Délicat nous serons, morte tu te retrouveras [PV

«Délicat nous serons, morte tu te retrouveras»
Avec Yrkasi

En cette après-midi, on marcha jusqu’a la forêt. Tout était calme, mais on avait la sensation qu’un événement allait se produire sous peu. Sous l’ombre des arbres, on passa, entre chaque rocher, nos pattes frôlaient l’herbe humide. La pluie avait cessé de tomber et notre pelage commençait à sécher doucement. Toutes les créatures s’étaient abritées, mais pas nous. On continuait notre chemin, sans se préoccuper du danger qu’il puisse bien exister. La mort pouvait survenir à chaque instant, mais on continuait tout de même, la peur ne faisait pas partit de notre vocabulaire.

Finalement, ce n’était pas la mort que le destin désirait que l’on rencontre, mais une jeune louve qui était toute proche. On s’approchait de la femelle, des idées pas très catholiques en tête. On approchait du corps frêle de la petite. Une petite distance de sécurité, on ne savait jamais. Reniflant l’air, j’avais l’impression qu’elle était seul. On tourna la tête, aucun bruit, aucun mouvement dans chaque buisson, elle était bel et bien seule la petite. On ne laissa transparaître aucune émotion, notre jouet ne devait pas s’enfuir tout de suite a près tout. L’air inquiet et normal, on ouvrit la gueule pour lui adresser la parole. Je joué un rôle, le rôle d’un mâle normal, qui n’avait aucune mauvaise intention. Depuis quelque temps, j’avais l’habitude de jouer la comédie, devenir quelqu’un que je n’étais pas. C’était assez amusant au final, de les voir tout gentils alors qu’on aurait pu leur faire découvrir une multitude de souffrance. Mais faire souffrir les autres psychologiquement était encore mieux.

« Tu es perdue petite ? »

ft. Habis de Nana

Badaboom, flamme, oiseau, oiseau cuit, bon repas !

Oiseau cuit cuit puis trop et brûlé

Je frappe de la patte le sol. Crotte d'oiseau de buse et de bouse. J'en ai marre. Le monde est trop lent. Trop calme. Pourquoi rien de tonique ne se passe ? Pourquoi faut-il que tout soit plat, paisible ? Un peu d'action que diable !

Je me lève brusquement. Si brusquement que mes pattes s'enflamment toutes seules. Je les éteins, un peu honteuse. Ouf, personne ne les a vues.

Je pars dans la forêt. Je suis assez vieille pour y aller seule maintenant. J'ai presque 11 mois, ça veut dire un mois de moins que la louve adulte.

Je cours. Courir fait du bien. Courir, c'est la liberté. Je fais s'envoler un groupe d'oiseaux, un chasseur Kuragari me regarde avec des gros yeux. Pff, de toute manière, je serai son Alpha quand maman ne sera plus là. Pas que je veuille qu'elle meure, hein, c'est ma mère, mais j'ai bien envie de devenir Alpha rapidement moi.

Je ralentis un peu. Je reprends mon souffle. C'est rapide, maman m'a bien entraîné là dessus, un guerrier ne doit pas être essoufflé.

- Tu es perdue petite ?

Je me retourne. C'est un grand loup noir qui me regarde. J'ouvre de grands yeux indignés :

- Mais tu me prends pour qui ? Qui t'es déjà pour m'aborder toi? De un, je ne suis pas perdue, c'est mon territoire ça, donc bouge ton cul velu. Et de deux, je ne suis pas petite, je suis presque adulte moi ! Alors tu te la boucles le vieux, ou je m'en charge !

HRP:

«Délicat nous serons, morte tu te retrouveras»
Avec Yrkasi

« Mais tu me prends pour qui ? Qui t'es déjà pour m'aborder toi? De un, je ne suis pas perdue, c'est mon territoire ça, donc bouge ton cul velu. Et de deux, je ne suis pas petite, je suis presque adulte moi ! Alors tu te la boucles le vieux, ou je m'en charge ! »

De nos jours, les enfants ne savent plus tenir leur langue. Si irrespectueux, mais toujours aussi délicieux. Notre jeu n’allait pas marcher sur cette femelle, il fallait donc procéder à notre deuxième jeu ! Notre regard changea pour devenir le prédateur qu’on était, les crocs sortirent, la gueule à moitié ouverte, on lui ferait passer un excellent moment de détente jusqu’aux cieux.

« Tu ne regretteras pas ce jour, on te prendra tout, même ce que tu réserves pour ton futur compagnon ! »

Une lueur passa sur nos pupilles, elles devinrent plus petites et plus magnifique à notre goût, l’heure du repas venait de sonner. On s’approcha de son pelage et en quelques secondes, on attrapa son col. Tirant sur sa peau comme si elle n’était qu’un vulgaire lapereau. On resserra notre mâchoire, jusqu'à ce que l’on sente son sang venir frôler nos papilles. Le goût du bonheur pénétrait dans notre gueule, mais on ne lâcha pas prise pour autant. On en avait marre de nous traiter comme de vulgaire chiens, cette fois-ci, on devenait le même que la fois où mère était morte. Nos crocs se touchaient presque à travers la peau de la femelle. On la traînait sur le sol légèrement humidifié par la fraîcheur de la nuit. Du sang s’écoulait le long du corps de la petite tachant ce même sol qui donnait la vie à des millions de plantes permettant de nous soigner. Elle absorbait cette substance qui nous permettait de vivre, devenait rouge puis noire.

Les arbres, cachaient les rayons du soleil, malgré tout, quelques-uns arrivaient à transpercer les feuilles pour nous éclairer d’une lumière verdâtre, inondant nos corps, de cette douce chaleur. Notre instinct de prédateur prenait le dessus, on devenait des bêtes assoiffé de sang et de pouvoir. On ne contrôlait plus notre corps, qui ne demandait qu’à assouvir sa soif de sang. Sans aucune dignité, ni honneur, on n’avait pas honte de s’attaquer à des plus jeunes.

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#1 'Dé de Pouvoir' :
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#2 'Dé de Combat' :
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ft. Habis de Nana

Badaboom, flamme, oiseau, oiseau cuit, bon repas !

Oiseau cuit cuit puis trop et brûlé

Ma réplique lui change le regard. D'un coup. Ça flambe dans ses yeux, et je suis bien placée pour le dire moi qui ais le feu. De sa gueule mi-ouverte roule sa voix :

- Tu ne regretteras pas ce jour, on te prendra tout, même ce que tu réserves pour ton futur compagnon !

Euh... vient-il de m'annoncer mon prochain viol ? Je suis assez vieille pour savoir ce que c'est, maman a tellement peur que ça nous arrive, à Pati ou à moi. Je rabats vivement les oreilles en arrière. Mes pupilles se dilatent, mon poil se hérisse. Ma queue glisse entre mes pattes. Je me recroqueville sur le sol. Oui, lui c'est une autre pointure. Qu'est ce qui m'a prit de lui parler comme ça ? Enfin, je ne pouvais pas savoir mais quand même !

Il approche. Je suis tellement tétanisée qu'aucun de mes muscles ne me répond. Je chercher mon pouvoir, mais il se terre au fond de mon esprit. Le grand mâle s'approche encore. Encore. Ses crocs frôlent mon cou. Puis s'y enfonce. Je laisse échapper un cri de douleur. Je sens ma peau se déchirer. Un peu plus et il me l'arrache. Je sens sa gueule presque totalement close. Il me traîne. Le sang coule entre les poils. Par-dessus. Des points noirs volent devant mes yeux. Je gémis.

Je ferme les yeux. L'obscurité serait si agréable... J'ouvre mes paupières. Non. Maman ne serait pas contente. De toute façon, elle sera dans tous les cas pas contente. Mais si je meurs elle sera aussi triste. Et ça, c'est inacceptable.

Mes forces peu à peu faiblissent en même temps que le sang qui me quitte. Déjà le bout des mes pattes me chatouille. Je dois réagir. Un rayon de soleil pénètre mon oeil. Me réchauffe de l'intérieur. Je rassemble quelques forces et lance ma patte par dessus mon propre flan. Deux de mes griffes arrivent à atteindre son pelage mais pas bien plus. Je sens un peu de sang sur ma patte, mais je ne sais pas si c'est le sien ou le mien. Le mouvement a tiré sur la peau de mon cou. Crotte de buse ! Franchement, je dois apprendre à réfléchir avant d'agir. Comme par exemple agresser un inconnu plus vieux que moi.

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#1 'Dé de Combat' :
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#2 'Dé de Pouvoir' :
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«Délicat nous serons, morte tu te retrouveras»
Avec Yrkasi

Nous la tenons de toutes nos forces. Sentant son sang s’écouler dans notre gorge, inondant le sol. Un véritable plaisir pour les papilles. Beaucoup faisaient l’erreur de nous défier, nous croyant faibles comme eux. On cachait notre musculature pour mieux nous faire attaquer et arracher la vie de tous ceux qui nous défiait. Nous qui vivions joie et nuit, notre musculature était bien plus imposante, mais cela n’empêchait pas qu’elle nous surpasse de jour en jour.

Malheureusement, cette femelle avait croisé notre chemin. Elle nous avait défiées par ce qu’elle n’avait jamais rencontré de canidé comme nous. Elle avait osé se faire passer pour plus forte qu’elle ne l’était. Une erreur d’amateur, mais tous devait passer par cette étape de la vie. Souffrir pour comprendre le monde. Les jeunes écoutaient leurs parents, mais pas suffisamment pour devenir quelqu’un d’autre devant des inconnus.

Tenant sa peau du cou, on fesserait davantage notre étreinte. On sentait la femelle faiblir sous nos crocs alors qu’on avait à peine commencé, ce qui finirait la fera vraiment souffrir dans ce cas. L’image de son visage traversait notre esprit durant ce moment où elle aura conscience qu’on lui aura volé son enfance.

Elle finie par se débattre, nous donnant un coup de patte sur le visage, arrachant sa peau du cou, on recula en même temps de lui en donnant un coup à notre tour. Fermant les yeux quelques secondes pour être sûr que notre globe oculaire n’est rien. On rouvrit les paupières pour mieux l’observer de haut en bas. Il n’y avait pas à dire, elle était vraiment délicieuse à regarder, des courbes magnifique et une odeur appétissante. C’était notre jour de chance. Des pensées obscènes se gravaient dans notre esprit tordu. Je sentais les pensées de mon frère s’exciter. Cela faisait bien longtemps qu’on n'avait pas fait souffrir de petite louve à peine adulte. Un sourire prit possession de nos babines. Il y avait de quoi s’inquiéter, à près tout tôt pouvait arriver maintenant...

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'Dé de Combat' :
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Oiseau cuit cuit puis trop et brûlé

Le gros mâle s'immobilise un instant après. Je ne sais pas ce qu'il fait, mais ma peur augmente. Le moment juste après, je sens son regard se promener sur ma personne, juger mon corps, le dévore du regard -je sens presque les coups de crocs dans chaque muscle qui me compose. Un profond dégoût nait. Jusque là, j'ai été vantarde, agressive, apeurée, puis terrorisée. Maintenant, je suis dégoûtée, écœurée.

Ses yeux sont toujours sur moi. Ses crocs sont toujours sous ma peau, dans mon cou. Rien que penser à ce qu'un bout de lui soit en moi me donne envie de vomir pour des décennies. Son corps contre le mien me révulse, je veux faire un pas sur le côté, me décoller. Mais je ne peux rien faire, je suis là, rendue impuissante entre les dents de l'inconnu.

Je sens son sourire. La tension dans mon cou s'accrut quand il sourit, c'est comme ça que je peux le savoir. Ca me fait frissonner. Le dégoût est toujours là, mais la culpabilité est là aussi. Je me sens coupable d'être sortie du camp, d'être partie toute seule. Je me sens coupable d'avoir eu envie de chercher ce gars fou, de l'avoir provoquée. Je me sens coupable de n'avoir dit à personne où j'allais. Personne ne me retrouvera. Personne avant bien longtemps, où alors par hasard. Je me demande si crier est une bonne idée, peut-être qu'on m'entendra. Mais alors le loup va me tuer.

La terreur me frappe de plein fouet. Comme si trois guerriers avaient foncé sur moi d'un même mouvement pour m’aplatir contre un rocher. La violence du choc raréfie ma respiration, qui devient un mince filet. Le manque d'air se fait vite ressentir, mes pensées s’embrument, s'affolent. Mon souffle aussi, sans que ça ne m'aide en rien. Je sens mon coeur pulser encore et toujours plus fort, mais ça ne sert à rien, l'oxygène n'est pas là pour bosser. Enfin si, j'en ai un tout petit peu, sinon, je serais déjà inconsciente. Mais je sais que le choc finira par me faire sombrer. Je ne veux pas rester un pantin inconscient. Mais de toute façon, n'est-ce pas déjà ce que je suis ?

Avec la chaleur du désespoir, je tente quelques paroles :

- Pourquoi moi ?

Ma voix est rauque, faible. Ma gorge me fait mal, si mal. Le souffle est sorti, peu puissant, mais je sais qu'il a entendu.

«Délicat nous serons, morte tu te retrouveras»
Avec Yrkasi

On ne lui répondit pas tout de suite, on voulait qu’elle souffre mentalement et physiquement… Notre corps sauta sur le sien, pour lui mordre férocement son cou. Elle s’écroula sous notre poids, cela était évident au vu de nos deux corps complètement différents. Elle resta allongée sans rien faire, comme si elle comprenait ce qui allait se passer. Notre gueule passa près de son oreille après qu’on l’ait lâché, son sang coulait sur nos deux pelages, je lâchais mes babines avant d’ouvrir la gueule pour lui annoncer la suite.

« Si tu es sage, tu ne souffriras pas plus… »

Un rire démoniaque sortit de notre gueule et ce qui devait arriver, arriva sans attendre. La femelle resta du mieux qu’elle pouvait silencieuse. On s’amusait à la voir ainsi, si faible alors qu’elle nous faisait un cinéma quelques minutes plutôt. A la fin, notre corps se releva puis s’écarta de son corps. Notre gueule passa près de son oreille après qu’on l’ait lâché, son sang coulait sur nos deux pelages, je lâchais mes babines avant d’ouvrir la gueule pour lui annoncer la suite. Un dernier rire de victoire et de satisfaction. Elle avait dû comprendre ce qu’elle avait perdu et l’erreur qu’elle avait commise en nous défiant ainsi.

« Te tuer serait une délivrance pour toi, or ce n’est pas ce que l’on désire. »

Sans dire un seul mot, on marcha à travers les arbres pour trouver une autre louve à tourmenter, d’autre vie à détruire, elle avait eu la chance de rester en vie, enfin cela ne devait pas vraiment être une chance, elle vivrait dans un déshonneur total. Mais on devait s’attendre à tomber sur l’un de ses parents après cela, s’ils nous retrouvent…

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ft. Habis de Nana

Badaboom, flamme, oiseau, oiseau cuit, bon repas !

Oiseau cuit cuit puis trop et brûlé

Pour toute réponse, le mâle me saute dessus, m'écrase de son poids. Il est imposant, lourd, mais surtout plein de muscles. Ses crocs s'enfoncent plus encore dans mon cou. Je n'ai jamais... vécu ça. Même jamais vu par hasard. Mais je sais ce qui va arriver. Mon corps le sait. Comme si l'expérience de mes aïeules était inscrite dans mes gènes.

Il me lâche un tout petit peu pour parler.

- Si tu es sage, tu ne souffriras pas plus…

Le sang coule entre nos deux corps collés. L'odeur remonte dans mon museau, envahit mon cerveau. Un long rire sadique résonne. Puis se dents reprennent ma peau et puis... c'est comme si mon esprit était sorti de mon corps pour ne pas avoir à vivre ça. Mais le souvenir restera à jamais gravé dans mon corps, dans mon être, au plus profond, d'une manière indélébile. Il m'a pris mon enfance. Tout ce qui me restait de mon enfance. Il a tout pris sans compter.

Je reprends possession de mon corps quand le sien repart et s'éloigne. Mon esprit s'embrume, ma vision s’obscurcit. J'entends des mots, j'entends délivrer, et puis... désir. Non, je n'ai pas de désir. Je n'en ai plus. Je n'en aurais plus.

Il part. Je me laisse tomber au sol, y reste longtemps. Mais combien de temps ? Des minutes, des heures ? Je me traîne finalement derrière un buisson, et le contenu entier de mon estomac ressort.

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