Par ce temps radieux, tu t’étais levé allant voir ta sœur qui dormait encore dans sa tanière. Tu aimais l’observer, tu veillais sur elle sans qu’elle ne sans aperçoive, c’était devenus une habitude depuis la mort de vos parents. Tu soupirais légèrement, reculant pour prendre un chemin qui te mènerait en dehors de la meute. C’était rare que tu t’éloignes comme ça, mais aujourd’hui tu en avais besoin Tu déposas un regard vers la tanière de ta reine, celle qui veillait sur vous tous. Tu éprouvais un profond respect pour elle, jamais tu ne la trahirais, c’était impossible pour toi. Au même moment, elle était sortie, et comme si elle avait deviné elle posa son regard sur toi. Au même moment tu tournas la tête et sortis de la meute.

Tu marchais doucement, laissant ton corps te guider, tu observais tout ce qui t’entourais. Tu gardais tout de même une oreille attentive au cas où si un ennemi n’approche de ta terre natale. Tu t’enfonce dans les fougères, laissant ton corps devenir feuillage. C’était ta nature, ce dont tu avais toujours été. Sortant de ton monde vert, tu observas un ruisseau qui s’écoulait entre les feuilles mortes. Tu t’assoyais, regardant les brindilles s’enfuir dans l’eau. Tu n’entendis pas le mâle qui approchais, tu étais comme absorbé. Il approcha et te sortis de tes pensées, tu tournas la tête et le fixais de ton regard vert.

« Ray… J’en serais honoré, il est vrai qu’on ne s’est jamais réellement parlé. »

Tu étais distant, tu protégeais les tiens dans l’ombre, tu étais prêt à être l’exécuteur, même si tu n’aimais pas cela. Le sang était quelque chose de précieux à tes pupilles, le faire couler était la dernière solution que tu choisirais.

Tu inclinas la tête devant le guerrier. Tu sentais en lui un cœur pur et dévoué à la meute. Tu en étais très fière même s’il était bien plus vieux que toi. Il aurait pu te voir naître et grandir, mais tu ne l’avais juste vu traverser la meute durant ton existence. Aujourd’hui, tu avais la chance d’approfondir votre relation, tu n’hésiterais pas une seule seconde. La meute, cette famille qui avait tant apporté à ta famille, qui avait pris soin de ta sœur, le dernier sang qui était identique au tien, elle avait trouvé sa place, elle souriait de nouveau et vivait dans le bonheur. C’était ce que tu souhaitais pour chaque individu, chaque canidé avait le droit au bonheur, tu en étais certain.

Le physique du mâle ne montrait pas de cicatrice, tu en déduisis qu’il était comme toi, choisissant d’abord la parole aux actes, tu n’aimais pas tuer, mais tu étais prêt à le faire pour défendre cette famille qui t’avais recueilli et consolé à la mort de tes parents. Le sang ne coulerait plus, tu en faisais la promesse, tu ferais tout pour la tenir, t’exposant bien plus que ton rôle ne te l’autorisait, mais tu étais brave et ferais tout pour eux. Tu relevas fièrement la tête, bombant le torse, tel un digne Delta. Les yeux grands ouvert, tu le regardais droit dans les yeux avec conviction. La mort elle-même n’approcheraient jamais ta meute.

« Je suis Zéckyel, espion de la meute Hikari. Je suis enchanté de te connaître Ray, je partage les mêmes idées et notre foyer à besoin de canidé comme toi. Je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul à aimer notre famille. »

Tu te levas et avança du mâle au même pelage sombre que le tiens. Tu étais légèrement plus grand, mais tu n’en tenais pas compte. Vous étiez frère, aucun lien de sang ne circulait dans vos veines, mais rien que le fait de porter le nom de Hikari suffisait amplement à avoir un lien fraternité.

Le mâle semblait content de ta réponse. Tu ne pouvais pas mentir à l’un de tes congénères, enfin, si tu n’y voyais pas l’utilité. Le mensonge n’était pas une chose que tu appréciais, mais ton devoir l’obligeait, tu mentais pour aider les tiens, pour offrir un avenir à ta meute. Ton regard émeraude se posa de nouveau sur le pelage charbon du guerrier. Il n’était pas facile pour tout le monde de comprendre ton devoir, que pouvait faire un espion ? C’était une question simple, mais la réponse était bien plus complexe qu’on ne pouvait l’imaginer. Les guerriers se battaient pour la survie de la meute, mais toi que faisais-tu ? Personne ne s’en doutait et pourtant, ton rôle était une chose cruciale avant et pendant toute bataille.

« Je vais en territoire ennemi recueillir des informations. »

Voilà ta mission, voilà ton devoir. Il était dangereux, mais tu préférais que ce soit toi plutôt qu’un autre qui met sa vie en jeu. Le retour n’était pas toujours possible, tu le savais, mais c’était pour le bien de ceux que tu aimais. Pour cette raison, tu n’avais jamais peur, tu savais quel était ton devoir, pour elle, pour la protéger. Ta sœur et celle que ton cœur désirait.

« Est-ce suffisant comme explication ? »

Le dos parfaitement droit, tu avais cette allure qui donnait par moment la chair de poule aux autres, tu étais froid et distant, mais ton cœur remplis de bonté et d’amour. Ton regard neutre était parfait pour te fondre chez les ennemis, personne ne pouvait voir ta peur.

Tu ne pensais pas que tu donnerais autant d’effet au canidé noir, il semblait surpris de cette révélation. Tu n’avais rien fait d’exceptionnel, juste ton devoir. Par ailleurs, ce mâle était bien plus âgé que toi, si tu pouvais rougir, tu l’aurais fait, mais depuis bien longtemps, tes émotions étaient restées au fond de ton cœur, ne laissant plus rien transparaître. C’était à toi d’être admiratif envers ce canidé, qui dans 2 ans deviendra un ancien au sein de la meute.

« Eh bien, chaque rôle à son propre risque, tu peux mourir au combat et moi mourir en territoire ennemi. Rien ne certifie la réussite de notre mission, c’est pour quoi, nous devons tous nous entre aider, c’est notre lien qui nous permettra de réussir. »

Tu restas dans la même position avant de te lever pour observer le ciel, il était bientôt l’heure de rentrer pour parler avec Chenoa de notre prochaine mission. Son apprenti devait apprendre sur le terrain et tu avais accepté de les accompagner. Une nuit, de plus, tu devras sortir de ta terre natale, pour te mêler au canidé inconnu. Une fois de plus, tu verras le visage de ta sœur avant de partir en espérant le revoir après ton devoir. Ton regard se reporta sur le canidé noir doucement avant de prendre de nouveau la parole.

« Rentrons ensemble. »

Tu sentais une odeur étrange, ce n'était pas normal, il était préférable de rentrer immédiatement avant que le destins ne s'abatte sur vous. Les oiseaux ne chantaient plus, les rongeurs restaient cachés, il y avait quelque chose qui clochait.

Le guerrier avait senti un truc lui aussi, tu pouvais voir qu’i avait toujours une aussi bonne ouïe et son instinct était toujours actif. C’était une bonne chose pour un être de son âge, tu étais impressionné. Comment seras-tu dans 3 ans ? Tu ne le savais pas réellement, tu espérais juste ne pas finir briser, ou à moitié crevé.

« Ne restons pas là, nous serons à l’abri à la meute. »

Sans attendre la moindre réponse du guerrier, tu pris les devant en te dirigeant d’un pas long et rapide vers ta terre natale. Il ne fallait pas rester ici, les vagabonds pouvaient être très étranges. Tu avais eu vent que certain avait des troubles mentaux. Tu ne voulais pas risquer de perdre ta peau, même si tu n’avais pas peur de souffrir, de finir blesser, le plus important était que les autres voient de nouveau le soleil, qu’ils aient un lendemain et encore un lendemain. C’était ton seul but, pour cette raison, tu devais rentrer et si le pire devait arriver, tu les combattrais, mais tu ne serais pas seul et à cet instant les vagabonds fuiront devant la puissance Hikari.

Ray suivait ton pas sans aucune difficulté, les minutes passaient et le chemin se faisait en silence. Nous étions proche de la frontière et d’un coup, nos poursuivants avait disparu comme aspiré par les ténèbres. Levant la truffe en l’air, tu avais l’impression qu’ils étaient bien partis et que plus rien ne pouvait arriver. Un soulagement naquit dans ton cœur, mais ton regard était resté tout aussi neutre et inexpressif.

« Ils sont partis, nous pouvons rentrer tranquillement. »

Reprenant le chemin du retour plus lentement, tu franchis la frontière en jetant un regard au guerrier, il était temps pour nous d’aller s’entraîner.

Enfin sur la terre de meute, Ray semblait lui aussi tout autant soulagé que toi. Tu inclinas respectueusement la tête vers le canidé noir au regard bleu, avant de prendre le chemin vers la tanière de ta sœur. Tu allais la voir, encore une fois de loin, sans qu’elle ne sache que tu es présent. Comme toujours, tu ne lui adresseras pas la parole, seul tes pupilles seront présente et le silence régnera de nouveau.

Le guerrier prit à son tour le chemin vers ses congénères, suremment un entraînement avant que le soleil ne se couche. C’était un bon canidé, un canidé rempli de courage et de détermination. Il avait encore toutes ses facultés, rien n’était perdu et c’était une bonne chose.

Sans regarder derrière toi, tu longeas des rochers qui frôlaient ton pelage sombre, la journée ne faisait que de commencer pour toi, dans quelques heures, tu devras t’éloigner des tiens encore une fois pour apporter la paix et la tranquillité au sein de la meute.

C’était des missions risquées, mais cela en valait la peine, tu le savais et c’était le plus important pour toi. Tout ceci, pour que personne ne connaisse la solitude que tu as éprouvé quand tu avais perdue tes parents, tu ne voulais plus revoir les larmes coulées sur les joues de ta sœur, elle était tout ce que tu avais de plus cher en ce monde.