de crocs acérés et de pattes puissantes. Bon avec l’équilibre précaire qu’il a, il ne pourra pas viser juste, mais replié contre un mur, il pourra blesser gravement ou tuer son adversaire. Mais malheureusement pour la petite chose blanche, Maman était derrière. Et Maman n’était pas forcément enchanté qu’un canin vienne embêter son mioche. Alors ouais, valait mieux faire semblant d’être morte.
La Blanche n’aimait pas particulièrement jouer la comédie, mais aujourd’hui elle n’avait pas le choix. Etant de nature pure, chaste mais surtout honnête, elle n’avait pas pour habitude de mentir aux autres, surtout pas au monde qui l’entourait. Mais aujourd’hui c’était bien différent. Aujourd’hui, il en venait de sa survie. Si elle bougeait, elle mourrait. Si elle couinait – même si physiquement parlant elle ne peut pas – elle mourrait. Si elle avait une once de respiration, elle crevait. Alors, il fallait qu’elle devienne morte, qu’elle fasse corps avec la Terre et qu’elle devienne roche. Elle sentait la truffe de l’ourse sur son corps – encore chaud malheureusement – et sa tête qui tentait de la bouger. Elle sentait son petit coeur prêt à imploser, ainsi que ses yeux la brûler tant elle les gardait ouverts. Elle pouvait même sentir le goût métallique sortant de sa langue, qu’elle mordait pour ne pas bouger, dans sa bouche. Si elle s’écoutait, elle se relèverait vite, trop vite, mais elle ne bougea pas. Se contentant de rester silencieuse, morte et apeurée. Soudain, une voix se fit entendre. Elle entendit un ordre, puis un grognement, mais elle n’osa pas bouger. Quand elle remarqua une ombre s’ajouter à celle de l’ourse, elle comprit …
… Elle comprit qu’il fallait qu’elle fuit. Qu’il fallait qu’elle ordonne à son corps de se lever brutalement et de fuir. Alors sans hésiter une seule seconde, sans même chercher à comprendre qui était sa sauveuse, elle se releva brutalement : trop sans doute, puisque sa tête la tourna. Elle la secoua rapidement et s’élança dans la forêt. La petite louve, trop jeune pour mourir, suivit avec attention la piste que sa sauveuse avait créé. Mon dieu, la Chance avait de nouveau frappé. Elle allait de nouveau survivre à la Nature. Quand elle fut à l’endroit indiqué par la louve, elle s’arrêta et s’effondra au sol, tant l’adrénaline avait épuisé toutes ses ressources.

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«Rencontre au pied du nid.»
Avec Meerly

«Qui es-tu ?
Es-tu une enfant perdue seule dans le froid de l'hiver ?»

L'adrénaline, voilà ce qui la propulsait maintenant si haut qu'elle pouvait presque en toucher le ciel, si haut, que son corps semblait ne pas pouvoir résister à l'impact. Pourtant, il le fallait, même si les griffes pourfendaient la chaire il fallait tenir, pour elle, mais aussi pour tous ceux qui comptaient sur elle, pour ses enfants qui l'attendaient à la maison, pour tous les loups qu'elle aimait, mais surtout pour son frère. Alors oui, elle n'était pas une battante, mais pour rien au monde elle se laisserait abattre, elle se devait aujourd'hui plus qu'aucun autre jour, devenir cette louve forte qu'elle s'efforçait de façonner tous les jours depuis leur naissance, celle qui était forte en apparence mais que la force physique abandonnait en général au meilleur moment. Alors non, pas cette fois, elle qui devait se battre, elle ferait tout pour ne pas y laisser sa vie, parce qu'au fond d'elle, elle savait que la louve qu'elle venait de sauver n'était rien d'autre qu'une âme en peine, perdue et qui avait besoin de son aide plus qu'autre chose en ce moment, elle avait même peut-être besoin de soin urgent.

Ses crocs s’enfoncèrent violemment dans l'échine de l'ours, ses griffes tentaient d'atteindre les yeux comme elle pouvait, elle ne voulait pas la tuer non plus, car elle savait que sans sa mère, le petit ne pourrait survivre non plus, tout comme la jeune louve qui venait de filer sans demander son reste, elle ne voulait priver une vie de son essence en aspirant la vie de celle qui l'avait mise au monde, c'est pourquoi, elle ne la tuerait pas, jamais, car si l'on lui volait ses enfants sous ses yeux ou que l'on décidait de la tuer, elle ne pourrait imaginer les répercussions, du moins, elle ne voulait pas penser à celles qui paraissaient évidente.

Elle tomba sur le sol, propulsée par l'ours avec une force qu'elle redoutait, elle se releva difficilement mais n'eut d'autre choix que de le faire rapidement malgré la douleur, elle se redressa donc, prit son élan, sauta à son cou et mordit de toutes ses forces, elle lâcha ensuite prise, esquivant à moitié le coup de patte qui manqua de lui arracher sa propre gorge, elle fit demie-tour et partit en direction de sa tanière, prenant bien garde à ne pas se faire suivre, qu'elle ne se fasse pas poursuivre et ainsi ramener l'ours vers la petite, elle ne la suivait pas, à son grand soulagement.

Quelques centaines de mètres plus loin, elle put retrouver la trace de la louve blanche, elle remontait bien jusqu'à sa tanière, la gris ralentit sa course et se mit à marcher avec difficulté, boitant à moitié sur la patte touchée par l'ours, elle retrouva facilement sa tanière où elle aperçue la blanche étendue sur le sol, elle se mit à courir, oubliant presque sa patte douloureuse.

« Est-ce que ça va ? Tu peux me répondre ? Est-ce qu'au moins tu m'entends ? »

Elle fit un contrôle général avait de s'apercevoir que rien ne clochait au niveau de son corps, elle souffla un bon coup et s'allongea à côté d'elle, laissant le sang couler légèrement de sa blessure à la patte, oubliant jusqu'à se soigner elle-même.

Codage par Toundra.

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Take me, pull me all around. Break me.

Elle était là, couchée sur le sol, en attendant que le temps passe et que la Nuit s’installe. Si elle avait pu le faire, elle se serait sans doute couverte les oreilles avec ses pattes, elle détestait tout cela. Elle haïssait entendre le bruit de bagarre, les grognements et les couinements. Elle détestait entendre les gémissements mais surtout les bruits sourds de chute. Elle s’en voulait. Pourquoi ? Tout simplement car elle savait parfaitement que tout cela était de sa faute, elle savait qu’elle était la seule fautive. Si elle n’avait pas voulu regarder cet ourson ? Rien de tout cela ne serait arrivé, c’est certain. La curiosité la tuera un jour, c’est évident. Un jour, tout cela la mènera à sa perte. Tout cela anéantira, sans hésiter, tout ce qu’elle s’est construit. Que ce soit son armure qu’elle s’est forgée au fil du temps, ou ces remparts qui se sont dressés dans son esprit sans qu’elle ne s’en rende véritablement compte. En fait, elle se rendait compte que la curiosité la rendait vulnérable. Déjà qu’elle l’était pas mal avec son handicap, alors avec la curiosité je vous dis même pas …Un regard vers l’horizon et elle poussa un profond soupir. Qu’on lui foute une claque s’il vous plaît ?
Un regard en arrière et elle renifla timidement. Plus les secondes défilaient, plus elle avait le sentiment de redevenir une loupiotte. Cette loupiotte qui s’est fait prendre la patte dans le sac. Cette loupiotte qu’on grondait sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi. Cette loupiotte où on se sacrifie pour elle, sans qu’elle ne se rende réellement compte. Finalement, la petite Précieuse se mordit la langue pour ne pas hurler à la Lune, pour ne pas faire de bruit et se faire repérer. En même temps, même si elle le voulait, elle ne pourrait le faire. Soudain, le silence. Il n’y eut plus de gémissements, plus de bruits sourds, alors elle plissa les yeux et tenta de remarquer un mouvement. L’ourse partait. L’ourson aussi. Et la louve courut presque, en boitant, jusque la grotte. Alors, elle l’observa, plongeant son regard bleuté dans le sien. Elle l’avait sauvé, véritablement sauvé. Ca faisait tellement du bien de rencontrer des loups si gentils, si doux, qui faisaient en sorte de délicatement apposer sa bonté. Alors, quand la louve lui posa trois questions, dont elle savait parfaitement ne pas pouvoir y répondre, elle hocha la tête avec toute la bonté du monde. Bien sûr qu’elle allait bien, bien sûr qu’elle entendait.
« Tu es ma sauveuse, mon héroïne et celle que je suivrais au bout du monde. » Voilà sans doute la phrase qu’elle aurait prononcé à l’encontre de la plus vieille si elle avait encore la parole. Bien entendu, ça ferait penser à une louve s’accrochant vite, s’attachant vite, mais elle était comme ça. Elle s’attachait bien trop vite, malheureusement. Quand la brune vint s’allonger près d’elle, la blanche n’hésita pas : elle posa sa tête sur son épaule. Et là, sans hésiter une seule seconde, elle se mit à lécher son haut du crâne, comme si elle faisait sa toilette. Comme une fille le ferait avec sa propre mère. Elle continua ainsi, passant même parfois sur le haut de ses oreilles et le haut de sa truffe, tout en fermant les yeux et la surplombant de son corps blanc.

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«Rencontre au pied du nid.»
Avec Meerly

«Qui es-tu ?
Es-tu une enfant perdue seule dans le froid de l'hiver ?»

Elle n'avait même pas eu le temps de changer de couleur, elle n'avait fait que penser que la vie d'une autre était en jeu, elle n'avait même pas réfléchi plus d'une demie-seconde avant de se jeter à corps perdu dans la bataille contre un adversaire d'ordinaire beaucoup trop gros pour un loup seul, mais elle en était là, à se demander si sa vie n'aurait pas pu s'arrêter à cet instant précis, se demandant ce que ses enfants auraient pu dire d'elle... Se demandant certainement pourquoi leur mère avait cédé sa vie pour celle d'une inconnue... Et de tout là haut, dans le ciel, elle aurait pu leur souffler la réponse : Chaque vie innocente vaut la peine d'être préservée.

Son souffle ralentit, son esprit reprend peu à peu la notion de ce qui l'entoure, elle reprend progressivement un rythme cardiaque lent et régulier. Son regard se pose sur la jeune blanche, ses yeux bicolores ne la lâchent pas une seule seconde de peur de la voir disparaître dans un nuage de sang. A sa question, elle acquisse : une réponse muette mais claire. Valkyrie s'apprête à se relever, mais la jeune louve se lève, commence à lui lécher le dessus de la tête. Sans réellement comprendre pourquoi, la grise ne bouge pas et la laisse faire : jamais un de ses petits n'avaient eu de geste égal à celui-ci. Était-ce sa manière à elle de la remercier pour ce qu'elle venait de faire ?

Sa gueule se referme, elle n'a plus de mal à respirer et elle prend conscience de la blessure à sa patte mérite un peu d'attention, alors elle commence à lécher la plaie sanguinolente, lentement elle la nettoie .

Quelques minutes passent et Valkyrie rompt le silence :

« Je m'appelle Valkyrie, je suis guérisseuse. J'ai bien compris que tu ne pouvais pas parler. J'aimerais que tu restes avec moi quelques temps, que je puisse soigner tes blessures et éventuellement m'occuper de toi si tu en as besoin ? »

La grise se redressa et une grimace de douleur se fraya un chemin jusqu'à sa face, elle se retint quand elle releva sa patte du sol, elle avait certainement une foulure, mais elle ne pourrait pas se soigner seule.

Codage par Toundra.

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Take me, pull me all around. Break me.

Délicatement, sa langue passait sur le front, la tempe et le museau de la plus vieille. Elle appréciait ce moment de douceur qu’elle offrait à sa sauveuse. Mais pourquoi faisait-elle ? Même elle, elle ne comprenait pas réellement. Après, en prenant du recul, elle se demandait si ce n’était pas le fait de ne pas avoir eu de mère, ou alors pas assez longtemps, ou peut-être le fait qu’elle ne pouvait remercier d’une toute autre manière. Malheureusement, son manque de voix ne lui permettait de s’épancher sur ses sentiments, ses impressions ou même sa reconnaissance. Et pourtant, parfois – même souvent -, elle aurait réellement apprécié de pouvoir le faire. Elle se souvenait de cette fois-ci où elle avait rencontré Saeba … Ce loup mâle qui lui avait offert à manger sans même la connaître. Elle aurait tellement voulu lui dire merci. Elle aurait voulu le remercier, lui raconter un peu son histoire, lui dire à quel point elle était malheureuse de ne pouvoir parler. Mais heureusement pour elle, ses oiseaux étaient là. Ils ont été là depuis des années, voire même des mois. Ils l’avaient accompagné sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi. Ils étaient libres de leur mouvement pourtant …
Je pense que ses oiseaux étaient sa voix, étaient ce qui la reliait le plus à la Terre qui l’avait vu naître. Bien entendu, elle pouvait parfaitement se défendre seule, elle pouvait vivre seule, mais ils étaient là pour l’aider. Ils piaillaient quand un danger était présent, ils volaient d’un seul coup quand une intempérie arrivait. Oui, ils la sauvaient quand elle en avait besoin. Elle se souvenait parfaitement de ce jour d’orage il y a quelques temps. Elle était muette et non sourde, alors elle aurait pu s’en rendre compte : mais étant bébé, elle dormait profondément. Alors sans hésiter une seule seconde, ses oiseaux étaient venus picorer son crâne, ils avaient tiré ses poils et au moment même où elle ouvrit les yeux, un éclair passa dans le ciel à quelques mètres d’elle. Alors, sans hésiter une seule seconde, elle se releva et prit la fuite, fermant parfois les yeux. Mais bien sûr, elle remercia ses oiseaux en leur léchant les plumes. Ils étaient ses sauveurs, comme cette louve. Délicatement, elle se décala de la louve plus âgée lorsqu’elle voulu se relever. Elle remarqua qu’elle couinait et posa un regard sur sa patte. Elle avait mal, réellement mal.
Une voix, une proposition et la blanche hocha la tête, vigoureusement. Bien sûr qu’elle acceptait. Elle n’avait jamais eu de mère, ou alors pas longtemps, alors ouais elle accepterait. Ca lui ferait du bien d’être éduquée, d’être entretenue par une mère adoptive. Elle adressa un grand sourire à la plus âgée. Finalement, elle déposa de nouveau une lèche sur son museau, lui faisant comprendre sa reconnaissance. Elle léchait beaucoup ? Elle en était confiance et l’assumait parfaitement. Finalement, une idée lui vint en tête. Elle rampa délicatement vers Valkyrie et se posa sous sa patte blessée. Si elle voulait la reposer, elle pouvait utiliser son dos.

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«Rencontre au pied du nid.»
Avec Meerly

«Qui es-tu ?
Es-tu une enfant perdue seule dans le froid de l'hiver ?»

Elle continuait à la lécher avec passion, elle était expressive dans ses gestes, pour combler le manque de sons sortant de sa gueule, Valkyrie se demandait si cela était de naissance ou bien dû à un traumatisme et que du coup, ses cordes vocales n'étaient simplement plus habituées à recevoir des entraînements réguliers.

Elle se demanda aussi, comment une louve aussi jeune pouvait s'être retrouvée seule, perdue dans les terres de l'ouest, sans formation pour la chasse ou encore la prévention contre les prédateurs pouvant tuer un loup en un seul coup mal placé. Elle décida donc, de la garder avec elle, cela pourrait leur être bénéfique à toutes les deux.

La grise retira doucement sa patte de la blanche, laissant une traînée rouge de sang sur la blancheur immaculé de son dos. Elle lui nettoierait après, ce n'était pas définitif sur du poil de loup, le sang s'enlève avec le temps, elle regarda la petite et lui sourit encore une fois :

« C'est gentil à toi de bien vouloir rester. J'aurais bien besoin de ton aide pour soigner ça. »

Elle montra sa patte à l'aide de son museau, elle trébucha jusqu'à sa tanière, elle appela la blanche une fois à l'intérieur.

« Est-ce que tu peux venir ? »

Elle attendit quelques secondes et poursuivit quand elle l'aperçut dans l'entrée :

« J'aimerais que tu prennes cette toile d'araignée et ce bout de bois que j'ai posé vers l'entrée de la tanière. Il faudrait que tu mettes le tuteur le long de ma patte et que tu l’entoures bien fort avec la toile, cela empêchera que je ne me déplace autre chose. Tu penses y arriver ? »

Elle savait au fond d'elle que la réponse serait oui, elle semblait avoir une volonté d'aider, tout comme elle était plus jeune, elle pourrait même en faire son apprentie si jamais elle se débrouillait bien... Cette idée lui traversa l'esprit une seconde ou deux avant de la regarder faire, avec un regard qu'une mère aurait lors des premiers pas de ses enfants.

Codage par Toundra.

Rencontre au pied du nid

Par Winterflows

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Délicatement, ses yeux bleus se posèrent sur la louve.
La Précieuse se sentait tellement bien aujourd’hui, sans réellement comprendre pourquoi. Elle avait l’impression de vivre une journée qu’elle n’avait jamais vécu durant sa jeunesse. Une journée où ses sentiments peuvent librement s’épancher, mais aussi une journée où elle peut être réellement heureuse. Mais pourquoi tant de joie, me direz-vous ? Pourquoi ? Alors que pourtant, elle a vécu un véritable cauchemar récemment ? Tout simplement car la douceur de la plus âgée lui faisait comprendre qu’elle pouvait aimer, autant qu’elle serait aimée en retour. Oh bien sûr, la plus vieille ne pouvait l’aimer si rapidement, c’est évident. Mais elle savait parfaitement, vu sa gentillesse, qu’en demeurant ainsi, elle pourrait être aimée. Elle sentait les larmes monter timidement au creux de ses canaux lymphatiques, au creux de ses paupières, mais elle les garda en elle. Si elle pouvait parler ? Elle hurlerait sans doute sa joie. Sa joie de retrouver une mère qu’elle n’a jamais eut.
La patte disparut de son dos tandis qu’elle fermait les yeux.
L’unique larme roula et elle passa sa langue sur son museau pour la faire rapidement disparaître. Il ne fallait pas pleurer, il n’y avait aucune raison pour le faire. Elle avait le sentiment qu’on lui enlevait un poids en enlevant cette patte de son dos, mais aussi une partie de son coeur. Pourquoi ? Elle ne comprenait pas elle-même, mais elle voulait que ce coeur se remplisse à nouveau. Elle rouvrit les yeux, timidement, et posa ses prunelles sur la plus vieille qui boitait jusque l’entrée. Un léger sourire fraya son chemin jusque sa bouche et elle observa la grotte. Elle avait réellement le sentiment d’être chez elle, d’être dans un endroit qui était sa place. Alors, elle se laissa complètement aller, elle se laissa divaguer jusqu’à une réalité que seul son esprit connaissait. La tristesse de l’abandon disparut. La haine d’avoir perdu sa mère s’éclipsait petit à petit pour laisser place à la délicatesse, à la douceur d’un amour naissant. Un amour mère/fille, un amour sincère et pur.
Ses oreilles se dressèrent tandis qu’elle posait les yeux sur la toile.
La louve voulait qu’elle la soigne, alors elle accepta volontiers. Elle hocha la tête avec vigueur, montrant sa volonté d’aider, de rendre service. Toute sa vie était rythmée par son envie de rendre service. Sincèrement, si elle ne pouvait le faire ? Elle mourrait sans doute. Alors sans hésiter une seule seconde, elle marcha rapidement vers la toile et le bout de bois. Là, avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve, elle prit cette toile sur son museau et le bâton dans sa gueule. Soudain, elle éternue. Beh ouais, la poussière qui remue sur les narines ça fait éternuer, évidemment. Elle secoua la tête et prit la toile sur la pointe de son oreilles cette fois-ci. Finalement, elle marcha vers la guérisseuse, posa le bâton à ses pattes ainsi que la toile. Là, elle s’assit et pencha la tête sur le côté, attendant qu’elle lui montre vaguement comment faire.

by FRIMELDA

Sujet: Re: Rencontre au pied du nid || VALKYRIE

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