Une réflexion sous l'ombre des arbres FEAT ERIN

Une réflexion sous l'ombre des arbres

Pourquoi suis-je en vie finalement ?

FEAT. UN GENS ETRANGE

Observe comme le monde peut être dangereux quand on ne s'y attend pas. regarde comme quelque chose à l'apparence inoffensive peut être un danger mortel. Observe, c'est tout ce que tu auras. Les yeux que tu as si près de la gueule peuvent être très utiles, si seulement on sait s'en servir. Regarde-moi, à travers eux, je peux voir le moindre détail autour de moi. Je peux te dire tout ce qu'il y a autour de moi. Que ce soit cet arbre juste à dix longueurs de queues de moi, ou alors ce buisson à peine touffu juste là. Je peux même te montrer d'un mouvement de la queue où est posé le charmant moineau qui m'observe. Tous les autres loups devraient savoir observer ce qui les entourent, même toi, solitude qui m'accompagne alors que je fuis mon pouvoir sans pourtant y parvenir. Il se manifeste quand l'envie lui prend. Je ne peux rien faire, je suis démuni. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est attendre, et observer les animaux se baladant autour de moi en priant pour qu'ils n'approchent pas. Parce que je sais très bien que s'ils approchent, je suis capable d'exploser une partie de moi. Mais tu le sais ça, tu n'es pas idiote n'est-ce pas ? Tu m'as tant accompagné que tu sais tout sur ma façon de vivre, c'est ça ? Oh et puis je m'en fiche. Je voudrai juste revoir mon frère une seule fois. Tu ne sais pas ce qu'est l'abandon toi, tu as tellement l'habitude. Le fait d'être seule est si habituel pour toi, hein solitude ? J'ai besoin de mon frère. Je l'ai vu il y a si longtemps. Il est quelques parts par ici. il peut être là, derrière ce buisson. Il peut être derrière ce tronc d'arbres pouvant cacher n'importe quel corps. Mais je sais qu'il ne m'attend pas. Il ne cherche pas à me revoir, moi, son frère. Tout ça à cause de nos parents. Et puis, au moins, je ne lui ferai plus de mal. Il est à l'abri. tant qu'il est loin de moi, il est en sécurité. Mais tu le sais ça ? A force de me laisser seul, tu sais parfaitement mes envies. Tu sais tout ce que je veux, mais jamais tu me le donneras c'est ça ? Je ne sais pas si je dois te prendre pour une égoïste. Tu es si… absente… regarde comme je suis seul. Je suis sûr que tu m'observes, là, juste là, derrière ce maudit arbre qui me tourne le dos. Si seulement tu pouvais être mon frère. Si seulement tu pouvais être une famille qui m'adopte. Mais non, tu n'es rien. Rien du tout.

Alors je lève la tête. Je regarde le ciel juste au-dessus de moi. Je l'admire sans dire mot. Je respire à peine, laissant le silence dicter ma conduite. Je laisse même cette larme d'abandon couler le long de mes poils. Cette larme coule à chaque moment de faiblesse. Surtout quand je pense à mon frère. Elle le définie maintenant. Elle me montre qu'il reste dans mon cœur à jamais. Elle me permet de tenir. De fuir. De toujours continuer à fuir. Qui aurait pu penser qu'une larme permettait de tenir ? Mes parents auraient préféré que je crève. Je le sais bien. Moi aussi j'aurais aimé mourir pour abandonner ce pouvoir à jamais. Mais je ne le peux. J'en suis incapable. Parce que l'espoir de revoir mon frère me permet de tenir. Si je survis, c'est pour mon frère.

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'Dé d'Intrusion' :
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«Une réflexion dans l'ombre des arbres»
Avec Tsoka

Sous la lumière du soleil, j’avançais, réfléchissant à ce que pouvait devenir mon frère, je pensais. Le temps défilé, et je me sentais étrangement bien. Seule à marcher vers la frontière, je voulais voir ce qui se passait dehors. La tête haute, je prenais le reflet d’une sentinelle. Une louve sûre d’elle, dangereuses, mais aussi remplis de mystère. Je laissais la bête contrôler mes émotions, ma façon d’être, c’était grâce à elle que je vivais encore. J’étais faible, même plus que faible. C’est en errant dans ce monde que je continuais mon avancée à travers les feuilles et les arbres. Sous l’ombre de la nature, j’atteignais sans rencontrer d’obstacle un rocher imposant qui m’appeler pour lui grimper dessus.

Montant sur cette chose énorme, je levais la tête pour humer l’air, reconnaissant celle d’un canidé qui n’avait pas la même odeur que moi. Je sauté de mon piédestal, pour aller à la rencontre de l’individu. Je trottinais suffisamment vite pour pas qu’il entre dans le territoire. Je prenais désormais le regard d’un guerrier menaçant, voulant protéger sa terre natale. Dans un dérapage, un nuage de poussière s’élevait dans les airs. Yeux dans les yeux, je ne le lâchais pas du regard. Gardant une posture sévère et remplis de haine. Je me laissais guider par celle qui me permettait de vivre, je n’étais pas seule, je m’mélangeais les caractères dont j’avais besoin pour survivre. L’intrus tremblait comme une feuille, son regard vert se rabaissait vers le sol. Je restais menaçante sans dire un seul mot.

Dérive sans perdre le chemin à suivre

Eh !

FEAT. UN GENS ETRANGE

La solitude me bercera à jamais. Je ne peux vivre sans elle, malheureusement. La solitude fait de moi ce que je suis, et c'est assez énervant, je peux l'avouer. Mon regard quitte doucement le ciel pour se poser sur un oiseau présent dans l'arbre en face de moi. C'est un petit merle, au plumage noir et au bec orange. Il est encore jeune, on peut le voir à sa taille. Le merle est un animal petit à la base, mais il est encore plus maigre de ses congénères. Si seulement ce merle était mon frère, je pourrais lui parler pour enfin savoir comment il va. Mais ce n'est pas aussi simple. Mon frère est dans son corps, pas dans celui d'un autre, il ne peut pas se transformer, malheureusement. Ce n'est pas son pouvoir, mais on fait ainsi.

Un bruit soudain retentit à côté de moi. Frissonnant, je me retourne vers l'intrus pour découvrir un loup inquiétant. Mes yeux plongent dans les siens alors que ce loup prend une posture, très, très menaçante. Je crois que je n'aurais pas dû venir. Je n'ai plus ma place ici, je suis un vagabond. Et ce loup me prend pour un ennemi, il ne fait que défendre son territoire. Je suis l'intrus. Je regarde alors le sol alors que le loup qui est en réalité une louve reste de marbre. Un soldat attendant le moment pour attaquer. Tant qu'elle n'approche pas, je ne devrai pas exploser. Tant que je n'explose pas, je ne devrai pas vraiment paniquer. Alors je reste là, tremblant. Au pire, elle peut me tuer, ça m'arrangerait même. Alors je me calme, et respire doucement. Je ne tremble plus et ose regarder la femelle.

"Eh... Je ne veux pas te faire du mal ou même faire du mal à ta meute. Je voulais juste revoir mon frère… Si tu ne veux pas de ma présence, je peux faire machine arrière, il te suffit juste de me le demander"

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«Une réflexion dans l'ombre des arbres»
Avec Tsoka

Je le regardais avec autorité, je prenais la place de ceux que j’avais vu, je devenais eux, comme si une part de moi voulais tuer cet individu pour protéger ceux qui m’avait accepté. Ma nouvelle famille, grâce à eux, je pouvais retrouver mon frère. Je montrais les crocs, voulant montrer ma musculature qui pouvait semblait faible, mais bien au contraire.

« Tu n’a pas l’odeur des Hikari, je ne sais pas qui tu es, mais tu ferais mieux de t’en allait ! »

Je jappais sur le mâle qui semblait de plus en plus apeurer. Je gardais mon air autoritaire je devais protéger cette terre qui était devenu importante pour moi. Mon visage s’adoucissait légèrement, j’étais à la limite de m’effrayer moi-même, couinant et tremblant de peur. Je me faisais petite, si petite qu’on aurait pu me prendre pour un insecte. Je voulais me cacher derrière des buissons, partir loin de ce mâle qui m’effrayait. Les oreilles plaquées en arrière je le regardais al tête en bas, laissant sortir des petits couinements de temps en temps. Mes pupilles devenaient humides, à la limite des larmes, comme si l’on venait de me battre en me laissant à deux doigts de la mort. J’avais presque peur de respirer, de regarder les papillons volaient, je ne savais pas où me mettre. Mon corps entier tremblait, je ne voulais pas qu’il le voit, je ne voulais pas qu’il me fasse de mal, pitié. Je voulais fuir jusqu’à sentir l’odeur de mon frère, je voulais enfouir min museau dans son cou et pleurer tellement j’étais terrorisée. Ma voix refusait de sortir, je ne pouvais plus bouger, ni hurler, j’étais bloquée.

N'ai pas peur, je ne te veux pas de mal

FEAT. UN GENS ETRANGE

Je ne sais pas vraiment comment expliquer comme je vois cette femelle. Elle me semble étrange. Fin, je ne sais pas comment expliquer cette sensation. Elle me parait peut être plus… Animale ? Elle n'a pas un regard de loup quoi. Fin, je sais pas comment expliquer. De toute façon les pouvoirs sont étranges. Je dois être trop fatigué pour être lucide ma foi. Ou alors c'est son pouvoir qui la rend ainsi. Je sais pas. C'est comme mon pouvoir me rend craintif et solitaire, alors que je ne suis pas un loup au caractère solitaire. Je suis tout sauf ça. Je ne supporte pas la solitude, mais je suis obligé de m'y terrer. Fin bon, c'est pas intéressant. D'ailleurs la femelle grise se met à montrer ses maigres crocs. Très bien, je ne suis absolument pas le bienvenu. Je ferais vraiment mieux de faire demi-tour. Je devrais attendre que mon frère vienne de lui-même au lieu de venir le chercher tout en sachant parfaitement qu'il m'a oublié, ou alors que jamais nous n'aurons notre ancienne relation. Tout ça à cause de notre famille. Cette idiote de famille qui au lieu de protéger, détruit sans relâche. Ma mère n'a pas pensé à quoi je pourrais penser d'eux ? Ah bah bien sûr, elle s'en fout puisque ce qui l'intéresse, c'est juste que le monstre soit loin pour ne plus être une menace. Elle ne connait plus la notion de famille. Et mon frère, qu'est-ce qu'il en pense ? Pense-t-il à me retrouver un jour ? Ou alors il s'en fout et est heureux de vivre sa vie sans son dangereux de frère ? Je ne mérite pas de me questionner ainsi. Ce n'est pas à moi de me faire du mal en songeant à ce qu'ils pensent de moi. C'est à moi de leur faire du mal en leur montrant que je ne suis pas atteint par cet abandon. Que je survis malgré tout. mais est-ce seulement vrai ? Est-ce que je survis mentalement ? Ne suis-je pas brisé ? Ont-ils eu ce qu'ils voulaient ?

« Tu n’a pas l’odeur des Hikari, je ne sais pas qui tu es, mais tu ferais mieux de t’en aller ! »

Je vais respecter sa parole. Je vais partir pour ne plus jamais revenir en attendant qu'il fasse le premier pas. Mais je continue d'observer silencieusement la femelle grise. Je tremble encore un peu, parce qu'elle m'a fait peur tout à l'heure, mais aussi à cause de mes pensées sur ma famille. Revenir sur ces terres n'était pas du tout une bonne idée. Cela ne me rappelle que de mauvais souvenirs. Alors que je lève la patte pour faire demi tour, je sens du changement dans le comportement de la femelle. Je plisse les yeux pour la regarder. Elle semble brisée, démunie… Un peu comme moi à cause de ma famille en fait. Elle pleurait…. Elle pleurait ? Elle qui se montrait forte ? Pourquoi ? Regrette-t-elle ? Fin, pourquoi un loup ayant le droit de défendre son territoire réagirait-il ainsi ? Je ne sais pas quoi faire. Ce que je sais, c'est que je ne vais pas m'enfuir alors qu'elle semble en détresse. Je peux bien rester quelques minutes non ?

Alors j'avance de quelques pas vers la femelle. Lentement. Je vais vraiment lentement. Je ne cherche pas à l'effrayer ni même à lui faire de mal, et je veux pas qu'elle pense à ça. Lorsque je sens son souffle, je m'assoie. Ne montre aucun signe d'agressivité. Je veux juste l'aider. Je penche ma tête sur le côté pour essayer de comprendre ce qu'il se passe, avant de poser mon museau sur son front baissé en guise de soutien.

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Ne lui fait pas de mal e.e

«Une réflexion dans l'ombre des arbres»
Avec Tsoka

Je ne veux plus souffrir, j’ai peur, que dois-je faire ? Fuir ? Il cherchera à me rattraper et me tuer… Je ne pouvais pas, mes pattes refusaient de bouger, j’étais coincé entre lui et le rocher. Argos… Pourquoi étais-je aussi faible ? Les larmes coulaient sur mon visage, je ne savais pas où me mettre. Je fermais les yeux en le voyant approcher doucement, je ne savais pas ce que je devais faire. Je baissais au maximum la tête, mon corps tremblait sans que je ne puisse l’arrêter. Au contact de sa truffe sur ma tête un crie de terreur sortit de ma gorge, je ne voulais pas, mais c’était sorti tout seul. J’avais peur qu’il m’arrive quelque chose… J’ouvris légèrement les paupières, comme les louveteau qui regardait si leurs mères dormaient pour aller jouer dehors. Je m’éclipsai vers une petite sortie pour me réfugier ailleurs la queue entre les pattes. Je perdais complètement mes repères, je ne savais plus où j’allais jusqu’à me taper la truffe contre un arbre que je n’avais pas vu. Je couinais légèrement, essayant de m’échapper, mais je n’y arrivais pas. Les oreilles toujours collées contre le crâne. Je finissais par me tourner vers le canidé au regard vert, toujours avec cette sensation de terreur.

« Ne…ne me fais pas de mal… »

Je m’allongeais sur le sol, plaquant au maximum mes pattes contre mon corps, me mettant en boule en cachant ma queue et mes oreilles. Perdu, j’étais une véritable proie au milieu des rapaces. C’était cette sensation que j’avais. La solitude, la peur, comme si je risquais de tout perdre en une fraction de seconde.

Dérive sans perdre le chemin à suivre

Bubulop

FEAT. UN GENS ETRANGE

Un cri répond à mon acte. Elle a peur, je le sens. Elle tremble de peur comme si tout ce que je voulais c'était la tuer. Je ne veux pas devenir un monstre. Si je fais du mal ce n'est qu'accidentellement. Aucune émotion ne s'y prête là. Je ne risque pas de lui faire du mal. Je crois que mon pouvoir est en sommeil profond en ce moment même. Il ne veut pas se manifester. Il ne veut pas faire du mal à la louve. Le pouvoir, pour la première fois, est d'accord avec moi. C'est si rare. D'habitude, il explose dès qu'il en a l'occasion. Après c'était peut être dans d'autres circonstances, je ne sais pas. Je ne comprends pas mon pouvoir en fait. Oh et puis merde, ce n'est pas vraiment le moment pour se poser ce genre de question. Deux yeux bleus à moitié ouverts m'observent, remplis d'une terreur qui n'a pas lieu d'être. Comment pourrais-je faire peur ? Je ne ferais pas de mal à la moindre mouche.

La louve se lève précipitamment pour se cogner plus loin contre un arbre. Elle avait la queue entre les pattes avant de se cogner le museau. Elle semble vraiment flippée. Elle a peur de moi. Je crois. Elle se tourne enfin vers moi. C'ets bon, elle a compris que je ne lui veux pas de mal ?

« Ne…ne me fais pas de mal… »

Faut croire que non. Je soupire. Elle ne réfléchie pas. Elle a trop peur, elle est trop paniquée pour avoir la moindre réflexion logique. Après, peut être qu'elle a raison de se méfier de moi. Je ne suis pas le plus docile non plus. Je peux exploser. La louve s'allonge. Elle se cache. Elle se cache entre ses pattes. Je fais alors comme elle. Aucun signe de supériorité. Je suis à sa hauteur. Je garde juste la tête levée pour l'observer sans aucun signe d'agressivité.

" Eh… Calme-toi... Je ne suis pas un loup sanguinaire, je veux juste t'aider. Pourquoi paniques-tu ?"

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«Une réflexion dans l'ombre des arbres»
Avec Tsoka

« Eh… Calme-toi... Je ne suis pas un loup sanguinaire, je veux juste t'aider. Pourquoi paniques-tu ? »

Je le regardais, levant légèrement le museau. A ses mots, j’inclinais la tête et ressentais ce qu’il éprouvait. Il n’avait plus peur, du moins plus autant qu’avant. Je me relevais comme si de rien n’étais comme si rien ne venait de se passer encore une fois. J’avançais vers le mâle et reniflais son pelage. Un regard doux et bien veillant. J’inspectais son corps et ne voyais pas de cicatrice. Il ne devait pas être violent où alors un très bon combattant, mais j’optais plutôt pour la première solution, cela me semblait plus logique au vu de son comportement avec les autres canidés.

Je le dépassais, en faisant attention que son odeur n’enveloppe pas mon corps, il serait mal venu que je sente le vagabond une nouvelle fois. Je faisais parti d’une meute maintenant, je devais la protéger même si j’étais une nourrice. J’assurais la survie des louveteaux qui n’avais plus de parents.

« Pourquoi veux-tu savoir ? »

Je ne devais pas être gentille avec mes adversaires, ni avec mes ennemis, sauf que lui, je ne savais pas où le mettre. Je parlais sèchement, mais je n’étais pas menaçante, ni même agressive. Juste une simple louve qui protégeait son territoire. Je ne montrais pas les crocs, pas encore pour le moment, je voulais l’analyser, comprendre ce qui se passait dans sa tête avant d’agir bêtement. J’avais confiance en moi, je ne perdrais pas, je le savais…

Dérive sans perdre le chemin à suivre

TITRE

FEAT. UN GENS ETRANGE

Je la regarde se relever et s'approcher de moi. Elle renfle mon pelage tandis que je reste tendu. N'explose pas. N'explose pas. Je t'interdis d'exploser. Pour une fois dans ce monde, fait ce que je dis et n'explose pas. Je ferme les yeux tandis que je la sens m'observer de toutes les coutures. Avoir les yeux fermés me permet d'être plus concentré sur le fait de ne surtout pas exploser. Elle passe à côté de moi. La chaleur de son corps proche s'échappe pour rejoindre ses pas. Je rouvre les yeux et l'observe marcher de loin. Elle ne veut pas partir tout de suite, ça se voit à sa démarche, mais elle ne veut pas rester non plus. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle veut en fait.

« Pourquoi veux-tu savoir ? »

Je ne parle pas durement, juste sèchement. Elle sait que je ne veux pas faire de mal, je crois qu'elle a compris. Tant mieux pour nous, je ne devrais pas risquer d'exploser. Je devrais rester moi-même pendant longtemps encore. Je devrais rester entier.

"Je ne sais pas vraiment, j'ai peut être envie de comprendre. Ou alors c'est e la curiosité. Mais tu n'es en aucun cas obligée de me répondre. je peux repartir si cela t'arrange"

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«Une réflexion dans l'ombre des arbres»
Avec Tsoka

Je reprenais une position dominante, je ne ressentais plus la peur. Mon grognement successif montrait bien mon changement d’humeur soudain. Je redevenais le guerrier que je n’étais pas. Je ne laisserais personne traverser ces terres sans permission. Je gonflais le poitrail, montrant davantage mon énervement, je ne voulais plus le voir ici, il n’était pas des nôtres.

« Je me fiche de ce que tu penses ! Tu n’es pas le bienvenu, fiche le camp avant que je ne te déchiquète ! »

Je montrais les crocs, claquant la langue tout en avançant dangereusement du mâle. Je voulais sentir sa chair, je n’avais pas peur de lui arracher ses membres. C’était ce que je désirais par-dessus tout. Je continuais mon avancée, essayant toujours de le mordre. Mon regard était devenu bien plus menaçant, je me laissais transporter par cette émotion de puissance et l’adrénaline qu’elle faisait ressortir. C’était si enivrant, si doux et chaud. Mon cœur ne demandait plus que ça ! A travers ces pensées obscures, elle était là, cherchant à m’offrir du plaisir. Elle me poussait, si je ne le faisais pas, elle le ferait, mais ce serait bien pire. La mort attendrait ce petit. La grande faucheuse, elle détruira tout sur son passage. J’étais la lumière, elle était les ténèbres. Je lui offrais mon corps, elle me protégeait. Notre deal, ma vie, mon existence.

On était à plusieurs centimètres de la frontière. Ici, en terrain neutre, je pouvais rebrousser le chemin, mais je n’en faisais rien. Je voulais qu’il soit bien plus loin. Il n’avait plus que deux options, soit fuir soit finir dans ma gueule. Je ne me ferais pas avoir, je le tiendrais jusqu’à ce que je redevienne une Nourrice, jusqu’à ce que mon corps se débarrasse de cette puissante énergie.

Liberté

Je sens que je vais recommencer le même refrain. Je ne suis qu'accueilli à pattes ouvertes par la solitude. Elle est la seule voulant de moi. Je veux aider, je me fais rejeter. Je veux avoir de la compagnie, je ne deviens qu'un être qui doit être banni de ce lieu. Les autres ne comprendront jamais que je ne cherche que de la gentillesse. Un peu de contact peut être, mais je cherche juste à avoir des amis sur qui je peux compter. Des amis ayant les mêmes centres d'intérêts que moi peut être. Je la vois grogner. Je la vois qui ne veut pas de moi comme tous les autres. Pourquoi ? Parce que je suis un intrus avant tout. Même si cette meute avait été la mienne, le fait que je ne sois plus comme eux est mis en avant. Je n'aurais jamais du pénétrer dans ce territoire. Jamais. C'était bien là, la pire des idées que j'avais eu. Tout ça parce que j'avais cru pouvoir revoir mon frère. Il faut que j'apprenne à réfléchir, j'aurais du me douter que je serais renvoyé, ou alors mis en garde du danger qui me guette et qui risque de tomber sur ma tête à n'importe quel moment. Mais je me croyais au dessus de tout peut être. Je croyais que ceux qui peuplent mon ancienne meute pouvait pardonner le bannissement causé par des parents dont la peur façonnait les traits.

« Je me fiche de ce que tu penses ! Tu n’es pas le bienvenu, fiche le camp avant que je ne te déchiquète ! »

Je l'observe s'avancer quelques secondes. Je ne veux pas combattre. Je préfère fuir que d'exploser. Je préfère qu'elle me voit comme un lâche au lieu de lui faire du mal. Elle s'approche de plus en plus, les crocs en avant, mimant une morsure qu'elle pourrait très bien me faire. Je ne peux plus supporter ça. Je n'en peux plus. Alors je fais demi tour dans un bond avant qu'elle ne soit trop proche et que je lui explose dessus. Lorsque mes pattes arrières touchent le sol, je me propulse pour partir le plus rapidement possible. Je passe la frontière. Je suis libre. Je ne suis plus en danger, sauf avec les vagabonds qui peuplent ces territoires.

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