Après tout, tout ce qui est hors de la meute me va. Je ne sais même pas pourquoi je reste dans la meute dans ce cas là. Ah, peut être parce que je cherche des alliés et que je n'en trouverai pas autre part. Ce n'est pas comme si les vagabonds servaient la cause de ceux qui font partie des meutes. Ils réfléchissent tous assez pour ne pas tomber dans la gueule du loup toute ouverte, n'attendant plus que leur passage. La meute ne veut pas du bien des vagabonds. Eux qui ne peuvent que servir le mal dans les contrées où ils ont accès. De nature, je dirais que je suis plus un vagabond qu'autre chose, mais je ne l'ai pas choisi. Je ne connais pas encore grand chose de Rakuen ou des lois qui dirigent ce monde. Tout ce que je sais, c'est tout ce que la louve a pu me souffler alors que mon père était loin. Traduction, pas souvent. J'entends une proie, mais je n'y fais pas attention. je suis trop dans mes pensées pour l'couter.

 
 
Je retourne au niveau de la rivière de la dernière fois. En attendant les poissons, je pourrais me prélasser un peu au soleil. La guérisseuse me répète sans cesse que j'ai besoin d'aller au soleil pour compenser tous ses mois dans la grotte. Elle me répète que le soleil est bon pour la santé, et que cela me détendra en prime. Pourtant, je n'aime pas vraiment le soleil, mais je suis d'accord avec elle. J'ai besoin de me détendre un peu, donc je vais juste me poser dans l'eau et profiter du grand soleil qui s'élève dans le ciel pour prendre quelques rayons. C'est d'ailleurs ce que je fais quelques temps après. Mes pattes touchent l'eau qui vient s'abattre sur elles, les trempant petit à petit. Je rigole doucement puis observe un poisson qui s'approche. Je commence à tendre la patte, puis envoie un énorme coup dans l'eau pour le faire voler vers la terre ferme. Sauf qu'il tombe dans l'eau et fuit, même s'il était sonné.

 
 
Je fais la tête. J'aurais du attraper la proie mais elle m'a lamentablement échappée. Une erreur de débutant que je ne devrais pas refaire depuis le temps. Je sais chasser, je sais comment faire sortir une proie de l'eau avec un coup parfait, pourtant je viens de lamentablement échouer. Je suis un incapable quand j'ai ma tête ailleurs. Quand je veux profiter de ce que j'ai et non de ce que je peux avoir avec un petit peu d'effort. Je fais des efforts, mais pas comme il le faudrait, et c'est ce qui vient de me coûter mon repas. Je l'aurais la prochaine fois, je ne me fais pas d'illusions. Je peux ne pas être un incapable des fois. Oui, seulement des fois. En même temps depuis que je n'ai plus la pression sur moi, je suis plus à l'ouest et plus susceptible de me foirer. Comme là où je ne fais pas attention au poisson qui saute juste devant moi.

 
 
Je grogne quand les flots s'ouvrant pour accueillir le poisson. Il faudrait que je me concentre plus pour avoir au moins une proie aujourd'hui. Je crois que je suis devenu un incapable en un jour, mais bon. Je me remets à observer le flots. Ne penser à rien sauf aux poissons qui s'y trouvent et que je dois attraper. C'est mon seul but de la journée. Je vois quelques taches de couleur. Des poissons, mais bien trop loin pour que je puisse les attraper. Je ne vais pas plonger au fond e l'eau pour aller les chercher. Je le pourrais, mais je ne suis pas un adepte de cette pratique. Elle n'est pas pour moi, donc je me contente de ceux qui remontent à la surface. J'entends un plouf derrière moi. Un autre poisson m'a echappé. Je grogne. Je vais y arriver à un moment.

 
 
Je retourne aux différentes taches de couleur, guettant celle qui retournera à la surface pour profiter des différents rayons de soleil qui sont a sa disposition. Allez les poissons, vous pouvez remoner pour que je vous attrape non ? Juste un. Un et un seul et après je pars dans un autre endroit pour chasser et sur la terre ferme. Je ne veux pas replonger ma patte dans cette eau froide alors que j'ai fait peur à tous les poissons qui s'y trouvaient. Ils me fuient, ils savent que je suis là. Mais peut être que l'un d'eu est assez idiot pour remonter à la surface près de moi, et non derrière moi comme le font les autres.

 
 
Je me remets à observer les flots. Je vois l'eau qui bouge doucement aux gré des vagues qui la bercent. J'aime voir ces différentes vagues, elles semblent irréelles. Venues d'un autre monde auquel nous ne pouvons avoir accès. J'aime vraiment cette vision des choses. Je m'assois sur le rocher et attends que les poissons crèvent la surface pour jouer. Je ne vois plus le fond maintenant que mon regard ne se porte plus que sur la surface. Les ondes font fuir les poissons, maintenant je ne peux plus en produire depuis que mes pattes ne frôlent plus l'eau. Je regarde quelques secondes cette onde qui lave la pierre de toutes ses impuretés. Elles partent dans l'eau liquide pour rejoindre le lac en contrebas. Elles partent, ne me laissant plus que tout seul.