Présente pour tout le monde [PV

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Je me réveiller au côté de mon frère. On avait grandi, on avait plus besoin de se blottir, l’un contre l’autre pour avoir chaud. J’avais fait un rêve très étrange, mais cela ne m’avait pas marqué plus ça, la preuve était que je ne m’en souvenais déjà plus. Je me levais, mon corps transpirait, je sortis le bout de la truffe dehors, le vent était idéale et le soleil pas trop étincelant avec les nuages qui masquer son éclat. J’avançais doucement, le temps que mon corps s’échauffe et se prépare à la journée qui allait commencer. Étirant chacun de mes membres, mes griffes grattèrent la terre encore humide la brise.

M’aventurant dans le camp, je saluais tous ceux que je croisais sur mon chemin, le sourire sur les babines. Pour une raison étrange, je me sentais en pleine forme, pleine d’énergie. La bonne humeur était lisible sur mon visage, je trottinais, la tête haute, fière de moi ou de je ne sais pas quoi, mais j’étais heureuse, pour une raison quelconque. Cela faisait de bien de sentir la joie submerger mon corps qui venait à peine de se réveiller.

Je me retrouvais vers le tas de gibier. Je l’observer affamé par ce début de journée. Je pris un gros moineau qui était en dessous d’autre proie bien qui grosse, mais pour une raison que j’ignorais complètement, c’était cette proie-ci et pas une autre qui me donnait envie. Je la pris avec délicatesse et m’éloignai pour manger vers la cascade. Devant l’eau claire, je m’allongeais pour dévorer ma nourriture, quand j’aperçus la deuxième guérisseuse de la meute. Elle était là et observait l’horizon. Comme si elle était perdue dans sa tête. Je me relevais, toujours avec ma proie dans la gueule et la déposa à ses pattes. Assise à ses côtés, je la regardais la tête inclinais sur le côté, curieux de chaque fait et geste de tout le monde.

« As-tu faim ? »

Je poussais mon moineau de ma patte vers la femelle rousse.

Présente pour tout le monde
[Heneal et Jolaona]

Jolaona était, dès son réveil, sortie voir le monde aux cascades, de là elle a une chaleur appréciable et une vue sur les autres loups. Elle se prend à rêver sur les couleurs du paysage, des loups et du ciel. “Fait-il jour ou nuit? De quel couleur est le ciel? Comment sont les loups qui s’agitent en face de moi? De quel couleur est cette eau qui coule? Et la roche? Et les animaux mort qui nous servent de nourriture?” La vision de ces corps bleus lui rappelait son mentor, et cela l’attrista.

Perdue dans ses tristes pensées elle remarqua quand même la présence d’un loup qui était en train de manger un oiseau plus bas. Elle l’entendit qui s'approcha avec l’oiseau, il le déposa au pied de Jolaona et s’assit à côté d’elle. C’était encore un louveteaux. “De quelle couleur est son pelage? Et ses yeux de quel couleur sont ils? A quoi ressemble-t-il à part à une tâche floue et jaune?” Il lui demanda si elle avait faim et poussa l’oiseau plus près d’elle. Jolaona lui porta toute son attention. Elle le regarda d’un regard amical. “Comment est son regard à lui?” Pour Jolaona le louveteaux n’avait pas d’yeux, mais elle savait que chaque être en avait et elle avait appris à deviner où ils devaient se trouver.

Elle posa ensuite les yeux sur l’animal mort à ses pieds, il était presque de la même couleur que la pierre ou l’eau, c’est à dire invisible si elle ne faisait pas attention. Elle le localisent surtout avec son odorat, tout comme l’eau. Une fois l’oiseau localiser elle le repoussa près du louveteau, il en avait plus besoin qu’elle, il était encore jeune et devait manger suffisamment pour assurer sa croissance de plus elle n’avait pas encore faim.

- Non je n’ai pas faim, merci jeune loup. Mange le tu en a plus besoin que moi.

Elle lui avait parlé d’une voix calme et joyeuse, jamais avec cette voix on pouvait se douter qu’il y a encore quelque seconde elle broyait du noir. Elle reporta ensuite son attention sur le jeune loup avant de reprendre la parole.

- Comment t'appelle tu jeune loup ?

Elle ne le connaissait pas elle en était sûr son odeur ne lui disait rien, même si elle l’avait déjà sentie quelque fois, elle ne se raccordaient à aucun nom connu.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Elle me regardait gentiment, je la regardais toujours, elle repoussa ma proie vers moi et de sa douce voix, elle me répondit avec douceur. J’aimais beaucoup cette louve, mais je ne la comprenais pas toujours, elle était différente, mais vraiment différente. Cela ne me dérangeait pas vraiment, ne voir même pas du tout, elle était gentille et c’était le principal pour moi.

« Non je n’ai pas faim, merci jeune loup. Mange le tu en a plus besoin que moi. »

Pas faim ? Mais il était super tôt, quoi qu’elle était déjà debout, elle avait sûrement déjà mangé. ET puis, c'est une adulte, elle tiens mieux la faim que moi, j'espère que je ne vais pas trop grossir à force de manger tout le temps, ce serait horrible ! Je ne pourrais même plus entrer dans la tanière pour dormir avec Lava à force, mais bon cela ne me traumatisait pas vraiment. Je me mis à dévorer mon oiseau sans crainte et avec appétit.

« Comment t'appelle tu jeune loup ? »

Je me levais pour me rapprocher d’elle encore un peu, j’aimais sa fourrure, elle était douce et vraiment belle à regarder. Elle avait des yeux magnifiques qui embellissaient son corps tout entier. Et elle était marrante, elle ne me reconnaissait pas alors que j’étais la fille de l’Alpha. C’était ce que j’aimais chez elle, elle ne me reconnaissait pas, je n’étais qu’une louve normale et plus la fille de sa cheffe.

« C’est moi, Henael. Comment tu vas aujourd’hui ? »

Je frôlais son pelage avec ma queue, c’était mon petit signe pour dire que c’était moi quand j’allais la voir. Quand j’étais petite et que j’étais malade, elle avait toujours une voix douce et elle ne nous faisait jamais mal pour nous soigner. Ce sont, ces petits gestes qui me font désiraient rester jeunes toute ma vie. Je n’ai pas envie de grandir, enfin pas vraiment. Depuis que j’avais tué ceux mâle près de la frontière, je ne l’avais dit à personne, pas même a Lava, et cela me hantait toutes les nuits.

« Tu fais quoi ? Je peux le faire avec toi ? »

Présente pour tout le monde
[Heneal et Jolaona]

A entendre le bruit on dirait qu’il était en train de manger son oiseaux. La jeune louve se rapprocha de Jolaona après s’être éloignée pour manger. Elle lui dit son nom et lui demandait comment elle allait aujourd’hui. C’était Heneal. Jolaona honteuse de ne pas avoir reconnu cette adorable petite louve baissa un peu la tête. “Que ce serait plus simple si je voyais comme tout le monde!” Puis elle leva la tête vers le ciel comme pour faire une prière. “Pourquoi a-t-il fallu que j’aie cette vision horrible qui ne sert à rien! Pourquoi !” Les larmes voulu sortir de leur cachette, mais Jolaona les retenu du mieux qu’elle le pouvait et regardais la loupiote , heureuse. Celle-ci avait frôler son pelage avec sa queue. C’était leur signe, avec ça aucune erreur possible !

Heneal lui demanda, enthousiaste, ce que la guérisseuse faisait et si elle pouvait le faire avec elle. Jolaona en oublia vite sa tristesse et lui répondit chaleureusement.

- Excuse-moi Heneal. Je regarde les loups se réveiller. J’écoute le son de l’eau qui tombe. Je respire l’air frais de ce début de journée. Tu peux rester ici et le faire aussi si tu veux.

Jolaona avait compris que c’était le matin et non pas le soir. Elle regarda la jeune louve. Elle l’aimait vraiment cette louve. Elle était si gentille et toujours enthousiaste sa bonne humeur et son énergie aidait Jolaona à rester joyeuse. Avec Heneal ce n’était pas compliqué.

- Si tu veux on peux aller chercher des plantes ensemble… ou juste se promener, qu’est-ce que tu en dit Heneal ?

Elle regardait la loupiote heureuse en attendant sa réponse. Ses yeux doux ne la quittèrent pas, elle regardait attentivement les gestes, qu’elle pouvait distinguer, de la jeune louve.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Jolaona m’accordait toujours beaucoup d’attention. À côté d’elle, c’est comme si elle était ma deuxième maman, mais bon je préférais quand même ma maman, non pas que je n'aimais pas la guérisseuse, mais ma maman, c’est ma maman donc voilà. Elle me regardait toujours et j’étais contente d’être en sa compagnie. Je ne voulais pas faire guérisseur comme mon frère, mais j’étais toujours ouverte à savoir autre chose que mon futur rôle qui cessera dans deux mois maintenant. Je n’avais pas vu le temps passé. J’ai l’impression que ça fais seulement un mois que maman nous allaitaient. La vie d’adulte semblait difficile, mais je voulais réaliser mon rêve et devenir aussi forte que maman. J’avais un peu peur, car je savais que je deviendrais Alpha un jour, mais ça me fais tout de même un peu peur d’avoir un jour autant de responsabilité. Même si c’était ce dont je rêvais, je ne pensais pas que ça passerait aussi vite.

Je levais la tête pour regarder Jolaona dans les yeux, je la trouvais très jolie et très gentille. Toujours douce quelles que soient les circonstances. Mais déçois elle semblait un peu perdue, mais j’étais là pour l’aider et lui redonner le sourire. Elle me proposer d’aller nous promener ou cueillir des plantes. Je ne sais pas trop ce qu’il y a d’intéressant d’observer les autres loups. Ça pouvait être drôle, mais je n’étais pas complètement adulte pour comprendre toutes ces choses. C’était sûrement un truc de guérisseur.

« Oh ! Ce serait trop bien, j’aime bien ramasser des plantes avec toi et tu pourras m’apprendre plein d’autre chose hein ? »

Je remuais la queue comme si c’était Lava qui venait de me demander de jouer avec lui. J’étais très proche de mon frère, mais maintenant, on était moins souvent ensemble. Je ne me souviens plus trop de la dernière fois qu’on avait joué ensemble. Mais bon, il n’était pas le seul moins d’un an dans la meute, mais je préférais tout de même jouer avec lui. Les autres étaient toujours gentils avec nous.

J’avais la tête collée au sol et le derrière en l’air. Les yeux tournaient bizarrement vers la femelle, j’attendais sa réponse. J’étais si heureuse de passer du temps avec Jolaona.

Présente pour tout le monde
[Heneal et Jolaona]

Heneal avait l’air très enthousiaste à l’idée d’aller ramasser des plantes avec Jolaona, celle-ci laissa échapper un petit rire gentil face à la joie débordante de cette loupiote. Elle regardait toujours cette petite louve. Toute ses interrogations était passé au dernier plan, enfoncée bien loin dans son cerveau et sa tristesse balayée par la joie contagieuse de la petite. un large sourire sincère éclairait son visage.

- Oui bien sûr je vais t’apprendre de nouvelle chose

Elle avait parlé avec légèreté et enthousiastes. Jolaona dans un geste familier se tourna pour faire face à… un une autre tâche bleu. C’est alors que toute ses questions et doutes refirent surface. Comment allait-elle réussir à reconnaître les plante? Son odorat n’avait pas l’air très fiable aujourd’hui elle n’avait pas reconnu Heneal ! Et comment allait-elle lui expliquer comment la reconnaître autrement que par “cette plante là à une odeur particulière une de ça et ça” ? Et puis pourquoi son odorat l’avait il lâcher ? Serait-ce de la fatigue ? Une maladie ?... Jolaona pour retirer ses pensées sombre et se concentrer sur la loupiote secoua la tête frénétiquement. puis retourna la tête vers Heneal.

- Viens suis moi on va aller par là aujourd’hui. Ca te vas ?

Jolaona toute en parlant avait montré le Sud d’un mouvement de tête et attendant l’approbation de la jeune louve elle se leva déjà et se tourna vers la direction choisie faisant un inventaire mentale des plantes à aller chercher. Il ne lui falait que deux trois plantes pas plus et des assez facile à trouver ce qui leur permettrait de se balader calmement aussi. Et qui éviterait beaucoup d’explication de la part de Jolaona. Elle avait décidé qu’elle reprendrait mots pour mots les explications de son mentor. Explication qui ne donnait que lorsque Jolaona le demandait, elle n’a donc pas toute les plantes, car il lui expliquait surtout leur odeur, leur taille et leur localisation connaissent la particularité de Jolaona et ne voulant accentuer sa différence.

Recherchant au fin fond de sa mémoire Jolaona remarqua qu’elle n’avait pas demandé les explications d’une des plantes qu’elle devait prendre, elle se souvenait parfaitement pourquoi; son odeur était insupportable. Inoubliable. Elle se souvient que le lendemain elle était toujours perturbée par cette odeur. Pour celle là l’odeur si particulière suffirait pour la reconnaître, au yeux de tout le monde.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

« Viens suis moi on va aller par là aujourd’hui. Ca te vas ? »

Je hochais la tête avec énergie. Même à dix moi, je me comportais comme une enfant, mais j’aimais bien. Je n’écoutais pas souvent les plus âgés que moi, je n’aimais pas qu’on me dise quoi faire, pour moi, seule maman avait le droit de me donner des ordres, mais cela allait à l’encontre de la meute. Je prenais sur moi et obéissais aux ordres, seulement quand je n’en avais pas envie, il ne fallait pas trop m’embêter. Je suivais la guérisseuse rousse qui commençait à avancer. Elle avait la tête basse, le regard dans le vide, repensant sûrement à des choses.

Je restais silencieuse à ses côtés, je profitais de la vue, même si je la voyais tous les jours et tous les jours le paysage changeait légèrement. J’aimais cet endroit, par moment, je m’évadais pour découvrir d’autre endroit que je n’avais jamais vu. Maman n’aimait pas que je parte quand j’étais petite, mais c’est grâce à cette curiosité que j’avais pu rencontrer des loups fantastiques. Ces derniers temps, maman était différente, elle voyait moins bien et ne souriait plus. Je ne savais pas pourquoi, elle ne disait rien, se contentait de nous câliner de temps en temps et partait la mine triste. Je ne savais pas quoi faire pour elle, au final, je n’étais pas aussi forte qu’elle.

On avançait encore et encore, s’enfonçant un peu plus vers la frontière. Les oiseaux chantaient, heureux de vivre, heureux de voler. L’herbe humide chatouillait mes coussinets. Un petit sourire venait se former sur mon visage blanc. Du coin de l’œil, j’observais Jolaona, elle semblait réfléchir encore un peu, mais l’envie de parler avec elle devenait plus forte que tout. J’aimais discuter avec les autres et surtout, ca me permettait d’oublier ce que j’avais vécu cette nuit-là. Je ne savais pas à qui le raconter, depuis ce jour, je l’avais gardé pour moi, même mon frère n’était pas au courant.

« Jola, on est bientôt arrivé ? Tu penses à quoi ? »

Présente pour tout le monde
[Heneal et Jolaona]

Elles commencèrent à marcher, Jolaona était en peu perdue dans ses pensées morose. Elles marchèrent ainsi en silence un long moment Jolaona faisait de son mieux pour trouver une des trois plante au plus vite, mais elle ne trouvait rien. elle s’arrêtait une demi seconde pour renifler une plante ou l’autre, elle ne les trouvait pas et cela la faisait un peu rager.

Les oiseaux chantaient dans le ciel, heureux de retrouver les doux rayon de provenant d’un dénommé “soleil”, mais pour Jolaona il n’existait presque pas c’était juste un point flou un peux plus chaud que le reste, elle ne leva pas les yeux pour essayer de les voir trop concentrée à trouver ces satanées plantes. Heneal la sorti de ses recherches et pensées.

- Jola, on est bientôt arrivé ? Tu penses à quoi ?

Jolaona tourna la tête en direction de cette petite louve, qu’elle aimerais savoir la couleur de son pelage et de ses yeux. Un sourir vient sur le visage de la guérisseuse, pas que pour la question de la petite, mais parce que, derrièr elle, Jolaona reconnu l’une de ses plantes, enfin! Elle s’y dirigea en passant derrière la loupiote. Jolaona le renifla et aurait pu sauter de joie en se réclamant tellement elle était heureuse de l’avoir trouver.

- Viens Heneal, on y est, enfin pour la première. Ce sont des Pavots, des petites plantes qui servent pour faire dodo. Elles ont des pétales lisse et… d’une apparence fragile comme… hum… les coquelicots. Ses pétales sont… arrondis et de couleur j… rouge vif le plus souvent. Ils ne sont pas très haut et résistent plus ou moins au froid. Viens sent les.

Jolaona en ramassa quelque une avant de se reculer. Elle ne savait pas trop si sa description était bonne, elle espère qu’elle ne sait pas trompée en lui expliquant. Elle attendait qu’Heneal ai fini de regarder, Jolaona s’était assise un peu stressée. Et si elle s’était trompée en lui expliquant? Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas ressorti ces descriptions que ça pourrait tout à fait être possible.Jolaona commença déjà à chercher les deux autres plantes.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

La guérisseuse, m’avait souri, j’aimais beaucoup son sourire, il était comme le soleil éclatant, mais pas aveuglant. Elle se tourna et passa derrière moi sans me répondre. Elle marcha jusqu’à une fleur, elle avait l’air réjouit. Ça faisait plaisir à voir.

« Viens Heneal, on y est, enfin pour la première. Ce sont des Pavots, des petites plantes qui servent pour faire dodo. Elles ont des pétales lisse et… d’une apparence fragile comme… hum… les coquelicots. Ses pétales sont… arrondis et de couleur j… rouge vif le plus souvent. Ils ne sont pas très haut et résistent plus ou moins au froid. Viens sent les. »

Elle m’expliqua assez clairement, on va dire, la fleur. Je la regardais de près, comme elle m’avais conseillé et renifla l’odeur spéciale. Ce n’était pas mon fort, les plantes, mais je m’intéressais tout de même à cet art. Je voulais connaître un maximum de chose pour être la plus utile possible quand je serais à la place de maman. C’était un devoir, mais aussi une envie personnelle, je ne faisais pas ça pour faire bonne figure, mais parce que j’étais curieuse. Je devais avouer, que mon caractère rebelle m’empêcher d’avoir d’agréable conversation avec les adultes, mais comme Jola, je n’avais pas ce problème.

« Oh, je vois, elle est belle, tu la cueilles ? »

Je relevé la tête et à quelques mètres de moi, je vis une belle fleur violette. Pendant que Jola cueillait la fleur rouge qui servait à dormir, je voulais ramasser, la belle violette pour l’offrir à la guérisseuse. Je m’approchais doucement, reniflant l’odeur aussi, elle était différente de l’autre. C’était vraiment intéressante, deux fleurs avec une odeur aussi opposées. Je baissais la tête, faisant attention de ne pas l’arracher et tout détruire. Avec mes crocs, je faisais attention de ne pas empoisonner la plante et sectionnai la tige. Toute contente, la tête haute, je me ramenais vers la guérisseuse et la déposai à ses pattes.

« Regarde la belle violette, c’est pour toi. »

Je remuais la queue et avais les oreilles droites comme des I. Je voulais savoir ce que c’était, peut-être que ce n’était rien, mais au moins ça décorera sa tanière quelque temps avant qu’elle ne fane. Elle était belle en tout cas, je ne faisais pas toujours attention aux plantes qui nous entourait. Mais à partir de maintenant, je ferais plus attention pour aider les deux guérisseuses. Si je pouvais être d’une quelconque aide, ça me ferait très plaisir, de plus je pourrais apprendre plein de chose. Je regardais Jola examiner la fleur avec attention.

Présente pour tout le monde
[Heneal et Jolaona]

Jolaona qui cherchait de sa place les deux autres plantes qui lui manquait quand la petite louve s’exclama et sortit Jolaona des ses recherches en lui décrochant un sourir.

- Oh, je vois, elle est belle, tu la cueilles ?

Avant que Jolaona eu le temps de répondre que la jeune louve partit chercher quelque chose. Jolaona déposa ses plantes à ses pied. elle revient la tête haute, elle déposa quelque chose à ses pieds, vu son mouvement de tête. Jolaona intriguée attendait que Heneal lui dise ce que c’était.

- Regarde la belle violette, c’est pour toi.

Jolaona chercha des yeux ou était la “belle violette”, elle ne savait même pas ce que c’était le “violet”. Jolaona avait comme chaque loup le réflexe de d’abord se fier à ses yeux puis seulement à son nez, on aurait pu croire qu’elle s'était habituée à d’abord chercher avec son odorat et d’abandonner sa vision, mais non ce n’est pas facile d'abandonner un sens comme ça. Jolaona désespérée de ne pas trouver sa “belle violette” se résigna à fermer les yeux pour faire confiance à son odorat. Elle renifla alors le sol à la recherche de cette plante. La trouva finalement et heureuse de l’avoir trouvée la déplaça pour la mettre avec les autres. Jolaona ouvrit alors les yeux pour fixer la louve qui attendait, heureuse, qu’elle dise quelque chose. Jolaona était perturbée elle n’avait pas moyen de connaître la taille de la plante et n’avait que l’odeur, une odeur qui ne lui disait rien. Elle avait aussi la couleur, même si elle ne savait pas ce que c’était. Elle fouilla donc dans sa mémoire à la recherche de plante violette. Bon il y en avait pas mal, mais elle pouvait déjà retiré d'office la lavande dont elle connaissait l’odeur. Mais pour le reste elle ne savait pas. Elle eu tout de suite honte d’elle. “Tu n’es même pas capable de reconnaître une plante!” Jolaona remarqua que cela faisait longtemps que la louve lui avait posé la question et elle n’avait toujours pas répondu!

- Merci beaucoup elle est très jolie. Je la mettrai dans ma tanière.

Au moment ou elle dit ces mots elle su comment savoir quel plante c’était, en la rangeant dans sa tanière elle trouvera bien une plante qui à la même odeur et elle saura laquelle c’est, donc tout n’est pas perdu! Jolaona se mit en route à la recherche de la lavande et de la menthe aquatique.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Je la voyais renifler la plante, fermer les yeux, mais elle ne disait rien, pas un seul mot. Elle continuait à l’examiner, peut-être que ce n’était pas une plante médicinale tout simplement, au moins elle fera décoration, ça fera jolie autour de la tanière de Jola. Puis après plusieurs de minutes où je la regardais intensément, elle me répondit d’une petite voix, joyeuse comme toujours.

« Merci beaucoup, elle est très jolie. Je la mettrai dans ma tanière. »

Je souriais tendrement à la guérisseuse, on passait de bon moment ensemble, mais on ne se disait pas grand-chose sur nous. Mes secrets, mes peurs, elle ne les connaissait pas. Son passé, ses secrets, son avenir, on ne se disait vraiment rien enfin de compte. Seul compté le moment présent, le moment passé ensemble, sans dire un seul mot. Nos gestes parlent d’eux même dans un sens, on communiqué comme ça, pas besoin de la parole, mais peut-être qu’au final on n’était pas si proche que ça, je ne savais pas trop comment définir notre amitié si s’en était une. Peut-être qu’elle est juste gentille parce que je suis la fille de l’Alpha, mais cela m’étonnerait beaucoup, elle ne me reconnaîssais pas toujours quand je passe près d’elle. Je ne demande pas à ce qu’elle se confie à moi, je me pose juste plusieurs questions sur notre relation, était-elle celle à qui je confierais tous ? Comme Thalia avec maman. Entre la guérisseuse et moi, c’était assez spéciale tout de même, je me sentais sereine à ses côtés, bien dans ma peau, heureuse.

On continua notre marche, dans le silence, à la recherche d’autres plantes. C’était assez intéressant, mais fatiguant. Il fallait marcher longtemps, renifler, regarder. Sentir de nouveau, se faufiler dans les ronces par moments. Jamais je n’aurais pensé que guérisseur était un rôle aussi fatiguant comme tout les autres.

« On cherche quoi ? »

Je souriais à la guérisseuse en lui posant ma question. Une voix douce et remplis d’attention comme toujours.

Présente pour tout le monde
[Henael et Jolaona]

Jolaona recommençait à chercher avec ses plantes en bouche, suivie de Henael. La guérisseuse essayait de trouver les deux dernière plante qui lui manquait.

- On cherche quoi ?

Jolaona tourna la tête vers Henael et s’arrêta pour déposer ses plante, c’est plus facile pour parler.

- On cherche deux autres plantes, de la lavante pour les stress, l’insomnie et les trouble respiratoire, c’est une plante assez haute et… fine de couleur… mauve, son odeur est très agréable. Et de la menthe aquatique pour la digestion, elle est… ni trop haute, ni trop basse, elle n’a pas d’odeur particulière, heu… sa fleur est en forme de petite bille… mauve aussi.

Elle lui à tout expliquer et celle-ci espère ne pas s’être trompée dans ses descriptions assez pitoyable. Jolaona ramassa ses plantes et continua à chercher les deux manquantes. Tout en marchant Jolaona détourna son attention de ses plantes pour regarder la jeune louve qui se tenait à ses côtés, elle aimait bien passer du temps avec elle, c’est comme si elle pouvait être vraiment elle en quelque sorte. Avec Henael elle à pas besoin d’expliquer… enfin sauf aujourd’hui, mais la rousse savait bien qu’elle ne voulait pas devenir guérisseuse. Donc pas besoin que ce soit très complet, ni très juste, une petite erreure sur la couleur c’est pas trop grave… et puis c’est quoi le mauve? Le violet? Le vert? Le bleue? L’orange? Le jaune? Le rouge? Le noir? Le blanc? Le gris? Le brun? C’est quoi, ces mots qui ne trouve écho dans le cerveaux de Jola? Ces mots qui n’ont aucun sans? Ces mots que personne ne peut expliquer correctement sans faire référence aux autres mots de cette même famille? Pourquoi temps de superficialité dans ce monde? Pour enfoncer encore plus la louve rousse? Pourquoi ne pas montrer les chose à la place des les expliquer comme ça chacun pourrait voir comme il le sens? Pourquoi tout le monde dois toujours tout expliquer? Pourquoi ne pas laisser chaque loup voir le monde comme il l’entend? Si personne ne parlerait ce serait plus simple! Pas d’explication à donner, pas besoins d’avoir peur de s’être trompée, pas besoins d’entendre ce que l’on ne vois pas. Tout dans ce monde ne serait plus superficiel, il n’y aurait plus de superflux. Jolaona aurait sa place comme elle le croyait petite avant de comprendre que sa vision était détraquée. Et puis dans ce monde qui la prendrait encore au sérieux s'ils savaient qu’elle ne voyait ni sang couler, ni blessure ouverte, ni plante, ni poile ? Que sa vision est une succession de tache floue au teinte différente? Quand hiver, surtout, elle ne vois pas la différence entre le jour et la nuit? Qu’elle pourrait très bien en marchant se prendre un arbre ou un rocher? Plus personne ne la prendrait au sérieux.

Jolaona continuait de marcher dans la forêt se sentant bien avec Henael. Toute les questions n’ effleurait plus son esprit, elle profitait de ce moment avec cette adorable louve.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

J’écoutais les explications de la guérisseuse et me mis à la recherche des deux autres plantes en question. J’avais du mal à les imaginer dans ma tête, une petite, mais pas trop et de couleur mauve et la seconde, fin et violette, enfin, c’est la même chose en gros, non ? Dans tous les cas, ce sont des fleurs, donc bon. La marche se faisait en silence. Un silence de mort, mais de compassion aussi. On n'avait pas besoin de se parler, quand Jola trouverais les fleurs, elle me les montrerait donc au final, je ne m’inquiétais pas vraiment. La guérisseuse avait ce petit quelque chose de mystérieux qui avait tendance à piquer ma curiosité, mais aussi à la rendre désirable. C’était très mignon et amusant à voir. Elle hésitait souvent, de fois, je me demandais si elle n’était pas comme maman, à perdre légèrement la vue et qu’elle avait peur de l’admettre. Cela n’était pas très grave, ça n’empêchait pas Jola d’être très maternelle avec moi. C’était un peu comme une autre maman, sans tous les petits secrets qu’on se racontait.

Je relevais la tête pour m’étirer, ça faisait mal au cou de toujours marcher la tête en bas. Je fermais les yeux durant mes étirements, et quand je les rouvris, j’apercevais au loin une fleur violette un peu fine. Je me précipiter sur la plante, et reniflais son odeur. C’est doux et sucré, mais sa piquait le nez au bout d’un moment. Eternuant, je souriais à la guérisseuse.

« Viens vois Jola, ce n’est pas ça la fleur violette et fine ? »

Je montrais la plante du bout de la patte pour qu’elle l’aperçoive à son tour. J’étais fière de moi, même si ce n’était pas la bonne fleur. Mais peut-être que s’en était une autre dont elle aurait besoin un autre jour, au moins elle savait où elle se trouverait désormais. Je ne changeais pas mon sourire, elle méritait de voir de la bonne humeur autour d’elle, Jola était plus que gentille avec les autres et c’était important pour moi qu’elle soit bien traité.

Présente pour tout le monde
[Henael et Jolaona]

Elles marchère toute les deux en silence, Jolaona était heureuse, pas de mots superficiels, qu’une entente agréable. Les deux louve pouvait se plus ou moins se comprendre sans dire aucun mots. Sans que Jolaona se sente encore plus différente à cause de l’écho de ces mots dans sa tête, dans son coeur. Avec Henael elle se sentait bien et les moments passer avec cette petit était un vrais cadeau pour la guérisseuse.

Occupée à chercher ses plantes la louve rousse ne remarqua pas qu’Henael était partie plus loin, elle fut aussi surprise d'entendre la voix de la louve blanche.

- Viens vois Jola, ce n’est pas ça la fleur violette et fine ?

Jolaona releva la tête en direction du son de la voix, avant de s’approcher de sa petite camarade. Henael lui montrait la plante de la patte ce qui aida énormément la rousse, car la tache rouge de son corps était plus reconnaissable que le mauve du sol, les plantes n’y faisait pas exception. Mauve sur mauve, rien de plus facile pour trouver quelque chose!

La guérisseuse s’approcha de l’endroit pointé par la jeune louve, le sourir aux babines. Elle renifla la plante sans prendre le temps de faire semblant de l’examiner au visuel, à quoi ça lui servirait? C’était limite si Jolaona l’avait regardé, elle regardait plutôt la louve qui lui tenait compagnie avec un grand sourir, puis pour la sentir celle-ci ferma les yeux afin de ne pas se laisser distraire par sa vue, comme aujourd’hui cela semblait inévitable si elle gardait les yeux ouvert.

C’était la lavande. Jolaona réfléchit un instant pour retrouver ses explications sur cette plante avant de relever la tête et faire face à Henael, toujours munie de son sourir.

- Oui c’est ça, c’est la lavande. Bravo Henael! Et merci.

Se retournant vers la lavande la louve en pris quelque une en plus des autres plantes qu’elle avait déjà, pas beaucoup mais un peu. Heureusement qu’elle n’avait pas besoin d’une tonne de chacune de ces plantes et que deux trois suffisent! Si non elle ne sait pas comment elle aurait fait! Jolaona reprit sa route à la recherche de la menthe aquatique.

Ce ne fut pas long car quelque pas plus loin elle reconnut la drôle de sensation que la fleure de cette plante laissait sur son museaux. Heureuse d’avoir trouver et rapidement elle se retourna pour voir la louve blanche, enfin rouge au yeux de Jolaona où sans nom particulier vus qu’elle ne sait pas ce que c’est, donc même si elle voyait une couleur elle ne serait pas la reconnaître, mais elle n’avait pas besoins de nom pour comprendre sa vision.

- Regarde j’ai trouver la menthe aquatique!

Sur ce elle en pris deux trois et se retira pour laisser voir Henael. Heureuse. Elle avait toute ses plantes et pourrait donc plus profiter de la louve blanche.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

J’avais trouvé la bonne fleur, elle sentait bon comme me l’avait dit Jola, mais au bout de quelques minutes son odeur me chatouillait les narines. Je laissais la guérisseuse faire son travail. Elle découpa chaque fleur avec précision et attention. Les déposants une par une sur le sol avec les autres fleurs qu’on avait trouvé plus tôt. On se remit en marche sur un sentier, laissant le vent nous porter vers une autre destination inconnue.

C’est quelques minutes plus tard que la guérisseuse rousse trouva ce dont elle cherchait. La troisième fleur, je m’approchais de cette dernière pour la sentir et voir à quoi elle ressemblait. C’était une sorte de nouille violette, assez étrange d’ailleurs, on avait envie de l’arracher pour jouer avec. Je levais la tête vers la guérisseuse et lui souriais tendrement. Le temps passait si vite en présence de quelqu’un qu’on appréciait vraiment. Je ne m’étais pas rendu compte que le soleil avait tourné à une vitesse folle.

« Jola, tu veux regarder le coucher du soleil avec moi ? »

Je parlais d’une voix timide, je savais qu’elle avait des choses à faire plus importante, mais je voulais vraiment passer ce moment en sa présence. Je ne voulais pas me retrouver seule de nouveau. Je ne voulais plus dormir seule, j’attendais toujours le retour de Lava pour m’endormir à ses côtés. Même si cela n’empêchait pas mes cauchemars qui surgissait à chaque instant.

Mon regard rencontra celui de la femelle, j’espérais que mes pensées ne dévoileraient pas mes véritables intentions. Rester éveiller le plus longtemps possible. En espérant que mon cauchemar disparaisse à jamais dans le néant. Je me répétais cette phrase chaque jour depuis sa mort, mais cela ne servait à rien. J’étais un véritable démon. Chaque jour, je me voiler la face, il revenait me dire qui j’étais au fond de moi, me rappeler la joie que j’éprouvais quand je tuais quelqu’un, quand je le faisais souffrir. Cette image de son visage, jusqu’à ma mort, je m’en souviendrais. J’étais maudite. Qui étais-je réellement ? Le saurais-je un jour ?

Présente pour tout le monde
[Henael et Jolaona]

- Jola, tu veux regarder le coucher du soleil avec moi?

Il est déjà si tard? La journée est passée super vite! Je regardais le ciel à la suite de ses mots, mais sans grand succès je n’arrivais pas à déterminer si nous étions le jour ou la nuit. heureusement qu’Henael est avec moi si non je ne serais pas revenue de la journée! Et dire que c’est moi l’adulte dans tout ça et c’est à moi qu’on doit rappeler l’heure! C’est honteux! Satanée vision! Tu en a pas marre de me pourrir la vie comme ça à longueur de journée?!

Je regarda la petite tache floue bien reconnaissable dans ce décor, et lui fit mon plus beau sourir. Sincère, même si il cache quelque chose, je suis vraiment heureuse de passer du temps avec cette louve que même regarder quelque chose qui ne trouve aucun écho en moi avec elle ne me dérangeait le moin du monde. J’aimerais savoir son humeur du moment, la lueur qu’elle à dans les yeux, car d’après certaine personne on a une lueur dans nos yeux quand… hum on a un sentiment fort il me semble? J’aimerais la voir comme les autres la voie, voir ce monde comme tout le monde et non pas comme ça. J’ai quand même réussi à comprendre que c’était une visions thermique, par des expérience de la vie c’est déjà pas mal, mais bon à quoi ça peut servire concrètement dans la vie d’une guérisseuse? Oui voir si le patient a de la fièvre c’est tout! Je suis nul, bonne à rien, tout à fait incapable de faire quoi que ce soit! Et si quelqu’un par le plus grand des malheurs apprenait que je ne voit pas normalement, que va-t-il en devenir de ma place dans la meute? Que vas penser Henael de moi? Pourquoi a-t-il fallu que je naisse comme ça? Qu’est-ce que j’ai fait? Pourquoi? POURQUOI?...

Toujours un grand sourir sur les babines je regardais Henael avec la plus grande gentillesse que je pouvais, cette petite mérite d’être heureuse. Tout le monde le mérite, sauf moi…

- Ce serait avec plaisir Henael! Tu veux aller le voir où?

Je parlais calmement et doucement avec une pointe d'excitation, comme pour cacher ma colère, ma tristesse et ma frustration. Non pas comme, c’est pour ça. C’est à ça que sert ce masque que je façonne depuis des années déjà. Ce masque qui m’a valu ma place ici, grâce à qui les personnes me font confiance, c’est grâce à lui que je suis moi.

Je releva encore une fois la tête vers le ciel espérant voir une différence, voir cette astre que l’on appelle soleil et qui éclaire nos jour à l’inverse de la lune pour la nuit. Tout le monde ne cesse de dire qu’il sont bien différent, l’un jaune qui éblouit et l’autre gris que l’on peut regarder sans problème, mais tout cela n’a aucun sens pour moi. Vu de mes yeux ce sont les mêmes (quand bien sur j’arrive à les trouver dans le ciel).

Encore une fois je ne trouva rien, il faut dire que la température était chaude et un corps chaud dans un fond chaud ça se repère pas facilement et avec ma vision floue je suis et certaine de ne pas le voir. Déçue (à l’intérieur) je baissa la tête toujours souriante prête à suivre Henael en direction du soleil couchant que je ne verrait pas. Mais si ça peut lui faire plaisir ça me fait plaisir aussi. Et puis l’important est de passer du temps avec elle, peu importe ce qu’on fait.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Après la douce réponse de la guérisseuse, je lui indiquais de me suivre. J’avançais, passant à côté de d’autres loups de la meute. Je gardais ma queue posé contre le doux corps de Jola. Tous souriaient devant notre approche. Je savais qu’on m’appréciait, d’autre me craignais à cause de mon pouvoir d’après ce que j’avais compris de Lüa. Je ne savais pas de qui il s’agissait, tous gardait le sourire en ma présence, à cause de mon rang et mon futur rang sûrement. Je n’aimais pas ce genre de chose, jamais je ne saurais qui me crains, qui me respect. Serais-je une bonne Alpha quand je prendrais la place de ma mère ? Je ne savais pas, je ne me sentais pas prête non plus, mais cela ne viendrais pas tout de suite et ça me rassurera quelque peu.

Je pris un chemin à travers les arbres, la guérisseuse était toujours à mes côtés, souriant comme à son habitude. Cela ne changeait pas de d’habitude, elle restait toujours la même et dans son sourire, je pouvais ressentir de la sincérité dans son regard, pas comme certain qui me disait bonjour parce qu’il se sentait obligé.

Mes pas étaient lents, sans nous presser, on avançait vers le soleil couchant. Laissant les quelques rayons éblouir nos fourrures à travers le feuillage des arbres. On approchait de la cascade, près de la tanière de la douce guérisseuse qui s’occupait de mes blessures, de mes petits troubles durant mon enfance. Cette même louve qui à toujours eu un grand sourire à chacun de mes arrivées et chaque départ. On approchait de la falaise, laissant le vent marin s’engouffrer dans nos poumons pour les remplir de cet air salé.

« Ici, c’est parfait. »

J’approchais de la falaise, levant le museau pour laisser les éclats de l’eau inonder mon pelage blanc. J’avais l’impression de voler avec les oiseaux. Les chants des volatiles s’infiltrer dans mes oreilles, résonants dans ma tête. Les yeux toujours fermés, je sentais la présence de la femelle à mes côtés.

Présente pour tout le monde
[Henael et Jolaona]

Henael m'emmenait à la falaise, d’après ce que disent les autres et j’ai bien remarqué que si je je m’approche de trop le sol se dérobe alors sous mes pied, tel une moquerie. Comme si le monde voulait jouer avec moi, jouer à la lois du plus fort, j’était donc prise au piège dans un combat sans issue possible autre que la mort.

Un grand sourir au babine je m'approchais d’Henael qui s’était avancée près du précipice où l’eau gelée tombait à flot dans un grand fracas à la rencontre de sa même. L’air était humide et doux, le bruit de la fuite de l’eau vers d’autre horizon était apaisent, la vue moins. J’avais l’impression de marcher dans le vide, mais je savais que je pouvais encore avancer jusqu'à retrouver Henael, qui se connaît les pièges que la vie me faisait.

Arrivée près d’elle je m’assi à ses côtés et la regarda, un sourir sur le visage. Que de doux moment passé en sa compagnie, jamais de tracas, que joie et douceur. Je profitais du moment que la vie nous laissait avec Hanael. Regardant le ciel à la recherche de cette boule de feu ascendante. Et comme souvent je ne la trouva pas, déçue je plongeait mes yeux dans l’immensité du faux vide qui s'ouvrait devant moi. Une sensation de vertige m’accueilli, je la laissa prendre possession de mon corps, ne fermant sous aucun prétexte les yeux. Je laissait cette sensation qui n’appartient qu’à moi m’envahir. La peur grandissait en moi, mais j’avais envie de jouer avec la nature comme elle joue avec moi.

Je laissais Henael observer ce que ses yeux lui permettent d’observer pendant que j'observais ce que les miens me laissait voir. La peur de la chute reculait toute les question que j’aurais pu me poser et me laissait vivre les minutes qui venait, mais très vite la réalité revient au triple galop et je me rendis compte que rester à regarder la “pierre”, de la vue des autres, n’était pas une bonne idée. Que penseraient les autres à me voir constamment regarder le “sol”?

A cette interrogation, la réponse était clair et je m’empressa de relever la tête pour observer ce semblant de coucher de soleil. Cette fausse vision que chaque jour de ma vie j'essayais de d’imaginer, de paufiner, mais n’y arrivait jamais. Même avec les meilleurs explication du monde je n’arriverais pas, je le sais, à m’imaginer le monde comme eux le vois. Mais ma curiosité me pousse à essayer encore et encore.

Je me mit donc à imaginer un coucher de soleil à ma façon. sur la voûte qui nous sert de ciel il y aurait selon moi un cercle d’une teinte plus chaude, comme le soleil est chaud, qui diffuserait sa chaleur autour de lui ne laissant percevoir qu’une longue bande chaude qui deviendrait froide en s’éloignant de son point de chaleur dans un sens comme dans l’autre. Le dessin se formait doucement dans ma tête et je dois avouer que j’en suis plutôt fier, ça devrait ressembler à ça non de leur yeux? En tout cas pour moi ce serait ça, si j’arrivais seulement à le différencier, mais en cette période je n’y arrivais pas encore très bien. Je me retourna vers la louve un grand sourir au lèvre et je ne pu m’empêcher de me demander ce qu’elle voyait.

«Présente pour tout le monde»
Avec Jolaona

Le sourire de la femelle était toujours aussi radieux que d’habitude, je ne me lassais jamais de ces moments uniques que nous partagions. J’appréciais chaque secondes qui s’écoulait. Laissant le vent frôler chaque parcelle de ma peau pour s’engouffrer dans mes poumons. Ressortant avec une douceur incomparable de mes naseaux. Le temps défilait et nous restions là, jusqu’à ce que le soleil disparaît pour laisser place à son ami de toujours, la lune. Je me reculais, les étoiles apparaissaient et je savais qu’il était bientôt temps de quitter ma grande amie. Je la regardais dans les yeux, son sourire était toujours présent, comme s’il était gravé sur son visage depuis ça naissance. Une Jola sans sourire n’était pas une Jola, c’était la fin du monde, enfin, c’est ainsi que j’interprétais la chose. J’enfouissais mon visage dans son magnifique pelage roux spécial. Pourquoi s’attacher aux autres ? C’était une question que je m’étais toujours posée, hélas, la réponse n’était jamais venue à moi. Je supposais que cela me rendait plus forte. Malheureusement, cela n’était d’aucun secours quand j’utilisais mon pouvoir. C’était floue, insensible. Était-ce ma véritable personnalité ? Je ne saurais pas le dire, peut-être que oui, peut-être que non. Ça ne changeait pas le fait que j’étais seule durant ses moments et que je pouvais devenir un véritable démon. Je me souviens de son appel, l’appel de mon poison qui me disait que c’était le véritable moi, le moi depuis ma naissance, mais que j’étais devenue une autre personne parce que mes crocs n’étaient pas encore présents à ma naissance.

Je retirais ma tête du cou de la guérisseuse qui m’avait rendu mon affection. Elle était comme une seconde mère, mon respect envers elle était bien plus important que celui que je portais aux autres membres de la meute, pour qu’elle raison ? Je ne saurais pas le dire. Étais-ce parce qu’elle était présente depuis ma naissance ? Sûrement, les raisons qui poussaient mon cœur vers cette femelle étaient un véritable mystère. Je laissais le présent guider mes pas, a chaque fois, je me retrouvais vers elle, comme vers mon ami Vagabond à chaque fois que j’avais besoin de son aide. Une bonne étoile veillait sur moi depuis ma naissance et espérait secrètement qu’elle ne me quitte jamais.

« Veux-tu que je te raccompagne à ta tanière ? »

Mon regard ce noyé dans le sien, je parlais d’une voix douce et remplis d’attention.

Présente pour tout le monde
[Henael et Jolaona]

Henael vient mettre son visage dans mon encolure et je lui rendit ce geste affectueux. Puis après un moment agréable elle la retira, je la regardait tout en douceur mon sourir sur les babine.

- Veux-tu que je te raccompagne à ta tanière ?

Cette question me fit tout drôle, c’était la plus jeune qui accompagnait la plus grande, je trouvais cela assez marrant, mais j'appréciais sa demande qui me fit chaud au coeur.

Mais si je me trompais? Si ma visons me faisait encore une farce? Que penserait-elle de moi? Mais si je refuse, que va-t-elle pensé? J’avais envie de passer encore du temps avec cette petite tout à fait adorable. Et puis sans elle, je n’aurais pas deviné qu’il faisait nuit, déjà. La journée est passer si vite. Qui aurait pu deviner qu’elle était déjà finie, si elle était comme enfermée dans une grotte, à passer d'excellent moment?

Oui c’est ça j’était comme enfermée continuellement dans une grotte, regardant le monde sans le voir. Je ne distinguait pas les moment de la journée, les paysage de dehors, je ne voyait que cette grotte infinie qui me coupait du monde, qui me faisait vivre dans un monde qui n’était pas le mien, dans un monde remplis de fausse illusion. Un monde qui n'appartient qu'à moi et qui allait à l’encontre de tout ce que les autres loups connaissait. Je hais ce monde, au plus profond de moi, ce monde qui m’a rendue si différente toute ma vie et qui ne cesse de me jouer des mauvais tour, de jouer avec ma vie. Donner une seule bonne raison de ne pas le détester! Une seule, et je considérerais peut-être mon avis sur le sujet.

- Ce serait avec grand plaisir ma petite Henael chérie.

Le sourir aux babine je me dirigeait vers ma tanière, avec Henael. Espérant ne pas me tromper. Je ramassa mes plantes que j’avais déposée, et me dirigea non sans peur vers ma tanière. Une fois arrivée à proximité, mes pas se faisait plus lent, plus incertain, mais mon sourire resta toujours sur mon visage. Je me rapprochait de ce qui me semblait l’entrée, doucement, le souffle court. Un pas après l’autre. J’avançais vers l’entrée. A un moment je sentit plein d’odeur de plante différente. La peur s’écoula d’un coup, la joie revenant. J’y étais je ne m’étais pas trompée! Heureuse je déposa mes nouvelle plante et les mit sur leur tas respectif. Je remarque que la plante d’Henael avait aussi un tas, je ne l’avais pas reconnu. Je suis nul! Une fois fait je me retourna vers Henael.

- Bonne nuit petite chérie, dort bien, merci.

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