Au dessus du monde, tes yeux regardent. [PV: Hakanai]

«Au dessus du monde, tes yeux regardent.»
Avec Hakanai

«Un Ange s'est envolé vers le Ciel.
Une Âme perdue dans ce monde sans fin, attendant un Appel.»

Encore un jour se lève, il semble vouloir pousser l'insondable noirceur de la nuit qui vient de passer, tu regardes la lumière d'un oranger léger percer très loin, tu te demandes parfois si ces couleurs sont bien réelles ou si elles ne sont que le fruit de ton imagination. Ton regard se reporte sur des petites formes au loin, tu te demandes si un jour, toi aussi tu pourras voler librement sans le cacher à tous les autres. Honte ? Non tu n'as pas honte, mais ton pouvoir te rend différente et tu penses l'être déjà assez.

Tes yeux voient, tes oreilles entendent à leur tour, le chant des oiseaux qui se réveillent tout juste, le bruit de l'eau qui s'écoule en bas des rochers, le mouvement des arbres que provoquent un vent frais passant tout juste dans ton poil. Tu fermes les yeux pour sentir la fraîcheur parcourir ton corps, la douceur du temps te fait du bien, tu en oublies presque tout ce qui a pu se passer il y a un an de cela, voir plus longtemps... Oublier, oui, tu y arrives à la perfection, du moins tu n'y arrives pas sans un moment de choc très particuliers, tu n'oublies pas que tu as des enfants, ça non, jamais, tu n'oublies que tout le reste, tes parents, tu n'en sais quelque chose que parce qu'on te l'a soufflé à l'oreille.

Ta meute, tu la chéris comme tes parents ont su te chérir étant petite, tu les protèges aux périls de ta vie quoiqu'il arrive, tu aimes ta meute et tu les aimes tous de la même manière, tu ne te permets jamais aucun écart, jamais aucun sentiment autre que ceux que tu accordes à ta meute.

Tu te retournes en entendant le son de pas avançant dans ta direction. Qui est-il ?

Codage par Toundra.

Au-dessus du monde...

tes yeux regardent

ft. Elemiah

La couleur orangée du ciel rendit ton pelage plus foncé, signe que c'était au tour du soleil de se lever. Mais toi, tu es déjà réveillé depuis longtemps. Tu n'as pas réussi à dormir, hier soir, parce que tes pensées étaient trop occupées. Mais tu ne montre pas de signes de fatigue, au contraire, tu te lèves de ton rocher et pose ton regard sur la cascade.

L'esprit encore troublé par les misères d'hier soir, le jeune mâle s'avance vers l'eau claire, contemplant son reflet. Ses yeux perçants sondent l'être factice qui le regarde, se détournant quelques secondes après. C'est étrange, ce reflet. Il s'est toujours posé la question, d'ailleurs. Comment était-il possible de voir son reflet dans de l'eau ? Une question des plus audacieuses devait avoir une réponse des plus compliquées. Mieux valait ne pas se torturer l'esprit encore plus, aujourd'hui. Et puis, qui sait, il trouverait peut-être un autre Hikari susceptible de faire la conversation. Une conversation longue, inintéressante, à laquelle il couperait sûrement court avec une banale excuse, histoire de ne pas paraître impoli. Un quotidien bien agréable, en quelque sorte. Rien de bien nouveau, en tout cas. Les terres Hikari étaient bien calmes ce matin, mais Hakanai n'espérait pas croiser quelqu'un. Il était si tôt, qui serait aussi matinal que lui ? L'animal souffla, et posa son arrière-train face à la cascade. Le son que proférait l'eau en descendant verticalement vers le lac était apaisant. Le calme qui régnait avait l'étrange faculté de soigner tous ses maux mentaux, quand il passait ici.

En effet, ces derniers-temps, le mâle crème avait des tendances nerveuses. Et la seule méthode qu'il avait trouvé pour se laver le cerveau, - si je puis dire - était de se concentrer sur un bruit en particulier, et de faire le vide dans sa tête. Celle-ci lui faisait également souvent mal, pour une raison qui lui était inconnue. Probablement une conséquence à cette nervosité qui lui bouffait l'esprit. La bête fléchit ses antérieurs pour s'allonger, sans lâcher la chute des yeux. Peut-être allait-il même s'endormir, ce qui lui ferait probablement le plus grand bien. Et puis, personne était à l'horizon. Ses paupières tombèrent doucement sur ses prunelles étrangement grisâtres, bercé au gré des sons de la cascade. Le vide se faisait petit à petit dans son esprit, et sa masse musculaire précédemment tendue se détendit.

Malgré ce moment de calme, Hakanai avait le vague pressentiment que quelque chose - ou quelqu'un - allait lui tomber dessus. Qui, quand, quoi ? Il n'en avait absolument aucune idée. Il n'était pas du genre à envoyer bouler ses congénères lorsqu'ils le réveillaient, mais cela dépendait évidemment de la façon dont ils le faisaient. Sous cet amas de questions déstabilisantes, il ouvrit les yeux, et regarda à sa gauche. Une femelle dotée d'un pelage blanc comme neige était debout en face de lui. Il aurait juré l'avoir déjà vue quelque part, mais se contenta de se redresser un minimum, déclarant d'une voix neutre.

- Bonjour.

Le temps d'une seconde lui suffit pour se rendre compte que, tellement absorbé par ses pensées, il venait de passer devant elle sans s'en rendre compte. Il plissa les yeux, ajoutant alors.

- Désolé si je ne t'ai pas vue.

Depuis combien de temps était-elle ici ? Hakanai ferma les yeux pendant un moment, tentant de se remettre les idées en place. Heureusement, le gros coup de massue que lui donnait habituellement la fatigue n'avait pas encore frappé, il pouvait encore essayer de faire bonne impression.

Crédits: Namida ♦ Never-Utopia

«Au dessus du monde, tes yeux regardent.»
Avec Hakanai

«Un Ange s'est envolé vers le Ciel.
Une Âme perdue dans ce monde sans fin, attendant un Appel.»

Ton esprit te replonge en arrière, de ce même promontoire tu observais aux côtés du seul loup que tu ais jamais vénéré durant ton enfance,
ce loup blanc qui de toute sa hauteur avait tendance à dominer la plupart des autres, toi également. Il posait parfois son regard sur ta personne, te couvant de sa protection paternel, tu étais sa plus grande fierté, il te le disait quand vous étiez seuls. Devant les autres il était un loup différent, froid, dur, droit et sur de lui, il détestait la défaite et transpirait la confiance. Nul n'aurait osé le contredire à cette époque là, nul n'aurait osé s'en prendre au plus grand Alpha de tous les temps.

Ton regard vagabonde encore quelques instants dans le rougeoiement perpétuel du matin, le soleil pointe son nez comme si de rien n'était, comme si cette nuit avait ressemblé à toutes les autres. Dans un mouvement tu te retournes, toi, l'ange aux yeux d'améthystes tu couvres de ton regard le loup qui te fait maintenant face.
Tu te demandes si tous les loups de ta meute ont cette quiétude quand ils dorment, si c'est le fruit de toutes ces années à surveiller leur personne qu'ils ont pu devenir aussi confiant sur leur propre terre. Tu es contente secrètement et tu te félicites si cela est le fruit de ton dur labeur.
Tu t'avances, arrives à sa hauteur quand celui-ci semble se réveiller et te demande même qui tu es, en te tutoyant en plus. Tu te dis qu'il ne l'a sûrement pas fait exprès alors tu ne lui en tiens pas rigueur.

« Je suis ton Alpha. Au cas où tu aurais oublié mon cher Hakanai. »

Tu t'assois et ton regard se redirige automatiquement vers le lointain, tu continues sans t'interrompre longtemps:

« N'oublie pas que me vouvoyer n'est pas une option. »

Tu te demandes ce à quoi il pouvait bien penser avant ton intervention.

Codage par Toundra.

Au-dessus du monde...

tes yeux regardent

ft. Elemiah

La silhouette de l'Alpha Hikari se dessine maintenant clairement dans son champ de vision étant encore brouillé par la fatigue il y a quelques secondes de cela. Elemiah lui reproche gentiment son comportement, lui faisait repenser à son état actuel. Foutue fatigue... Le mâle blanc leva une arcade sourcilière et secoua la tête, avant de se reprendre bien rapidement, baissant la tête en signe de respect. Comment avait-il pu s'adresser comme ça à elle ?

- Désolé. Mettons ça sur le compte de la fatigue, si vous le voulez bien.

Ses yeux gris étant maintenant bien ouverts et rivés sur son interlocutrice, le mâle s'assit près d'elle, alors qu'elle faisait de même. Ne voulant pas paraître impoli ou désintéressé, il prit une nouvelle fois la parole sur un ton un peu plus agréable que précédemment, proposant un sujet de discussion.

- Qu'avez-vous de beau à raconter, aujourd'hui ?

Il croisa lentement ses antérieurs, remuant ses oreilles qui restèrent bien droites, en attente d'une réponse, en espérant qu'elle ne réagirait pas froidement à cause de son comportement. Hakanai remarqua qu'elle ne le regardait pas, le regard perdu dans le lointain. Pensive, qu'est ce qui la perturbait à ce point ? Ne voulant pas paraître intrusif, il ne se risqua pas à poser la question et resta sur sa précédente idée. D'ailleurs, il faisait encore partie des nouveaux à avoir intégré la meute, et mieux ne valait pas se faire remarquer si tôt, et si ... Négativement s'il voulait avoir une chance de s'intégrer. C'est vrai qu'un nomade n'était pas habitué à ces règles, spécialement au niveau de la politesse qu'il devait appliquer lorsqu'il s'adressait à son Alpha.

Les nomades, eux, ne devaient pas de marque de respect particulière aux anciens. Chacun vivait de son côté, et lorsqu'un groupe de nomades en croisait un autre, les salutations de base suffisaient. Du moins, c'est ce que faisait le mâle envers les autres. Certains ne prenaient même pas la peine d'adresser la parole aux autres, ce qui perturbait un tantinet Hakanai, car c'était une marque de respect toute simple qu'il se devait de respecter malgré les hostilités.

Crédits: Namida ♦ Never-Utopia

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