En pleine nuit, la vieille louve, avait senti le besoin de sortir prendre l’air. Sa tanière était froide, mais elle avait besoin de sentir le vent caresser son pelage tricolore. Pour qu’elle raison ? Elle ne savait pas, mais elle en avait besoin. La neige tombait du ciel comme un cristal fragile, se frayant un passage à travers ses poils pour se déposer sur sa peau la faisant frissonner doucement. Depuis toujours la vieille louve aimait la neige, elle appréciait le senti s’incruster dans sa douce pelisse légèrement ébouriffée. Avec l’âge, elle n’avait pas changé, toujours légèrement enfantin, mais toujours aussi bienveillante envers les autres. Rien ne pouvait la rendre plus heureuse que d’apporter son aide.

A travers la neige, elle aperçut une silhouette se frayer un chemin à travers le froid du nord. Elle avait une odeur assez spéciale, mais rien qui n’effrayait, la vieille guérisseuse. A son tour, elle approcha l’individu, il n’était pas prudent de se promener en ce lieu la nuit, Vénus avait peur que celui ou celle qui traversait cette terre en ressorte avec des égratignures. La montagne pouvait devenir un meurtrier à tout instant, la guérisseuse connaissait trop bien ce sentiment de perte.

Marchant doucement vers le canidé blanc, elle reconnut une femelle à la vue de sa corpulence peu musclé. Celle-ci semblait légèrement peureuse, Vénus ne voulait pas imposer sa venue, elle décida de s’arrêter à quelques mètres de la louve, espérant qu’elle vienne d’elle-même la voir.

« Bonsoir, es-tu perdue ma petite ? »

Vénus parlait doucement avec un large sourire sur les babines, elle n’avait pas vu quelqu’un depuis plusieurs nuits, elle était heureuse de rencontrer un autre canidé blanc.

« Perdue ? Je... »

La femelle répondait avec une certaine hésitation, elle semblait déboussolée, c’était étrange. Vénus voulait comprendre ce que ressentait la louve blanche, elle essayait de chercher dans son regard, mais elle ne pouvait le voir. Cette femelle était si mystérieuse, la guérisseuse essayer de trouver des réponses dans son comportement, mais il était comme vide.

« Je ne sais pas. »

Elle venait de reprendre la parole, avec une voix légèrement pus sûr. Avançant doucement dans la neige, elle venait de réduire la distance qui séparait les deux femelles. Sans la brusquer davantage, Vénus garda son sourire habituelle, tentant de voir avec un peu plus de précision le physique de la femelle blanche. La guérisseuse ne bougea pas, désirant que ce soit la blanche qui fasse les pas restant. Vénus prit position dans la neige en s’incrustant davantage en s’assoyant dans la neige, faisant foudre quelques flocons qui venait d’entrer en contact avec sa fourrure.

« Comment t’appelles-tu ma petite ? »

Les mots de la louve avaient titillé l’esprit de la vieille femelle, elle ne pouvait laisser une pauvre petite perdue dans la nature, surtout avec un froid aussi violent. La femelle était amnésique et la suite des évènements pouvaient être très dangereuse pour elle. Vénus trouvait qu’elle avait eu de la chance de ne pas avoir rencontré des canidés dépourvus de raison. Elle était prête à venir en aide à son invité, prenant soin de son petit corps et de son esprit.