A l’orée du bois, ton corps revient à la lumière. Tu avances, sentant l’air évacuer la chaleur accumulée en cette journée. Sous les derniers rayons, tu marches l’air calme et détendu. Pénétrant sur ton territoire, tu t’arrêtes, levant la tête, le dos droit, fière de tout. Tu la vois, celle qui partage ton sang. Tu la regardes sans pour autant qu’elle ressenti ton regard émeraude sur son corps. Tu veilles sur elle en cachette depuis l’accident, tu as peur qu’elle souffre, elle est ta plus grande force, mais aussi ta plus grande faiblesse. Les minutes passent et tu reprends de nouveau ton chemin.
Ton corps se faufile entre les rochers, le regard toujours droits, tu ne le baisserais jamais devant qui que ce soit. Sautant sur le sol, la poussière s’élevait sous ton poids, saluant tous ceux qui te croise. Tu leur sourire sans rien dire de plus, le silence était la chose qui te protégeait le plus. Ton rôle te l’avait appris, c’était ainsi que tu t’étais forgé, analysant, écoutant chaque conversation, tu connaissais chaque secret de la meute.

Le chemin que tu empruntais t’amenait vers la tanière de ta supérieure, celle qui donnait les ordres. Tu venais rapporter t’es nouvelles, celle de la mission que l’on t’avait chargée. Ton visage restait pourtant sans aucune expression, il valait mieux gardait un visage neutre, quelles que soient les expressions. Ton pas devenait plus lent, cherchant à savoir si elle était occupée. Approchant furtivement, cachant ta présence, tu étais un maître du cache-cache. Observant la femelle blanche, tu laissas ton odeur s’envoler avec le vent, te mettant ainsi à jour. Tu n’avais plus aucune raison de te cacher, voyant qu’elle était assise, à regarder le monde. Tu avançais encore un peu avant de t’assoit et d’incliner la tête par respect.re Avant de prononcer quoi que ce soit, tu rester silencieux attendant qu’elle t’autorise à parler. Tu regardais dans la même direction que la femelle blanche, tu voyais les membres de la meute vivre en paix, sans aucun conflit dans l’air. C’était paisible, c’était ça que tu désirais protéger, l’harmonie. Ton regard portait loin, jusqu’à e qu’il se tourne sur le corps de l’Alpha. Le soleil entourait ses formes, lui offrant plus de fraîcheur et de splendeur.

Depuis ton premier souffle elle était là. Tu la connaissais ou plutôt, tu l’apercevais de loin. Elle prenait soin de toi comme avec les autres membres. Tu étais fière qu’elle soit celle qui te gouverne. Sous le chant des oiseaux se réveillant, elle brisa le silence, laissant sa voix porté par le vent au creux de tes tympans. Son regard finissait par se poser sur ta fourrure, comme tant de fois depuis le jour de ton existence. Un doux sourire comme ceux qu’elle avait l’habitude d’offrir. Tu appréciais chaque geste venant de sa part. Elle prenait la peine de remarquer ton absence comme celle des autres. Elle se souvenait de chaque histoire passée, chaque parole prononcée. Elle prenait soin de ta dernière famille et pour cela tu lui devais bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Tu n’avais toujours pas baissé le regard, observant celle qui prenait soin de tout le monde sans rien demander en retour. Tu admirais sa force mental qui te surprenais un peu plus chaque jour. Elle prenait le temps de prendre des nouvelles, très peu lui retournais la question, sans s’inquiéter de ce qu’elle ressentait au fond. Sans baisser le regard, tu lui souriais en retour, tu paraissais froid, mais cela n’était qu’une impression, qu’une vision que tu ne cherchais pas à dissimuler. Profitant de sonder son regard améthyste, ils t’hypnotisaient souvent, ces perles violettes, tu les avais souvent vu, mais aujourd’hui il te semblait qu’il était plus intense.

« Je serais honoré, comment vous sentez-vous aujourd’hui ? »

Ma voix rauque perçait l’air, elle ne tremblait jamais, toujours avec une posture droite et le regard franc. Tu montrais ta fierté d’être un Hikari. Mais en même temps elle était remplis de douceur, qui que ce soit tu lui parlais avec gentillesse, réfléchissant toujours avec soins les mots que tu prononceras en cas de conflit. Ta vie ne se résumait plus qu’en un mot, protégé. Ton esprit plongeait dans les querelles, les missions, tout ce qui pouvait soulager les autres et les voir sourire encore un jour de plus. Tu portais sur tes épaules un poids qui jamais ne pourra s’effacer, mais cette vie, c’est toi qui l’as choisi, jamais tu ne te plaindras, car c’est ce que tu souhaites. Tu désires que les autres se reposent sur toi pour revenir meilleur combattant, portant avec fierté ton idéal, la paix. C’était ce qui te maintenait en vie depuis l’accident, ce qui t’aidait a te lever le matin et te coucher sans plonger dans un sommeil éternel. Mais cette tâche, tu ne le faisais pas seule, ta dominante étais là, elle maintenait les cœurs dans la lumière bien plus longtemps que toi, mais depuis ce jour tragique, tu as décidé de l’aider à protéger les tiens jusqu’à ta propre mort.

Tu laissais ton coeur à moitié fermer, étant vraiment celui que tu était avec le dernier membre de ta famille. Depuis toute ces années tu avais pris l’habitude de rester distant et courtois. Elle se leva en approchant de ton corps. Tu restais statique devant ses mouvements, jusqu’à ce que la distance soit presque imperceptible. Elle te regardait avec tendresse, la chaleur que déployais ses prunelles radoucissaient ton cœur. Son souffle se mélangeait au tien pour ne faire qu’un jusqu’à s’enfuir dans l’atmosphère. Après ses paroles , tu baissa légèrement la tête pour expirer doucement. Être toi même, être comme avec ta sœur avec celle qui te donner des ordres. Tu ne savais pas si tu pouvais y arriver, mais pour la voir encore sourire, continuer à l’observer ainsi, tu ne pouvais pas aller à l’encontre de sa demande. Nos deux pupilles se rencontrèrent, et à cet instant ton cœur changea pour s’ouvrir légèrement à elle.

« Vous avez toujours su que je ne pouvais jamais aller à l’encontre de vos paroles. »

Tu lui souriais en retour, bien que tu étais amical avec tout le monde, tu souriais très peu, gardant ton objectif dans un coin de ton esprit. C’était toujours un sourire de pur politesse, oui tu étais heureux, mais tu veillais constamment sur les autres, oubliant tes propres sentiments au fil du temps. En cet instant, ce sourire que tu réservais seulement à ta sœur, ta dernière famille, tu le montrais à ton Alpha. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu ne pouvais refuser ce qu’elle te demandait. Sa voix angélique continuais perpétuellement à tourner dans ton esprit d’espion. Ton regard était toujours enfoui dans le sien, tu t’ouvrais un peu plus devant les secondes qui défilaient. Tu ne pouvais t’empêcher d’oublier ta personnalité au contact des autres, c’était comme un effort surnaturel que tu effectuais à cet instant. T’es pupilles changeaient légèrement pour laisser passer ta douceur, cherchant un peu de chaleur.

Devant l’honnête de ta supérieure, tu ne pouvais pas faire autrement que faire de même. Le mot prononcé était bien plus puissant que les coups que tu avais pu recevoir dans ta vie. Ce n’était pas égal à des crocs traversant ta chair, c’était bien plus doux et plus chaleureux. Tu ne lâchais pas son regard, tu le soutenais jusqu’à voir son âme. C’était qu’une chose éphémère, assez flou, mais tu avais l’impression qu’elle se dévoilait sans aucune crainte, sans se retenir. Tu étais surpris de la voir agir ainsi, mais au fond elle n’avait pas tort. Tu l’avais ressenti depuis que tu avais ouvert les yeux pour la première fais, cette meute, n’était pas une meute, on était une famille, une famille unie qui se protégeait mutuellement. Baissant le regard quelques instant avant de remonter la tête.

« Je suis honoré de vous entendre le dire, cependant, votre vie est bien plus importante que la mienne. Si un malheur doit se produire, promettez-moi de vous mettre en sécurité, je ne me pardonnerais jamais qu’il vous arrive quoi que ce soit. »

Ton regard se faisait bien plus brûlant. Sa vie était bien plus importante que la tienne. Tu désirais par-dessus tout que ce monde reste en paix, que tous ai un avenir majestueux. Jamais tu ne voudrais qu’elle périsse autrement que par la vieillesse et la sagesse. Tu veillerais davantage sur elle s’il le fallait, tu étais près à ne plus dormir pour continuer à la voir respirer, sentir son souffle encore une fois. Elle était bien plus précieuse qu’elle ne pouvait le penser, si elle pouvait voir ce qui se passer dans ton cœur, peut-être qu’elle comprendrait. Cela n’empêchait pas que le reste de ta vie, tu veillerais sur elle est sa progéniture, jusqu’à ta mort, tu resteras à leur côté, à les observer dans l’ombre des arbres.

Aujourd’hui, en cet instant, rien ne pouvait te faire le plus plaisir. Pouvait-elle ressentir ton désir ? Tout ce dont elle avait battu était encré dans la pierre de nos ancêtres. Les battements de ses paupières encourageaient ton esprit à te battre pour cette famille qui était remplie de bonheur. Tu inclinais la tête, ta dévotion pour ta dominante était bien plus supérieure à ce que tous pouvaient le croire. Tu n’étais pas un esclave, tu étais juste un canidé, voulant un avenir encore plus radieux pour les autres.

Tu avançais en même temps qu’elle, du coin de ton regard tu observais. Sans dire un mot, écoutant s douce voix angélique. Tu te noyais dans son souffle, elle qui avait réussi à créer une harmonie permis les tiens. De ton œil tu la voyais bien plus qu’elle ne le pensais. Elle étais unique à ton regard, bien plus importante que le monde entier. Pouvait elle ressentir l’effet qu’elle avait sur toi? Oui, tu l’admirais, mais au fond de ton cœur tu te demandais s’il n’y avait pas autre chose. C’était encore floue pour toi, tu ne comprenais pas bien, tu te sentais si bien à ses côtés, c’était bien plus intense qu’un simple respect profond. Tu le sentais, il y avais autre chose, gardant ce lourd secret pour toi, tu ne voulais pas y penser maintenant, tu voulais continuer à mémoriser ce moment que tu passais auprès de la femelle. La dépassant, tu te retourna pour lui faire fasse. Plongeant ton regard dans le sien, tu y voyais toute la beauté de l’univers. Tu désirais qu’elle vive encore, qu’elle reste près de toi encore un peu. Tu approchais ton visage jusqu’à ce que votre distante soit infime. Tu ne baissais pas ton regard, tu voulais qu’elle comprenne, qu’elle te voie tel que tu étais, le véritable toi. Tu n’avais pas peur de lui montrer, d’être naturel avec elle. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu voulais qu’elle le découvre. C’était ton souhait, mais tu n’avais jamais osé lui montrer, aujourd’hui tu en avais la chance, alors tu la saisie et tu t’es dévoilé sous ses yeux améthyste.

« J’en suis conscients, je comprends ce que vous ressentez. Seulement, des louves comme vous il n’en née pas tout les jours. Pas seulement pour moi, mais pour nous tous, vous êtes un modèle. Vous n’êtes pas supérieure à nous, mais c’est ça qui nous donne envie de vous protéger. Parce que vous le méritez et que pour cette cause, on a pas peur de mourir. »

Ton souffle se mélangeait au sien, ta vois tremblait légèrement, ton corps étais fort, mais ton cœur était bien plus fragile que ce que tous pouvais le penser. Tu n’étais pas fais de pierre, bien au contraire, mais tu le cachais encore une fois. Maintenant que tu n’étais plus qu’avec elle, tu laissais de côté tout ses rumeurs et dévoilais ton véritable visage. Serait-elle déçues? Tu ne le saurais que dans quelques minutes. Peux importe ça réaction, elle comptera toujours autant pour toi.